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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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252<br />

APPENDICE B<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

accru pour les questions d’ordre politique lorsque celles-ci commençaient<br />

sur une note spécifique pour prendre une tournure plus<br />

générale au fil de l’entrevue. Le fait d’aborder d’abord des questions<br />

précises permettait de mettre en contexte les questions à portée plus<br />

générale. Ainsi, l’ordre des questions a semble-t-il joué directement sur<br />

les résultats des sondages 18 . Les chercheurs Howard Schuman, Graham<br />

Kalton et Jacob Ludwig ont démontré les effets que peut entraîner<br />

l’ordre des mots dans une phrase, en se basant sur les deux questions<br />

suivantes concernant l’attitude des Américains face au communisme :<br />

A) « Pensez-vous que les États-Unis devraient laisser des journalistes<br />

communistes étrangers venir dans notre pays pour retransmettre chez<br />

eux les nouvelles telles qu’ils les perçoivent? »; et B) « Pensez-vous<br />

qu’un pays communiste comme la Russie devrait autoriser des<br />

journalistes américains à venir sur son territoire et à retransmettre aux<br />

États-Unis les nouvelles tels qu’ils les perçoivent? » Systématiquement,<br />

quand la question B) précédait l’autre, le taux d’approbation par rapport<br />

à la question A) augmentait. Au contraire, quand la question B) était<br />

posée en deuxième, elle donnait des réponses beaucoup plus négatives 19 .<br />

Certains spécialistes prétendent que même la nature des réponses<br />

possibles peut influencer les résultats. Par exemple, bien que les<br />

questionnaires auxquels il faut répondre par oui ou par non soient moins<br />

coûteux vu la simplicité <strong>du</strong> codage, ils obligent à trancher entre les deux<br />

extrêmes, un aspect qui dérange beaucoup de répondants 20 . D’après des<br />

experts, les questionnaires à choix multiple reflètent donc mieux dans<br />

bien des cas les opinions des citoyens concernant un sujet donné 21 . Par<br />

contre, ces questions favorisent ce que le chercheur Hadley Cantril<br />

appelle « un ajustement des attitudes », qui incite les répondants à<br />

esquiver les vrais problèmes et les questions difficiles, simplement en<br />

optant pour des choix moins extrêmes 22 . De plus, la longueur globale <strong>du</strong><br />

questionnaire accentue la tendance des personnes interrogées à choisir<br />

les réponses médianes. Par exemple, au cours d’une étude sur l’incidence<br />

de la longueur <strong>du</strong> questionnaire réalisée en 1981 par Regula Herzog<br />

et Jerald G. Bachman <strong>du</strong> centre de recherche sur les sondages de<br />

l’université <strong>du</strong> Michigan, les répondants ont été portés à reprendre la<br />

même réponse pour une série de questions 23 . Surtout dans le cas des<br />

longs questionnaires, les sujets ayant répon<strong>du</strong> au début de la série « tout<br />

à fait d’accord » avaient tendance à indiquer aussi « tout à fait d’accord »<br />

pour chaque réponse consécutive dans la même série. Ce « schème de<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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