Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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184<br />
APPENDICE A<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
Jean McNulty ont démontré que les croyances et les réactions indivi<strong>du</strong>elles<br />
face à des situations, à des événements ou à des circonstances<br />
donnés varient de façon irrationnelle. Ils prétendent par exemple que<br />
les opinions publiques au sujet d’un leader pourraient aller de négatives<br />
à positives en fonction <strong>du</strong> comportement de l’intéressé ou des<br />
agissements d’autres personnes. La méthode employée par les médias<br />
pour diffuser les messages ou les actions <strong>du</strong> leader influence également<br />
les perceptions populaires. L’aspect primordial à comprendre dans cette<br />
section est le fait que plusieurs stimuli 2 contribuent à façonner l’opinion<br />
publique. Il serait très naïf de présumer que les médias représentent<br />
l’unique facteur déterminant dans les réactions à un événement isolé<br />
quelconque.<br />
Durant les périodes de tensions internationales, comme en cas de<br />
guerre, les dirigeants politiques tentent souvent d’infléchir l’opinion<br />
publique en invoquant des arguments rationnels. En évaluant les<br />
facteurs pertinents, il faut prendre en considération la raison humaine.<br />
Diverses tensions et frustrations se manifestent dans une société<br />
donnée. Quand la guerre menace, les niveaux d’anxiété grimpent de<br />
façon exponentielle. Quand une situation donnée provoque un malaise,<br />
certains groupes de gens n’acceptent pas nécessairement les opinions<br />
faisant l’unanimité. Les leaders et les responsables <strong>gouvernement</strong>aux<br />
cherchent à justifier rationnellement le fait de combattre ou d’aller en<br />
guerre, prétextant que c’est nécessaire pour atteindre les objectifs<br />
nationaux. Les mots tels que démocratie et liberté s’opposent à la notion<br />
d’ennemi, et servent d’argument démagogique pour justifier les interventions<br />
contre d’autres parties 3 .<br />
La présente analyse aide à mieux comprendre comment les médias<br />
offrent des stimuli permettant de modifier les perceptions de la population.<br />
Prises à part, les données factuelles employées pour décrire un<br />
événement n’ont guère d’influence sur l’opinion publique. Par exemple,<br />
en cas de guerre, les manipulations médiatiques et la désignation d’un<br />
« ennemi » servent de stimuli pour accroître l’anxiété ou créer un sentiment<br />
de culpabilité parmi la population et aident à atteindre le but<br />
souhaité par le leader ou le propagandiste, à savoir un consensus. Cette<br />
façon de faire exige qu’une bonne partie de la population soit très<br />
cré<strong>du</strong>le. Il faut se demander dans quelle mesure les citoyens assimilent<br />
bien les messages transmis par les médias.<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>