Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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CHAPITRE 5<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
officier à temps partiel. Pourtant, pour des gens servant de figure de<br />
proue, les anciens chefs d’état-major se sont tenus loin des feux de la<br />
rampe. Alors que le chef actuel des forces de défense australienne, le<br />
général P.J. Cosgrove, est un héros national et un personnage familier<br />
partout en Australie, rares sont les Canadiens en dehors des cercles<br />
militaires qui pourraient indiquer le nom de l’officier à la tête de leurs<br />
forces militaires, bien que selon les sondages, la population s’intéresse de<br />
plus en plus aux affaires militaires.<br />
Le seul général canadien ayant eu une notoriété publique ou une<br />
visibilité médiatique qui se rapproche de celle qui sied à un chef<br />
d’état-major de la Défense canadienne est le major-général Lewis<br />
MacKenzie, maintenant à la retraite. Fait plutôt significatif : il a pris sa<br />
retraite en partie parce que ses supérieurs n’appréciaient guère sa<br />
renommée et la visibilité qu’il avait acquise au cours <strong>du</strong> siège de<br />
Sarajevo au début des années 1990. Un officier supérieur m’a dit<br />
récemment, au sujet <strong>du</strong> traitement mesquin infligé par les Forces<br />
canadiennes à un autre officier canadien éminent et réputé pour son<br />
<strong>fra</strong>nc-parler, que « Nous n’avons pas appris à bien traiter nos héros ».<br />
Or, les Forces canadiennes ont justement un urgent besoin de héros, en<br />
particulier des héros très populaires, et elles en auraient eu grand besoin<br />
pour affronter les compressions budgétaires et les coupures de ressources<br />
au cours de la dernière décennie.<br />
Les dernières interventions publiques (j’entends par là devant les<br />
médias) les plus notables de chefs d’état-major de la Défense avaient<br />
pour but d’appuyer ou de crédibiliser les décisions prises par le <strong>gouvernement</strong><br />
de l’heure. Je rappelle le cas le plus récent <strong>du</strong> général Ray Hénault,<br />
l’ancien chef, qui a pris la décision remarquable de convoquer une<br />
conférence de presse impromptue au Quartier général de la Défense<br />
nationale pour nier les prétentions selon lesquelles la promesse<br />
électorale faite par le Parti libéral d’augmenter l’effectif des forces<br />
terrestres de 5 000 nouveaux soldats sera remplie aux dépens des forces<br />
maritimes et aériennes. Habituellement, c’est le ministre de la Défense<br />
nationale qui fait de telles déclarations, et non le chef suprême<br />
des forces armées nationales, et les paroles <strong>du</strong> général Hénault ont fait<br />
sourciller la poignée de journalistes qui couvrent régulièrement les<br />
questions de défense. Imaginez maintenant les réactions dans les rangs<br />
des Forces canadiennes.<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>