Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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32<br />
CHAPITRE 1<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
monde. La même année, la guerre civile se propage dans les Balkans.<br />
Après la dissolution de la République fédérale de Yougoslavie, la guerre<br />
civile éclate en Bosnie-Herzégovine. En 1992, le Conseil de sécurité<br />
de l’ONU met sur pied la force de protection des Nations Unies, et à<br />
partir d’avril, le <strong>Canada</strong> y contribue des troupes. Au fil des années, près<br />
de 40 000 soldats canadiens ont servi dans la région des Balkans,<br />
participant à des opérations militaires complexes, aidant à déminer les<br />
zones campagnardes, ramassant et détruisant des armes, fournissant une<br />
assistance au processus électoral et distribuant des secours humanitaires.<br />
Pendant ce temps, les incidents entourant la mission somalienne<br />
soulèvent des vagues à Ottawa. Parallèlement, les citoyens canadiens<br />
souhaitent connaître les événements qui se déroulent dans les Balkans et<br />
savoir dans quelle mesure la participation des troupes canadiennes influait<br />
sur la vie des habitants. Plusieurs médias canadiens envoient des journalistes<br />
dans la région pour faire des reportages d’intérêt général, obtenant<br />
pour ce faire la permission des autorités militaires de s’entretenir avec<br />
les soldats sur le terrain. Bientôt, la population canadienne se familiarise<br />
avec l’image des Casque bleus menant des patrouilles en Bosnie.<br />
Cependant, les événements dans les Balkans ne sont pas toujours sujets<br />
d’articles de fond. À la fin de 1993, une bande de soldats serbes ivres<br />
désarme et maltraite onze Casques bleus canadiens servant en Bosnie.<br />
Bien que le ministère de la Défense nationale ait considéré cet incident<br />
d’une certaine gravité, personne n’en a informé les journalistes<br />
canadiens couvrant le conflit. Selon le Ministère, il s’agit d’un incident<br />
normal dans le contexte de la guerre bosniaque. Après la divulgation de<br />
l’incident, une semaine plus tard, par un journaliste <strong>du</strong> New York Times<br />
basé en Bosnie, les médias canadiens crient au scandale, accusant<br />
les autorités militaires d’avoir tenté de dissimuler l’affaire. Les représentants<br />
<strong>du</strong> Ministère se sont peut-être dit tout bas qu’ils avaient affaire<br />
avec des reporters canadiens frustrés qui se plaignaient uniquement<br />
parce qu’un journaliste américain s’intéressant aux militaires canadiens<br />
leur avait ravi un scoop, mais ils tentent tout de même de remanier le<br />
service des relations publiques. David Collenette, ministre de la Défense<br />
nationale à l’époque, ordonne aux responsables militaires de renforcer la<br />
division des affaires publiques. Les autorités tiennent des points<br />
de presse plus fréquents, le Ministère établit une ligne téléphonique<br />
sans <strong>fra</strong>is pour permettre aux médias d’obtenir des renseignements<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>