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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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86<br />

CHAPITRE 5<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Cette lacune s’explique en partie par le fait regrettable que la<br />

quasi-totalité des chefs d’état-major de la Défense des 20 dernières<br />

années manquaient de prestance devant les caméras ou les micros. Au<br />

point qu’en dépit de leurs nombreuses qualités et de leur dévouement<br />

incontestable, ils paraissaient plutôt guindés et mal à l’aise, affichant<br />

un air bureaucratique. Par exemple, j’ai tenu une fois une entrevue<br />

d’une demi-heure avec le chef d’état-major de la Défense sur le sujet<br />

relativement anodin de son amitié avec son vis-à-vis américain, le chef<br />

de l’état-major interarmes. Je voulais en fait évoquer les nombreux liens<br />

personnels qui unissent les officiers canadiens et américains, pour<br />

illustrer les relations étroites entre les forces militaires de nos deux pays,<br />

à partir d’un exemple de premier plan au sommet de leur chaîne de<br />

commandement respective. Pourtant, même après avoir, pendant<br />

30 minutes, déployé toute ma panoplie de trucs journalistiques et de<br />

techniques d’entrevue, je n’ai pas pu obtenir une seule anecdote, ni<br />

histoire amusante, ni touche personnelle. Ou bien le général comprenait<br />

mal ce que je voulais tirer de lui, ou bien il ne voulait pas satisfaire<br />

à ma curiosité (pour des raisons qui m’échappent), si bien que l’article,<br />

que mon rédacteur en chef avait pourtant hâte de publier, a fini par être<br />

rejeté. Ce fut une perte de temps autant pour lui que pour moi, mais<br />

par-dessus tout, on avait ainsi raté une bonne occasion de transmettre à<br />

la population un message important concernant les liens étroits qui<br />

unissent les militaires canadiens et américains.<br />

Néanmoins, le service des affaires publiques des Forces canadiennes a<br />

accompli beaucoup de progrès au cours des dernières années pour mieux<br />

comprendre les médias et améliorer les relations avec les journalistes.<br />

Toutefois, ses responsables n’ont eu qu’un certain degré de succès à<br />

convaincre les principaux généraux et amiraux de l’importance de se<br />

montrer conviviaux envers les médias. Au mieux, les officiers reçoivent<br />

une formation plutôt rudimentaire sur les rapports avec les médias, soit<br />

quelques journées de cours au niveau d’officier subalterne et des cours<br />

un peu plus poussés pour ceux qui étudient au Collège de l’état-major<br />

des Forces canadiennes à Toronto. En guise de condition préalable pour<br />

accéder au grade de brigadier-général ou de commodore, il serait<br />

souhaitable que les candidats suivent une formation avancée et<br />

intensive sur les relations avec les médias, afin que les futurs chefs<br />

d’état-major de la Défense apprennent non seulement les « trucs <strong>du</strong><br />

métier » permettant de bien livrer publiquement leurs messages, mais<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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