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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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38<br />

CHAPITRE 1<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

naliste, de présumer de ce que savaient les autorités militaires, alors que<br />

le rapport final sur l’incendie n’est pas ren<strong>du</strong> public au moment où je<br />

rédige ce texte, mais on a l’impression qu’elles essaient encore une fois<br />

de banaliser un incident grave. Les citoyens l’ont certainement pensé<br />

<strong>du</strong>rant les jours et les semaines qui ont suivi, et à mon avis, cela ternira<br />

encore une fois la réputation des militaires.<br />

Autant en temps de paix qu’en temps de guerre, la population canadienne<br />

est, à mon avis, fière des hommes et des femmes qui portent<br />

l’uniforme des Forces canadiennes. Cependant, même si je crois qu’il y<br />

a eu des améliorations au niveau organisationnel, les responsables de la<br />

stratégie d’affaires publiques au sein des Forces auraient intérêt à favoriser<br />

davantage les valeurs d’ouverture, d’honnêteté et de transparence.<br />

Dans mes rapports avec les militaires, je trouve que les officiers subalternes<br />

se montrent en général très ouverts et acceptent de parler aux<br />

journalistes, même quand le sujet en question jette un éclairage plutôt<br />

négatif sur les militaires. Mais d’après mon expérience, ce sont les échelons<br />

supérieurs qui se méfient des journalistes, à la mesure de leur<br />

grade. Plus on remonte la hiérarchie, plus on semble se confronter à un<br />

hermétisme, caractérisé par l’instinct de demeurer sur la défensive et<br />

une réticence à dévoiler les faits. Cela me rappelle les méthodes de communication<br />

que les entreprises observaient autrefois, lorsque par exemple<br />

un pétrolier appartenant à une grande compagnie s’échoue, causant<br />

un énorme déversement qui menace gravement l’environnement. Il y a<br />

une vingtaine d’années, avant l’apparition des services de relations<br />

publiques, la direction aurait tenté de minimiser l’ampleur <strong>du</strong> déversement<br />

et de donner un compte ren<strong>du</strong> positif de l’incident pour protéger<br />

les intérêts de l’entreprise concernée. De nos jours, une telle stratégie<br />

est carrément rejetée; le risque pour la réputation de l’organisation est<br />

simplement trop élevé. D’où l’émergence des relationnistes professionnels,<br />

dont le rôle consiste à fournir des commentaires rapides et des<br />

réponses honnêtes. Je pense que les Forces canadiennes ont fait un certain<br />

pas dans ce sens en se dotant de relationnistes et de stratégies d’affaires<br />

publiques. Cependant, j’estime qu’il reste encore beaucoup à faire<br />

avant que les journalistes se fient enfin aux hauts-gradés, et de là à peindre<br />

une image équitable et fidèle des militaires comme ce groupe de<br />

Canadiens qui servent leur pays avec fierté aux quatre coins <strong>du</strong> globe.<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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