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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Je peux comprendre les raisons de l’animosité qu’éprouveraient certains<br />

militaires envers Scott Taylor. Critique qui ne démord jamais, Taylor<br />

émet toujours un avis sur presque tous les sujets militaires, quelles<br />

que soient ses connaissances réelles sur la question. Les journalistes<br />

consultent peut-être trop souvent ce genre d’« experts », sous prétexte<br />

qu’un tel point de vue contradictoire enrichit leurs reportages. Or, il<br />

faut souligner que, dans bien des cas, si les journalistes donnent une<br />

voix à de telles personnalités, c’est faute de pouvoir s’adresser à<br />

quelqu’un d’autre. Le rédacteur en chef tient à ce qu’on lui fournisse<br />

<strong>du</strong> matériel à diffuser, même si l’officier des affaires publiques dit au<br />

journaliste qu’il n’y a rien d’intéressant à raconter (selon son point de<br />

vue) ou que la personne responsable ne pourra pas donner une suite<br />

avant l’échéance. Et il faut quand même trouver assez de matière pour<br />

remplir les colonnes ou le temps d’antenne. Donc, nous nous arrangeons<br />

pour trouver quelqu’un avec qui parler.<br />

Il est facile de rectifier la situation. Il suffirait de s’organiser pour qu’une<br />

autre personne, qui connaît bien le sujet en question, puisse être<br />

interrogée avant l’heure de tombée. Je ne pense pas que la majorité des<br />

journalistes sont irraisonnables, qu’ils poursuivent une croisade ou qu’ils<br />

cherchent à salir les militaires. Mais on assiste parfois à un reportage<br />

inéquitable, quand un journaliste se fait dire qu’aucun représentant<br />

officiel capable de fournir des réponses n’est disponible, ce qui l’oblige à<br />

se tourner vers d’autres sources.<br />

Quand l’incendie s’est déclaré à bord <strong>du</strong> Chicoutimi, les médias se sont<br />

beaucoup intéressés à l’affaire. Je ne sais pas trop quels renseignements<br />

les représentants <strong>du</strong> ministère de la Défense nationale ont reçus de<br />

l’équipage <strong>du</strong>rant les heures suivant le sinistre, mais le message transmis<br />

à la population par les médias laisse entendre que la situation est 1<br />

sans gravité. Mais au bout de quelques heures, des sources militaires<br />

apprennent à des journalistes de la chaîne anglaise de Radio-<strong>Canada</strong><br />

qu’au contraire, il s’agit d’un incident grave. Pourtant, au cours<br />

des points de presse organisés à Halifax, les responsables de la Marine<br />

minimisent la gravité de la situation. Nous qui couvrons les sujets<br />

militaires, nous nous sommes alors demandé si les recommandations<br />

formulées dans le rapport de la Commission d’enquête sur la Somalie<br />

relativement à la transparence et l’ouverture avaient réellement modifié<br />

les attitudes au QGDN. Il est injuste de ma part, en tant que jour- CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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