Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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APPENDICE A<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
guerre, lire les pages 34 à 37. Par exemple, Hackett indique que : « Nos archives contiennent<br />
des articles à propos de l’opposition à la guerre <strong>du</strong> Golfe; il n’est donc pas étonnant<br />
de constater que 91 % de ceux faisant partie de l’échantillonnage ne mentionnent pas les<br />
opposants à la guerre. Aspect plus important, 80 % des articles citaient au moins un<br />
opposant connu à la guerre, et 57 % une ou des personnes ayant des liens identifiables,<br />
organisationnels ou autres, avec le mouvement pacifiste », Hackett, Engulfed, p. 34.<br />
83 Ibid., 34-37.<br />
84 Ibid., p. 47.<br />
85 On associe souvent le « modèle de propagande » à l’ouvrage d’Edward S. Herman et<br />
Noam Chomsky, La fabrique de l’opinion publique : la politique économique des médias américains,<br />
Paris, Le Serpent à plumes, 2003. D’après ces auteurs, une « in<strong>du</strong>strialisation de la<br />
presse » s’est pro<strong>du</strong>ite au début <strong>du</strong> XIXe siècle. Ils soulignent que cinq mécanismes permettent<br />
de filtrer et de censurer les messages des médias. Le premier est la concentration de<br />
la propriété; en effet, une poignée d’entreprises géantes accaparent une bonne partie de la<br />
couverture médiatique aux États-Unis, ayant dans les faits le pouvoir de « dicter les politiques<br />
nationales ». Les objectifs des propriétaires demeurent l’augmentation de la clientèle<br />
et la ré<strong>du</strong>ction des coûts. Des règles antimonopole manquant de mordant, surtout en<br />
ce qui a trait au « contrôle par des entreprises non médiatiques », ont facilité la concentration<br />
des médias entre les mains d’un petit noyau (p. 5-8). Par conséquent, « les groupes<br />
corporatifs qui contrôlent les grands médias entretiennent aussi des relations étroites avec<br />
le milieu des affaires en général. » En outre, la dépendance des médias envers l’État (par<br />
exemple pour l’obtention d’un permis de télédiffusion) tend à faire coïncider les intérêts<br />
des médias avec ceux <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> (p. 8-13). La publicité représente le deuxième facteur<br />
de filtrage. Les journaux qui peuvent compter sur une large assiette publicitaire sont<br />
en mesure de ré<strong>du</strong>ire leurs coûts et donc d’attirer des nouveaux lecteurs. Cependant, « à<br />
cause de la dimension publicitaire, les règles <strong>du</strong> marché se tra<strong>du</strong>isent par un ensemble de<br />
médias qui ne sont pas neutres, restreignant ainsi la liberté de choix ultime des consommateurs.<br />
Les choix des annonceurs ont une incidence sur la prospérité et la subsistance des<br />
médias » (p. 14). Les médias qui s’adressent aux classes de travailleurs ou à des groupes<br />
d’intérêt moins conformistes se retrouvent souvent marginalisés, vu leur volonté de ne pas<br />
dépendre de l’apport publicitaire. Les affiliations politiques des annonceurs jouent donc<br />
un rôle important et contribuent à filtrer davantage les messages des médias. Le troisième<br />
mécanisme de filtrage est le fait que la diffusion de nouvelles coûte cher et que les<br />
échéances pour les reportages se succèdent rapidement, de sorte que certains médias ont<br />
choisi de concentrer leur attention sur des domaines particuliers pour ré<strong>du</strong>ire leurs coûts.<br />
Cela les oblige à se fier à des institutions comme la Maison-Blanche et le Pentagone pour<br />
obtenir des renseignements fiables (p. 19). En misant ainsi sur des sources officielles, les<br />
médias échappent aux accusations éventuelles de préjugés, prenant bien soin de ne pas<br />
taxer les « sources officielles » de malveillance. Par conséquent, les médias négligent ou<br />
ne consultent même pas les gens concernés susceptibles d’offrir des points de vue différents,<br />
afin de préserver de bonnes relations avec leurs sources d’information officielles.<br />
« Les informateurs de haut niveau peuvent également profiter de leur prestige et de leur<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>