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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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50<br />

CHAPITRE 3<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

En général, les leaders militaires canadiens ont excellé par rapport au<br />

côté « scientifique » de la guerre, mais pas au côté « artistique ».<br />

Autrement dit, les chefs de la génération actuelle, surtout les colonels<br />

et grades inférieurs, ont hérité de la méthode traditionnelle d’innovation<br />

qui consiste à « rafistoler », à « se contenter de », ou à employer les<br />

divers moyens technologiques disponibles, anciens ou modernes, et à<br />

concevoir des solutions pour résoudre les nouveaux problèmes tactiques.<br />

Ces chefs, surtout aux échelons supérieurs à un officier d’état-major<br />

superviseur, n’ont pas ce qu’il faut pour favoriser l’innovation ni même<br />

inspirer par leur leadership, ou pour se figurer le contexte politique plus<br />

vaste dans lequel ils ont à évoluer. Cette anomalie réside dans la nature<br />

même <strong>du</strong> leadership militaire. Face aux nombreux défis que doivent<br />

relever les dirigeants opérationnels <strong>du</strong> grade d’officier superviseur, qu’ils<br />

soient commandants ou membres de l’état-major, ceux qui sont incompétents<br />

se découragent et ceux qui possèdent les qualités nécessaires<br />

occupent la place et peuvent gravir les échelons. Mais dans des forces<br />

armées de petite taille comme celles <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, il est rare que les<br />

officiers puissent accéder au rang d’officier superviseur, ou <strong>du</strong> moins<br />

c’était le cas à l’époque de la guerre froide. Ainsi, pendant la guerre<br />

froide, il fallait, pour progresser au-delà de ce niveau, éviter les erreurs,<br />

préserver la stabilité au sein de l’unité, bien tenir les livres et bien<br />

connaître l’équipement, autant que faire preuve d’un leadership<br />

opérationnel inspirant ou avoir une vision vaste.<br />

Les hauts-gradés des Forces canadiennes qui, dans l’ensemble, n’avaient<br />

pas subi l’épreuve <strong>du</strong> feu avant le début des années 1990 4 , ont<br />

commencé à évoluer rapidement à la fin des années 1990, évolution<br />

stimulée par les carences évidentes de leadership ayant entraîné l’affaire<br />

somalienne en 1993-1994 et le démantèlement subséquent <strong>du</strong><br />

Régiment aéroporté canadien. Cette transformation s’explique en<br />

partie par des pressions externes, surtout d’ordre politique, par une<br />

dégradation de l’image des Forces canadiennes auprès de la population<br />

et par une série d’enquêtes, d’études et de rapports visant à cerner les<br />

causes de ces échecs et à recommander des changements. Pour appuyer<br />

cette évolution, on a publié une douzaine de documents fondamentaux<br />

portant sur l’avenir des Forces canadiennes, les officiers, l’éthique<br />

militaire et la transformation d’un appareil hérité de la guerre froide en<br />

une organisation mieux adaptée qui pourra relever les défis posés par les<br />

États défaillants ou en déroute, par le terrorisme, par les interventions<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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