25.06.2013 Views

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

notre pays (44 %) comparativement à ceux basés sur des sources<br />

américaines (8,1 %) et sur d’autres sources (15,3 %). Au contraire, un<br />

nombre passablement plus élevé d’articles rédigés à partir de sources<br />

américaines exprimaient un point de vue favorable à une telle intervention<br />

(56,8 %), contre 44,9 % pour les autres sources et 28,4 % pour les<br />

sources canadiennes.<br />

Même si les nouvelles de sources canadiennes, américaines et autres<br />

favorisaient globalement la résolution sur « l’usage de la force » et une<br />

participation à la guerre (selon un taux deux fois plus élevé que les<br />

articles défavorables), cette étude semble indiquer que la place accordée<br />

aux opinions dissidentes of<strong>fra</strong>it aux lecteurs canadiens un éventail<br />

d’opinions plus diversifiées. On observe ainsi 54,3 % d’opinons<br />

dissidentes au <strong>Canada</strong> exprimées par « des députés de l’opposition, des<br />

groupes d’intérêts et des personnalités éminentes ». En revanche, les<br />

déclarations <strong>du</strong> <strong>gouvernement</strong> comptaient pour 90 % de l’ensemble des<br />

commentaires favorables dans les articles d’origine canadienne. Selon<br />

l’étude, « aucune des déclarations de porte-parole <strong>gouvernement</strong>aux<br />

n’était défavorable », quoique certaines avaient une allure mitigée ou<br />

neutre. Quatre-vingt-dix pour-cent des avis favorables dans les articles<br />

basés sur des sources américaines provenaient de hauts représentants <strong>du</strong><br />

<strong>gouvernement</strong>. Dans la catégorie « autres sources » (98), 58,2 % des<br />

opinions s’attribuaient à « des représentants d’un <strong>gouvernement</strong> ou d’un<br />

autre État... ayant participé à l’offensive des forces coalisées ».<br />

Ainsi, les médias canadiens n’auraient pas servi de levier au <strong>gouvernement</strong>,<br />

contrairement à ce qui paraît être le cas pour les médias<br />

américains. D’après Hibbard et Keenleyside, « les médias n’ont [donc]<br />

pas manipulé les lecteurs pour les inciter à appuyer une intervention<br />

dans la guerre contre l’Iraq voulue par les dirigeants ». Les résultats des<br />

sondages tendent à démontrer que les Canadiens étaient moins<br />

enthousiastes à l’idée d’aller en guerre contre l’Iraq, les auteurs affirmant<br />

que « cette attitude était <strong>du</strong>e au moins en partie aux différences dans la<br />

couverture médiatique de la crise <strong>du</strong> golfe Persique entre le <strong>Canada</strong> et<br />

les États-Unis » 121 .<br />

John Mueller affirme quant à lui que c’est la population qui mène le<br />

bal, tandis que les médias se contentent de suivre. Dans son analyse<br />

de l’opinion publique en temps de guerre, il met en doute la fiabilité et APPENDICE A<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

209

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!