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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

L’historienne canadienne Mary Vipond remarque que les journaux en<br />

particulier ont toujours compté sur deux sources principales de revenu :<br />

la publicité et les ventes 22 . Elle a observé que dès 1900, le Ottawa Citizen<br />

misait surtout sur ses recettes publicitaires. Le ratio de publicité par rapport<br />

aux autres types de rubriques s’est progressivement accru avec le<br />

temps. Au cours de la première partie <strong>du</strong> XIX e siècle, la population, ou<br />

plus exactement le lectorat, avait une importance secondaire. Le lecteur<br />

était simplement un moyen d’allécher les annonceurs. Un tirage accru<br />

avait pour effet d’attirer d’autres annonceurs 23 . Mais au milieu <strong>du</strong> XIX e<br />

siècle, les journaux ont commencé à s’intéresser à leur lectorat. Et cette<br />

relation per<strong>du</strong>re. À mesure que les médias cherchent à développer leur<br />

clientèle, la nécessité de gagner plus d’argent pour offrir les reportages<br />

et les articles de qualité réclamés par les téléspectateurs ou les lecteurs<br />

oblige à satisfaire encore plus les annonceurs 24 .<br />

Parallèlement à la hausse <strong>du</strong> volet publicitaire, la concentration de la<br />

propriété 25 pose un problème secondaire dans les relations entre les<br />

médias et le public. Dans le contexte purement canadien, deux commissions<br />

se sont penchées sur la diminution <strong>du</strong> nombre de propriétaires<br />

dans le secteur médiatique en expansion. Il y a eu d’abord le Comité<br />

sénatorial spécial dirigé par le sénateur Keith Davey, puis la<br />

Commission royale présidée par Thomas Kent, un ancien directeur<br />

de journal devenu subséquemment conseiller principal auprès de deux<br />

premiers ministres, Lester Pearson et Pierre Trudeau 26 . En 1981, la<br />

Commission Kent a admis que les citoyens se préoccupent de plus en<br />

plus <strong>du</strong> manque de diversité résultant <strong>du</strong> petit nombre de propriétaires.<br />

Le problème soulevé par la Commission Kent n’a pas diminué depuis;<br />

il s’est plutôt intensifié. Ce sont les journaux ou les stations de<br />

radio locaux qui les premiers font les <strong>fra</strong>is des efforts de ré<strong>du</strong>ction des<br />

dépenses 27 .<br />

À propos des problèmes qu’implique l’appartenance des grands médias à<br />

un nombre minime de propriétaires, un nombre croissant de journalistes<br />

s’entendent sur certains points. Dans le monde des médias de masse, il<br />

existe des cercles de journalistes partageant des vues communes. Ces<br />

groupes recrutent des représentants des plus importants médias au<br />

pays 28 . En particulier, grâce à leur mentalité commune, « les journalistes<br />

qui couvrent les affaires <strong>gouvernement</strong>ales et la politique nationale »<br />

exercent une influence sur l’opinion publique. Le hic, c’est l’absence de APPENDICE A<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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