Plaquette de Morlaix - La Compagnie des Ecritures

principal accès routier de la ville, témoignent de l’activité bâtisseuse des marchands
de toile de la première moitié du XVII ème siècle. Puis disparaissent les portes de la ville
close. Pour contrer le déclin économique de la fi n du XVII ème siècle, le port est aménagé
tout au long du siècle suivant, et la Manufacture des Tabacs édifi ée en 1740.
Les restructurations urbaines du XIX ème siècle
Toujours à l’affût de ce qui peut servir son négoce, Morlaix appelle au XIX ème siècle
la venue du chemin de fer. Le viaduc (1864), certainement l’aménagement le plus
impressionnant de la ville, permet aux voies de franchir les cours d’eau et vallées.
Construit par l’ingénieur Fenoux et neuf cents artisans de divers métiers (carriers,
tailleurs de pierre, maçons, charpentiers, charretiers…) l’ouvrage nécessite des
milliers de tonnes de granit acheminées des carrières de l’Ile Grande (côte de Granit
Rose) par une fl ottille de 60 voiliers. Celle-ci peut à l’époque s’amarrer aux pieds du
viaduc, grâce au tout neuf bassin à fl ots.
Un précieux théâtre à l’italienne
Morlaix s’est auparavant dotée de son Hôtel de Ville (1838), a vu de nouvelles rues
s’ouvrir -rue de Brest, rue de Paris, rue Gambetta, au long desquelles se construisent
des maisons bourgeoises ornées de belles ferronneries-, et se fait offrir, par un très
généreux legs testamentaire du comte Paul Ange de Guernisac, la somme nécessaire
à la construction en 1887 d’un théâtre à l’italienne de 600 places. Ce magnifi que
bijou tout en velours rouge et peintures baroques est aujourd’hui restauré en l’état.
De ses homologues, il est le plus abouti et le mieux conservé en France.
Sites et monuments historiques : à vivre au quotidien!
Malgré ces richesses architecturales, Morlaix n’a rien d’une ville musée. C’est qu’ici
il est tout simplement naturel d’acheter son pain dans une maison du XV ème siècle,
de passer une soirée au théâtre dans un écrin à l’italienne, d’étudier la gestion
commerciale dans une Manufacture royale, de boire un verre au coin de l’immense
cheminée d’une maison à lanterne, d’aller au marché du samedi matin par les
venelles et les rues pavées…
P A T R I M O I N E E X C E P T I O N N E L
Les jardins
de Suscinio
Au pied de cette
gentilhommière bretonne
du XVI ème siècle, dont le
plus fameux occupant fut,
pendant vingt ans et jusqu’à
sa mort, notre corsaire
Cornic, s’étend un vaste
parc fl euri en toute saison.
Le Jardin du Corsaire,
la Volière, le Jardin des
Animaux, la Vallée des
Mondes Perdus, le Village
des Enfants et sa cabane
perchée, le Jardin de la
Table Ronde… off rent aux
petits et grands des parcours
découverte en milieux
variés sous de grands beaux
arbres qui ont valu au parc
botanique son label “Arbres
remarquables de France”.
Le parc accueille deux
grands festivals de plantes
de printemps et d’automne,
ainsi qu’écoles et particuliers
en ateliers. Le Tulipier de
Virginie, le Ginko Biloba ou
le Hêtre à feuilles de fougère
n’auront plus de secrets…
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