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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Tous les renseignements concernant le Corps expéditionnaire canadien<br />

étaient <strong>du</strong> ressort d’Aitken. En plus de ses reportages (très enthousiastes)<br />

à propos des batailles, il s’occupe de tous les dossiers touchant le<br />

Corps. Sir Max Aitken exerce de fait un monopole sur toutes les informations<br />

que les gens veulent obtenir au sujet <strong>du</strong> CEC. Son célèbre<br />

ouvrage intitulé <strong>Canada</strong> in Flanders connaît un grand succès; il s’agit<br />

d’un compte ren<strong>du</strong> en trois volumes qui n’a pratiquement rien de commun<br />

avec le journalisme. En voici un extrait, où Aitken décrit la participation<br />

des soldats canadiens à la première bataille d’Ypres :<br />

Les combats qui faisaient rage depuis tant de jours aux environs<br />

d’Ypres étaient très sanglants, même en les comparant aux<br />

autres batailles de cette guerre impitoyable et coûteuse en vies<br />

humaines. Mais tant que les actes de bravoure continueront<br />

d’enflammer l’esprit des Anglo-Saxons, les pères raconteront à<br />

leurs fils les hauts faits des soldats canadiens au cours de ces<br />

journées terribles... Les Canadiens se <strong>fra</strong>yaient un chemin hors<br />

des tranchées, par-dessus les cadavres et les corps des hommes<br />

mutilés, pour combattre aux côtés des troupes extraordinaires<br />

qui, à la bataille d’Ypres, ont vaincu et repoussé l’élite des<br />

gardes prussiens.<br />

Les relations avec les médias n’existent tout simplement pas pendant la<br />

Première Guerre mondiale. Elles ne sont d’ailleurs pas nécessaires : les<br />

militaires étaient tout à fait heureux de compter sur un écrivain politique<br />

qui s’emploie avec ardeur à glorifier les aspects souvent peu<br />

reluisants des événements se déroulant au front.<br />

Malgré ce que d’Aitken offre comme reportage depuis le théâtre , au<br />

pays même, les gens continuent de réclamer des informations plus com- 1<br />

plètes et plus fréquentes sur le déroulement de la guerre. Reconnaissant<br />

cette soif de la population, le <strong>gouvernement</strong> Borden a offre, « dans l’intérêt<br />

national », une somme de 50 000 $ pour aider les journaux à<br />

dé<strong>fra</strong>yer les coûts des reportages sur la campagne. En 1917, ces fonds<br />

publics servent à créer la Presse canadienne. Pendant toute la <strong>du</strong>rée de<br />

la guerre, cette agence se contente souvent de retransmettre les communiqués<br />

de presse émanant des ministères de la Guerre à Londres et à<br />

Ottawa; le journalisme ne représente pas un enjeu important pour la<br />

Presse canadienne à ses débuts. Dans l’ensemble <strong>du</strong> pays, les journauxCHAPITRE Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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