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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Guerre mondiale, les reportages ne sont pas instantanés, 24 heures<br />

par jour, comme c’est devenu l’habitude aujourd’hui.<br />

Les correspondants de guerre, assignés à un régiment particulier, sont<br />

contraints de se plier à une censure rigoureuse. Ils n’ont pas le droit<br />

d’indiquer dans leurs bulletins l’endroit où ils se trouvent ou le régiment<br />

auquel ils sont rattachés, ni de fournir le moindre renseignement au<br />

sujet des pertes alliées. Mais ces règles strictes n’empêchent pas certains<br />

correspondants comme Matthew Halton de la radio anglaise de Radio-<br />

<strong>Canada</strong> d’offrir des comptes ren<strong>du</strong>s intéressants, et même captivants.<br />

Malgré l’interdiction de mentionner qu’il diffusait à partir d’Ortona en<br />

Italie, les sons que les auditeurs canadiens entendent pendant le<br />

reportage de Halton au sujet des combats leur permettent de s’imaginer<br />

sur le champ de bataille :<br />

Ce n’était pas l’enfer, mais l’antichambre de l’enfer. C’était<br />

un ouragan de bruits et de structures d’acier chaud en train<br />

d’éclater... Le cliquetis des mitrailleuses n’arrête jamais...<br />

Les blessés refusent de partir, et les soldats ne veulent pas être<br />

relevés même après sept jours et sept nuits... Le champ de<br />

bataille demeure une scène affreuse, encombrée par la boue,<br />

les ruines et les cadavres, c’est un monde de souf<strong>fra</strong>nce et de<br />

désolation.<br />

Les Canadiens entendent également parler d’un raid raté contre le port<br />

<strong>fra</strong>nçais de Dieppe, où 907 soldats sont tués. Mais les nouvelles sont plus<br />

encourageantes deux ans plus tard, quand les journalistes canadiens<br />

débarquent sur les plages de Normandie, le jour J. Voici le compte ren<strong>du</strong><br />

<strong>du</strong> débarquement <strong>du</strong> 6 juin 1944, rédigé par William Stewart de la<br />

Presse canadienne :<br />

EN COMPAGNIE DES FORCES D’INVASION ALLIÉES,<br />

6 juin (dépêche PC) – Nous embarquâmes pour la France, en<br />

compagnie des forces d’invasion, pour assister à la plus vaste<br />

opération militaire de tous les temps, par un soir <strong>fra</strong>is et gris,<br />

pendant que des centaines de navires d’invasion parsemaient La<br />

Manche comme les pierres d’une jetée touchant au continent.<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

25<br />

CHAPITRE 1

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