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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

qu’ils ont « ven<strong>du</strong> leur âme aux politiciens », comme beaucoup de simples<br />

soldats ont souvent tendance à penser, mais plutôt qu’ils négligent<br />

un aspect primordial <strong>du</strong> leadership au sommet d’une organisation<br />

hiérarchisée comme les Forces canadiennes.<br />

En résumé, les hauts responsables militaires canadiens ne dirigent pas<br />

dans une optique publique. Pour revenir aux paroles <strong>du</strong> général George<br />

S. Patton que j’ai cité au début <strong>du</strong> chapitre, les hauts-gradés de l’appareil<br />

militaire canadien n’ont jamais, semble-t-il, admis l’idée qu’il ne suffit<br />

pas de bien commander; encore faut-il donner l’impression de bien<br />

commander. Cela pourrait s’expliquer entre autres par des raisons<br />

culturelles : depuis la Première Guerre mondiale, les généraux canadiens<br />

n’ont pas vraiment cherché à se faire une réputation dans la sphère<br />

publique, contrairement à plusieurs de leurs homologues américains.<br />

À l’exception peut-être <strong>du</strong> général Andrew McNaughton (dont les<br />

tentatives d’une présence publique ont connu très peu de succès), les<br />

leaders militaires se sont faits discrets. Durant les décennies qui ont suivi<br />

l’unification des forces, cette discrétion a sans contredit servi les intérêts<br />

des dirigeants politiques <strong>du</strong> pays, mais cela n’a pas autant profité aux<br />

Forces canadiennes. Les compressions draconiennes des années 1990<br />

se seraient probablement pro<strong>du</strong>ites de toute façon, mais si les hauts<br />

responsables militaires avaient su apprécier et mettre à profit les<br />

relations publiques, les conséquences n’auraient peut-être pas été si<br />

graves, ou elles n’auraient pas affaibli aussi radicalement les capacités<br />

essentielles de l’armée de terre, de la marine et de l’aviation.<br />

Ce jugement vaut en particulier pour le chef d’état-major de la Défense.<br />

En dépit de son grade élevé, le titulaire a essentiellement pour mandat<br />

de servir de figure de proue pour l’ensemble des Forces canadiennes.<br />

Par contre, les tâches financières et administratives nécessaires au<br />

fonctionnement de l’appareil militaire incombent au vice-chef<br />

d’état-major, tandis que les opérations à l’étranger relèvent <strong>du</strong> sous-chef<br />

d’état-major; enfin, ce sont les chefs d’état-major de la force maritime,<br />

de l’armée de terre et de la force aérienne qui s’occupent des activités<br />

quotidiennes de leur service respectif.<br />

Le chef d’état-major de la Défense dispose d’un effectif de moins de vingt<br />

militaires et civils, y compris son chauffeur personnel. Fait significatif,<br />

il peut se procurer des services d’affaires publiques auprès d’un seul CHAPITRE 5<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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