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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

aura besoin en temps de guerre 2 , et à les former. Selon moi, les leaders<br />

militaires canadiens, ou <strong>du</strong> moins certains d’entre eux, n’ont pris<br />

conscience de ces problèmes que plusieurs années après la fin de la<br />

guerre froide, avant de finalement s’y attaquer.<br />

Contexte historique<br />

Dans la nouvelle biographie de Bert Hoffmeister, le major Douglas E.<br />

Delaney écrit ceci : « La documentation actuelle révèle clairement que<br />

l’exercice <strong>du</strong> commandement n’est ni un art ni une science à part<br />

entière... Les aspects <strong>du</strong> commandement que l’on peut qualifier en<br />

gros de dimensions humaines et techniques ne sont pas seulement interconnectés,<br />

mais ils sont également interdépendants » 3 .<br />

La guerre est à la fois une science et un art. La science de la guerre<br />

s’articule autour des technologies particulières qu’elle met en cause.<br />

Celles-ci doivent leurs particularités au fait qu’elles appliquent la<br />

science à la destruction de la chose humaine plutôt qu’à son<br />

développement et au progrès de l’humanité. Les leaders militaires<br />

doivent savoir à quel moment et comment appliquer les principes scientifiques<br />

de la guerre. Les bons commandants ont en commun le fait<br />

qu’ils connaissent les moyens dont ils disposent, depuis les articles<br />

d’équipement essentiels des fantassins jusqu’aux capacités offertes par<br />

les systèmes d’armes réseaucentriques, ainsi que l’opportunité et la<br />

méthode de leur utilisation.<br />

Mais la guerre est aussi un art. D’ailleurs, on peut considérer que c’est<br />

l’application de la science déterminée par l’art. Le mot artistique peut<br />

paraître une anomalie quand on parle de destruction et de tuerie, mais<br />

la guerre représente essentiellement un exercice intellectuel qui se con- 3<br />

crétise par des moyens violents. Pour réussir, les leaders militaires<br />

doivent avoir une vision claire, des intentions précises, la capacité de<br />

saisir rapidement le fil des événements, un esprit prévoyant, de l’intuition<br />

et la capacité de synthétiser divers éléments en un tout<br />

harmonieux. Ils doivent comprendre la mentalité de leurs subalternes,<br />

de leurs collègues et de leurs ennemis. Essentiellement, l’espace de<br />

bataille correspond à la toile et au chevalet, ou à l’argile et au tour à<br />

poterie; avec ces outils, ils doivent façonner et mouler les ressources de<br />

manière à concrétiser leur vision. CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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