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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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254<br />

APPENDICE B<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Néanmoins, même les répondants qui connaissent ou comprennent mal<br />

un sujet ou un événement donné s’aventurent à donner leur avis 31 . En<br />

général, il est impossible de distinguer les réponses fournies dans une<br />

enquête par quelqu’un qui ignore tout <strong>du</strong> sujet, de celle fournies par une<br />

personne qui en connaît les moindres détails. Les deux types de<br />

répondants donnent leurs opinions, mais seules celles des gens bien au<br />

courant sont éclairées 32 . L’étude de Bernard Roshco, un analyste<br />

principal en opinion publique au Secrétariat d’État américain, insiste<br />

également sur ce point. En examinant les résultats d’un sondage<br />

réalisé en 1975 par la Opinion Research Corporation auprès de 1 021<br />

personnes à propos de la rétrocession au Panama <strong>du</strong> canal de Panama,<br />

Roshco a constaté qu’un pourcentage étonnant de 82 % des répondants<br />

« ont admis leur ignorance à propos de cette question» 33 , et ce même<br />

si les Américains avaient entrepris dès 1964 des négociations en vue<br />

<strong>du</strong> renouvellement <strong>du</strong> traité régissant le canal. En dépit <strong>du</strong> nombre<br />

appréciable de répondants ayant admis leur ignorance, fait surprenant,<br />

66 % d’entre eux se sont dits d’avis que « les États-Unis devraient<br />

conserver le Canal de Panama »; en outre, 29 % jugeaient le Panama<br />

incapable d’exploiter ou de défendre cette in<strong>fra</strong>structure. Quand on<br />

a posé les mêmes questions en 1977, le pourcentage de répondants<br />

favorables au maintien <strong>du</strong> contrôle américain avait augmenté à 78 % 34 .<br />

L’incidence des connaissances ou autre des répondants sur les questions<br />

militaires pose souvent problème. Le professeur Lee Sigelman et la professeure<br />

adjointe Pamela Conover, tous deux membres <strong>du</strong> Département<br />

de politicologie à l’université <strong>du</strong> Kentucky, ont procédé à un sondage<br />

téléphonique entre le 4 et le 18 décembre 1979 afin d’établir le lien<br />

entre les connaissances et les perceptions des citoyens au sujet des<br />

actions militaires au cours de la crise iranienne 35 . Ce sondage, réalisé<br />

auprès de 416 répondants, comprenait deux séries de questions visant à<br />

déterminer leur degré de connaissances générales puis à évaluer leur<br />

compréhension de la crise des otages en Iran; une troisième série de<br />

questions avait pour but de déterminer le genre d’intervention privilégié<br />

par chacun d’eux, les options allant de l’envoi de troupes en Iran au<br />

rétablissement <strong>du</strong> shah sur le trône iranien. Les conclusions de cette<br />

étude démontrent que les répondants les mieux informés avaient tendance<br />

à opter pour les actions militaires plus agressives, alors que les<br />

moins informés privilégiaient des solutions plus conciliantes 36 .<br />

Globalement, les résultats soulignent la nécessité de tenir compte dans<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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