Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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190<br />
APPENDICE A<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
contestation parmi les membres de ces cliques. Le journaliste George<br />
Bain pose la question à savoir : « Puisque les médias influencent réellement<br />
l’opinion publique... ne devraient-ils pas surveiller la performance<br />
l’un de l’autre...? » 29 La solidarité entre journalistes se tra<strong>du</strong>it par <strong>du</strong><br />
mauvais journalisme et des préjugés 30 . Par ailleurs, la partisanerie politique<br />
joue un rôle dans l’influence médiatique. Les préjugés pour ou<br />
contre un régime particulier ne s’appliquent pas de façon égale, et donnent<br />
une couverture variant selon le parti et le dirigeant au pouvoir 31 .<br />
Des recherches plus récentes ont démontré à quel point le langage peut<br />
fausser encore plus l’objectivité des reportages et des nouvelles. Dans<br />
une étude portant sur le style langagier des médias, Judith Scrimger et<br />
Trudie Richards, <strong>du</strong> Département de relations publiques de l’Université<br />
Mount Saint Vincent, ont examiné la façon dont les médias s’expriment<br />
pour commenter des problèmes complexes 32 . Leur recherche s’est<br />
intéressée surtout aux documents sur Internet 33 . Ces spécialistes ont<br />
étudié un échantillon de 63 articles contenant la mention guerre des<br />
relations publiques ou bataille de relations publiques 34 . Leur étude fait ressortir<br />
trois raisons principales pour lesquelles les médias emploient ces<br />
expressions : pour gagner des appuis populaires, pour « décrire les efforts<br />
des organisations visant à exprimer leurs points de vue sur des sujets<br />
controversés » ou pour « décrire des désaccords entre des parties ayant<br />
des points de vue divergents » 35 . Par exemple, pour ce qui est de gagner<br />
des appuis populaires, l’étude révèle que l’expression bataille de relations<br />
publiques allait de pair avec des expressions comme opinion publique,<br />
sondage public, image publique, lobbying ou appui des électeurs dans le texte<br />
des articles 36 . Ces mentions servaient d’indices pour éclairer les lecteurs.<br />
Scrimger et Richards affirment que les journalistes recourent à de tels<br />
clichés entre autres pour simplifier « les aspects complexes d’un enjeu ».<br />
En parlant de bataille de relations publiques, les journalistes peuvent<br />
ignorer les preuves qu’il existe un consensus sur un enjeu donné et les<br />
rejeter sous prétexte que c’est de la « manipulation ». De plus, nos spécialistes<br />
soulignent que « des mots tels que bataille laissent entendre qu’il<br />
y a un ennemi à vaincre », ajoutant que cette insinuation subtile « peut<br />
annuler les efforts des journalistes soucieux de l’éthique pour informer,<br />
conscientiser ou négocier » 37 .<br />
Une autre étude a mis en lumière un certain parti pris dans la<br />
couverture médiatique au <strong>Canada</strong>. Selon le professeur de sciences<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>