Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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208<br />
APPENDICE A<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
Les reportages résolument pour ou contre la guerre se répartissent de<br />
manière égale. La différence a trait aux appuis des citoyens à une participation<br />
directe <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, une majorité d’articles y étant défavorables.<br />
Cette analyse tend à démontrer que les équipes éditoriales ont fait des<br />
« efforts lucides pour corriger le parti pris “pour la guerre” qui ressortait<br />
probablement dans les dépêches reçues par les salles de nouvelles. »<br />
Par ailleurs, elle montre que les éditoriaux, tout au long de cette même<br />
période, « n’ont d’aucune manière approuvé sans réserve la résolution<br />
de l’ONU en faveur de “l’usage de la force”, ni le lancement d’une<br />
offensive militaire, surtout si le <strong>Canada</strong> lui-même devait y participer ».<br />
Statistiquement, « en ce qui concerne la résolution quant à l’usage de la<br />
force », sur les 55 articles et éditoriaux de l’échantillonnage, 50 %<br />
présentaient un point de vue défavorable, 13,6 % des opinions mitigées<br />
et 18,2 % un avis favorable. Pour ce qui est de la guerre contre l’Iraq,<br />
44,7 % des articles reflétaient un point de vue défavorable, 27,7 % un<br />
avis mitigé et 14,9 % un point de vue favorable. En ce qui a trait à la<br />
participation canadienne dans le cadre de « la résolution sur l’usage de<br />
la force et l’offensive militaire... pour les deux enjeux, presque la moitié<br />
des articles et éditoriaux désapprouvaient carrément une intervention<br />
canadienne, comparativement à 15 % à peine exprimant un point de<br />
vue favorable. » Par conséquent, d’après les constatations d’Hibbard et<br />
Keenleyside, la majorité des éditoriaux dans les six journaux examinés<br />
rejetaient l’acceptation par le <strong>gouvernement</strong> <strong>du</strong> recours à la force, ainsi<br />
qu’une contribution canadienne à une offensive militaire. Les lettres à<br />
la rédaction incluses dans l’échantillonnage reflètent des avis encore<br />
plus négatifs sur les deux enjeux.<br />
Hibbard et Keenleyside ont aussi étudié la provenance des informations<br />
dans les articles de l’échantillonnage, qu’ils ont classées en trois catégories<br />
: origine canadienne, origine américaine et autres sources. Au<br />
total, les pourcentages étaient à peu près équivalents. Pour ce qui est de<br />
l’échantillonnage au complet, les nouvelles en question provenaient à<br />
116 % de source canadienne, 111 % de source américaine, et 98 %<br />
d’autres pays. Toutefois, une analyse de la répartition des points de vue<br />
fait ressortir des différences marquées. On relève en particulier des<br />
divergences au niveau des avis favorables comparativement aux avis<br />
défavorables. Un nombre passablement plus élevé d’articles rédigés à<br />
partir de sources canadiennes désapprouvaient une intervention de<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>