Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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APPENDICE B<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
accru pour les questions d’ordre politique lorsque celles-ci commençaient<br />
sur une note spécifique pour prendre une tournure plus<br />
générale au fil de l’entrevue. Le fait d’aborder d’abord des questions<br />
précises permettait de mettre en contexte les questions à portée plus<br />
générale. Ainsi, l’ordre des questions a semble-t-il joué directement sur<br />
les résultats des sondages 18 . Les chercheurs Howard Schuman, Graham<br />
Kalton et Jacob Ludwig ont démontré les effets que peut entraîner<br />
l’ordre des mots dans une phrase, en se basant sur les deux questions<br />
suivantes concernant l’attitude des Américains face au communisme :<br />
A) « Pensez-vous que les États-Unis devraient laisser des journalistes<br />
communistes étrangers venir dans notre pays pour retransmettre chez<br />
eux les nouvelles telles qu’ils les perçoivent? »; et B) « Pensez-vous<br />
qu’un pays communiste comme la Russie devrait autoriser des<br />
journalistes américains à venir sur son territoire et à retransmettre aux<br />
États-Unis les nouvelles tels qu’ils les perçoivent? » Systématiquement,<br />
quand la question B) précédait l’autre, le taux d’approbation par rapport<br />
à la question A) augmentait. Au contraire, quand la question B) était<br />
posée en deuxième, elle donnait des réponses beaucoup plus négatives 19 .<br />
Certains spécialistes prétendent que même la nature des réponses<br />
possibles peut influencer les résultats. Par exemple, bien que les<br />
questionnaires auxquels il faut répondre par oui ou par non soient moins<br />
coûteux vu la simplicité <strong>du</strong> codage, ils obligent à trancher entre les deux<br />
extrêmes, un aspect qui dérange beaucoup de répondants 20 . D’après des<br />
experts, les questionnaires à choix multiple reflètent donc mieux dans<br />
bien des cas les opinions des citoyens concernant un sujet donné 21 . Par<br />
contre, ces questions favorisent ce que le chercheur Hadley Cantril<br />
appelle « un ajustement des attitudes », qui incite les répondants à<br />
esquiver les vrais problèmes et les questions difficiles, simplement en<br />
optant pour des choix moins extrêmes 22 . De plus, la longueur globale <strong>du</strong><br />
questionnaire accentue la tendance des personnes interrogées à choisir<br />
les réponses médianes. Par exemple, au cours d’une étude sur l’incidence<br />
de la longueur <strong>du</strong> questionnaire réalisée en 1981 par Regula Herzog<br />
et Jerald G. Bachman <strong>du</strong> centre de recherche sur les sondages de<br />
l’université <strong>du</strong> Michigan, les répondants ont été portés à reprendre la<br />
même réponse pour une série de questions 23 . Surtout dans le cas des<br />
longs questionnaires, les sujets ayant répon<strong>du</strong> au début de la série « tout<br />
à fait d’accord » avaient tendance à indiquer aussi « tout à fait d’accord »<br />
pour chaque réponse consécutive dans la même série. Ce « schème de<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>