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Un droit dans la guerre? Volume I : présentation du droit ... - ICRC

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Partie I – Chapitre 12 33<br />

Cas n° 249, Suisse, Affaire Fulgence Niyonteze [Partie A., par. 9 et Partie B.,<br />

III., ch. 3. D.]<br />

3. Tous ceux dont les actes en lien avec le conflit armé affectent les<br />

personnes protégées par le DIH<br />

Cas n° 242, TPIR, Le Procureur c. Jean-Paul Akayesu [Partie B., par. 432-445]<br />

Cas n° 249, Suisse, Affaire Fulgence Niyonteze [Partie B., III., ch. 3. D. 2.]<br />

IX. LES CONSÉQUENCES DE L’EXISTENCE D’UN CONFLIT<br />

ARMÉ NON INTERNATIONAL SUR LE STATUT JURIDIQUE<br />

DES PARTIES<br />

Texte intro<strong>du</strong>ctif<br />

Le dernier paragraphe de l’article 3 commun aux Conventions de Genève<br />

prévoit que l’application de cet article « n’aura pas d’effet sur le statut<br />

juridique des Parties au conflit ». Comme toute référence aux « parties »<br />

a été retirée <strong>du</strong> Protocole II, ce dernier ne pouvait pas contenir une telle<br />

c<strong>la</strong>use. Pourtant, il contient une disposition qui précise que rien <strong>dans</strong> ce<br />

texte ne portera « atteinte à <strong>la</strong> souveraineté d’un État ou à <strong>la</strong> responsabilité<br />

<strong>du</strong> gouvernement de maintenir ou de rétablir l’ordre public <strong>dans</strong> l’État ou<br />

de défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale de l’État par tous les<br />

moyens légitimes », légitimes en particulier au regard des obligations prévues<br />

par le <strong>droit</strong> international humanitaire (DIH). La même disposition souligne que<br />

le Protocole ne peut pas être invoqué pour justifier d’une intervention <strong>dans</strong> un<br />

conflit armé16 .<br />

L’application <strong>du</strong> DIH à un conflit armé non international n’internationalise<br />

donc jamais le conflit ni ne confère un quelconque statut à une partie à ce<br />

conflit – autre que <strong>la</strong> personnalité juridique nécessaire pour avoir des <strong>droit</strong>s<br />

et obligations en DIH. Même si les parties s’entendent, ce que l’article 3(3)<br />

commun encourage, pour appliquer toutes les règles <strong>du</strong> <strong>droit</strong> des conflits<br />

armés internationaux, le conflit ne devient pas pour autant un conflit<br />

international. En aucun cas le gouvernement ne reconnaît, par l’application<br />

<strong>du</strong> DIH, une personnalité juridique internationale distincte aux rebelles qui<br />

entraverait <strong>la</strong> capacité ou l’autorité <strong>du</strong> gouvernement à les vaincre et à les<br />

punir pour leur rébellion, lors d’un procès assorti des garanties judiciaires<br />

imposées, entre autres, par le DIH. De <strong>la</strong> même manière, les rebelles, par<br />

16 Voir PA II, art. 3.

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