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Un droit dans la guerre? Volume I : présentation du droit ... - ICRC

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Partie I – Chapitre 6 1<br />

Chapitre 6<br />

Les combattants et les prisonniers<br />

de <strong>guerre</strong><br />

Texte intro<strong>du</strong>ctif<br />

Les combattants sont les membres des forces armées au sens <strong>la</strong>rge. La<br />

caractéristique principale de leur statut <strong>dans</strong> les conflits armés internationaux<br />

est qu’ils ont le <strong>droit</strong> de participer directement aux hostilités. S’ils tombent aux<br />

mains de l’ennemi, ils deviennent prisonniers de <strong>guerre</strong> et ne peuvent pas être<br />

punis pour avoir directement participé aux hostilités. On considère souvent<br />

que le <strong>droit</strong> coutumier permet à une puissance détentrice de refuser à ses<br />

propres nationaux le statut de prisonniers de <strong>guerre</strong>, même s’ils tombent en<br />

son pouvoir en tant que membres de forces armées ennemies. En tout état de<br />

cause, ces personnes peuvent être punies selon <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion nationale pour le<br />

simple fait d’avoir participé à des hostilités contre leur propre pays.<br />

Les combattants ont l’obligation de respecter le <strong>droit</strong> international humanitaire<br />

(DIH), ce qui implique qu’ils doivent se distinguer de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion civile.<br />

S’ils violent le DIH, ils doivent être punis mais ils ne perdent pas leur statut<br />

de combattant et conservent, en cas de capture par l’ennemi, le statut de<br />

prisonnier de <strong>guerre</strong>, sauf s’ils n’ont pas respecté l’obligation de se distinguer.<br />

Les personnes qui ont per<strong>du</strong> le statut de combattants ou ne l’ont jamais eu mais<br />

qui participent néanmoins directement à des hostilités peuvent être qualifiées<br />

de « combattants non privilégiés » – parce qu’ils n’ont pas le privilège qu’ont les<br />

combattants de pouvoir commettre des actes d’hostilité – ou de « combattants<br />

illégaux » – parce que leurs actes d’hostilité ne sont pas autorisés par le DIH. Le<br />

statut de ces personnes est sujet à controverse.<br />

Pour certains, elles doivent forcément être des personnes civiles – argument<br />

fondé sur <strong>la</strong> lettre des traités de DIH. Dans <strong>la</strong> con<strong>du</strong>ite des hostilités,<br />

l’article 50(1) <strong>du</strong> Protocole I définit les civils comme « toute personne<br />

n’appartenant pas à l’une des catégories visées à l’article 4 A, 1), 2), 3), et 6) de<br />

<strong>la</strong> III e Convention et à l’article 43 <strong>du</strong> présent Protocole ». <strong>Un</strong>e fois qu’ils sont<br />

tombés au pouvoir de l’ennemi, l’article 4 de <strong>la</strong> Convention IV définit comme

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