25.06.2013 Views

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Maturation des médias<br />

Après la Seconde Guerre mondiale, les reportages sur les sujets militaires<br />

sont soumis à moins de contrôle. La liberté de la presse a gagné <strong>du</strong><br />

terrain au moment où le <strong>Canada</strong> fournit près de 30 000 soldats à la force<br />

des Nations Unies engagée en Corée en 1950, à la suite de l’invasion <strong>du</strong><br />

sud par le nord. Là encore, les correspondants de guerre accompagnent<br />

les soldats canadiens outre-mer, donnant des comptes ren<strong>du</strong>s émouvants<br />

d’un conflit qui a lieu de l’autre côté <strong>du</strong> globe. La guerre occupe alors<br />

une grande place dans les journaux et les bulletins de nouvelles télévisés<br />

et radiodiffusés. Mais à la fin des hostilités, les soldats canadiens ayant<br />

combattu en Corée deviennent les héros oubliés de notre pays. Plusieurs<br />

décennies plus tard, les médias établissent un nouveau genre de relation<br />

avec les militaires, et se font les défenseurs de ces derniers. Le <strong>gouvernement</strong><br />

fédéral refusait alors de reconnaître les sacrifices des militaires<br />

canadiens ayant servi en Corée, parmi lesquels 516 avaient péri. Mais<br />

les anciens combattants voulaient obtenir une reconnaissance, et un<br />

dédommagement. À l’approche <strong>du</strong> 50 e anniversaire de cette guerre, les<br />

médias évoquent les souvenirs recueillis auprès des vétérans. De nombreux<br />

anciens combattants se disent contrariés par la façon dont ils ont<br />

été traités après la guerre; bientôt, les journalistes font de ce traitement<br />

injuste le sujet principal de leurs reportages. Des monuments commémoratifs,<br />

financés par les vétérans eux-mêmes, et non par le <strong>gouvernement</strong>,<br />

font leur apparition un peu partout au <strong>Canada</strong>. Les médias trouvent<br />

dans cette situation des sujets d’intérêt général. Après les deux<br />

guerres mondiales, <strong>du</strong>rant lesquelles la liberté de la presse n’avait jamais<br />

constitué un enjeu, les journalistes canadiens se voient dans un nouveau<br />

rôle, celui de promouvoir des changements qui profiteront aux<br />

militaires canadiens ayant jadis porté avec fierté l’uniforme des Forces<br />

canadiennes dans le conflit en Corée. Cependant, des dizaines d’années1<br />

après ce conflit, les événements survenus dans un pays africain appelé<br />

Somalie allaient transformer radicalement cette relation.<br />

Un héritage déshonoré<br />

En décembre 1992, le Régiment aéroporté <strong>du</strong> <strong>Canada</strong> a été envoyé en<br />

Somalie, dans le cadre d’une force opérationnelle constituée sous les<br />

auspices de l’Organisation des Nations Unies et dirigée par les États-<br />

Unis, pour rétablir l’ordre dans ce pays en proie à l’anarchie. Trois mois CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!