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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

coute, provoquent un tollé et donnent lieu à des mesures politiques<br />

visant à limiter les dégâts, d’où des nouvelles supplémentaires.<br />

Permettez-moi de citer un exemple propre au <strong>Canada</strong>. En 1992, le premier<br />

ministre Brian Mulroney a répon<strong>du</strong> positivement à la demande <strong>du</strong><br />

président américain George Bush d’envoyer des troupes en Somalie<br />

dans le cadre d’une mission d’imposition de la paix avalisée par l’ONU.<br />

Mulroney a alors déployé le Régiment aéroporté <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, réputé pour<br />

la piètre qualité de ses leaders et l’indiscipline de ses membres. Le<br />

16 mars 1993, des soldats canadiens ont capturé puis battu à mort un<br />

adolescent somalien de 16 ans, Shidane Arone. Un représentant <strong>du</strong><br />

journal d’une petite ville de garnison en tournée de reportage qui lui<br />

avait été offerte gracieusement a alors révélé la chose. Les faux-fuyants<br />

et les tentatives de camouflage par les leaders militaires et politiques se<br />

sont poursuivis pendant presque deux ans, dans une frénésie de<br />

nouvelles au sujet des bévues commises par des militaires. En 1995, le<br />

<strong>gouvernement</strong> a démantelé le Régiment aéroporté <strong>du</strong> <strong>Canada</strong> et<br />

institué une commission d’enquête portant sur la mission des Forces<br />

canadiennes en Somalie. Au moment où on s’apprêtait à interroger les<br />

plus hauts paliers d’autorité militaires et <strong>gouvernement</strong>aux, le ministre<br />

de la Défense nationale a mis fin à l’enquête. Néanmoins, le « sommaire »<br />

<strong>du</strong> rapport prématuré de la Commission d’enquête publié en 1997<br />

est dévastateur :<br />

L’opération a mal tourné dès les premiers moments. Les soldats,<br />

à part quelques exceptions notables, ont fait de leur<br />

mieux. Mai, mal préparés et livrés à eux mêmes, ils se sont<br />

inexorablement enfoncés dans le bourbier qui a abouti à la<br />

débâcle somalienne...<br />

On ne saurait dissocier de telles fautes systémiques ou institutionnelles<br />

de la responsabilité des chefs... Nos soldats ont cherché,<br />

souvent en vain, quelqu’un qui sache les diriger et les<br />

inspirer.<br />

Nombre des chefs appelés à venir nous expliquer leur rôle aux<br />

diverses étapes <strong>du</strong> déploiement ont refusé de reconnaître leurs<br />

erreurs. Acculés, ils ont imputé la faute à leurs subordonnés<br />

qui, à leur tour, ont rejeté la responsabilité sur leurs propres<br />

subalternes. Et s'ils ont adopté cette attitude à contrecoeur APPENDICE D<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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