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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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84<br />

CHAPITRE 5<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

officier à temps partiel. Pourtant, pour des gens servant de figure de<br />

proue, les anciens chefs d’état-major se sont tenus loin des feux de la<br />

rampe. Alors que le chef actuel des forces de défense australienne, le<br />

général P.J. Cosgrove, est un héros national et un personnage familier<br />

partout en Australie, rares sont les Canadiens en dehors des cercles<br />

militaires qui pourraient indiquer le nom de l’officier à la tête de leurs<br />

forces militaires, bien que selon les sondages, la population s’intéresse de<br />

plus en plus aux affaires militaires.<br />

Le seul général canadien ayant eu une notoriété publique ou une<br />

visibilité médiatique qui se rapproche de celle qui sied à un chef<br />

d’état-major de la Défense canadienne est le major-général Lewis<br />

MacKenzie, maintenant à la retraite. Fait plutôt significatif : il a pris sa<br />

retraite en partie parce que ses supérieurs n’appréciaient guère sa<br />

renommée et la visibilité qu’il avait acquise au cours <strong>du</strong> siège de<br />

Sarajevo au début des années 1990. Un officier supérieur m’a dit<br />

récemment, au sujet <strong>du</strong> traitement mesquin infligé par les Forces<br />

canadiennes à un autre officier canadien éminent et réputé pour son<br />

<strong>fra</strong>nc-parler, que « Nous n’avons pas appris à bien traiter nos héros ».<br />

Or, les Forces canadiennes ont justement un urgent besoin de héros, en<br />

particulier des héros très populaires, et elles en auraient eu grand besoin<br />

pour affronter les compressions budgétaires et les coupures de ressources<br />

au cours de la dernière décennie.<br />

Les dernières interventions publiques (j’entends par là devant les<br />

médias) les plus notables de chefs d’état-major de la Défense avaient<br />

pour but d’appuyer ou de crédibiliser les décisions prises par le <strong>gouvernement</strong><br />

de l’heure. Je rappelle le cas le plus récent <strong>du</strong> général Ray Hénault,<br />

l’ancien chef, qui a pris la décision remarquable de convoquer une<br />

conférence de presse impromptue au Quartier général de la Défense<br />

nationale pour nier les prétentions selon lesquelles la promesse<br />

électorale faite par le Parti libéral d’augmenter l’effectif des forces<br />

terrestres de 5 000 nouveaux soldats sera remplie aux dépens des forces<br />

maritimes et aériennes. Habituellement, c’est le ministre de la Défense<br />

nationale qui fait de telles déclarations, et non le chef suprême<br />

des forces armées nationales, et les paroles <strong>du</strong> général Hénault ont fait<br />

sourciller la poignée de journalistes qui couvrent régulièrement les<br />

questions de défense. Imaginez maintenant les réactions dans les rangs<br />

des Forces canadiennes.<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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