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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

ministre. Chaque entrevue a <strong>du</strong>ré bien plus d’une heure. J’ai été étonné<br />

de constater, après les deux ou trois premières interviews, que je pouvais<br />

détecter, pendant qu’on répondait à mes questions, les dix ou vingt<br />

secondes de l’enregistrement que le monteur utiliserait en bout de ligne<br />

pour notre pro<strong>du</strong>ction finale. C’était toujours une affirmation qui<br />

confirmait ma propre thèse ou qui me contredisait clairement. Compte<br />

tenu de cette réalité, vous ne pouvez pas vous permettre de bien faire<br />

pendant 99 % de l’interview car c’est le un pour cent où vous auriez fait<br />

<strong>du</strong> gâchis qui sera utilisé. Je parlerai plus loin de la façon d’éviter l’écueil<br />

<strong>du</strong> un pour cent.<br />

Maintenant que j’ai défini ce que j’entends par « média », j’ajouterai<br />

quelques mots sur la façon de faire avec les membres de la profession.<br />

Contrairement à certains avis, j’ai trouvé que les reporters et les journalistes<br />

étaient des gens honnêtes, fiables et sympathiques. Il y a bien sûr<br />

des exceptions, mais elles sont rares, et d’autres reporters vous diront de<br />

qui il faut vous méfier car ces personnes donnent une mauvaise réputation<br />

à la profession. Le seul reporter d’une importante agence de nouvelles<br />

internationale qui ait bâclé sa tâche et défié les règles tacites<br />

régissant les médias à Sarajevo a été chassé de la ville par ses collègues<br />

avant que je n’aie eu la possibilité de l’expulser moi-même.<br />

Dans un théâtre d’opérations, je m’efforçais de dire aux médias tout ce<br />

que je pouvais leur dire, et ce, pour deux raisons. Premièrement, cela<br />

confirmait la perception de l’impartialité qui faisait partie de mon mandat<br />

tant an Amérique centrale que dans l’ex-Yougoslavie.<br />

Deuxièmement, cela contribuait à é<strong>du</strong>quer les reporters sur les nuances<br />

pertinentes et particulièrement sur les limites des mandats de l’ONU<br />

qui régissaient nos actions. Je ne voyais pas de mal à ce qu’ils critiquentC<br />

le Conseil de sécurité mais je ne voulais certainement pas qu’ils critiquent<br />

mes troupes. Au début de la mission à Sarajevo, j’ai invité tous<br />

les représentants des médias, y compris tous les membres de leur personnel<br />

de soutien – les responsables <strong>du</strong> son, <strong>du</strong> travail à la caméra, de la pro<strong>du</strong>ction,<br />

<strong>du</strong> montage, etc. – et je leur ai dit : « Je vais vous dire tout ce<br />

qu’il est en mon pouvoir de vous dire, et ce sera là 99 % de ce que je sais.<br />

Je vous dirai ce que vous pourrez attribuer à moi personnellement, ce<br />

que vous pourrez attribuer à un haut représentant de l’ONU — et je suis<br />

le seul ici — et ce qui constitue des informations confidentielles ».<br />

Pendant les mois qui ont suivi, aucun reporter n’a trahi ma confiance. APPENDICE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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