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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Forces canadiennes semble systématiquement faussé. J’ai rapporté le<br />

cas de l’adjudant à un ancien capitaine ayant fait partie <strong>du</strong> Régiment<br />

aéroporté <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, qui lui aussi avait séjourné en Somalie. En<br />

prenant connaissance de la petite comédie jouée par l’adjudant, il a été<br />

clairement bouleversé, et le simple fait d’en discuter semblait lui causer<br />

une souf<strong>fra</strong>nce physique. Après y avoir réfléchi, l’ancien capitaine s’est<br />

lancé dans un bref exposé des diverses raisons qui expliquent le fiasco<br />

somalien. Ainsi, le campement était mal situé et pratiquement<br />

indéfendable, les Somaliens se montraient toujours belliqueux, les règles<br />

d’engagement étaient laxistes, les objectifs de la mission étaient trop<br />

flous (préparer l’avènement de la démocratie?) et les ordres de mission<br />

encore plus flous (tirer entre la jupe et les sandales?), mais ce qui m’a le<br />

plus <strong>fra</strong>ppé, c’est sa description des indivi<strong>du</strong>s coupables. Il les a décrits<br />

à plusieurs reprises comme une bande d’énergumènes, des hommes<br />

ré<strong>fra</strong>ctaires aux valeurs profondes des Forces canadiennes et des<br />

citoyens canadiens que la plupart des soldats en Somalie s’efforçaient<br />

d’appliquer.<br />

Je ne pense pas qu’il l’ait mentionné directement, mais j’ai présumé<br />

que sa réponse impliquait que l’adjudant cabotin était lui aussi un<br />

énergumène, ou peut-être une ancienne fripouille. Quoi qu’il en soit,<br />

cet adjudant appartient à la catégorie de militaires qui « ne comprennent<br />

rien ». Ces hommes sont des mauvais acteurs, des soldats sous<br />

l’emprise d’une autre échelle de valeurs que je qualifierais de « fripouillerie<br />

». Autrefois, le bon ordre régnant dans les Forces canadiennes<br />

permettait apparemment de tenir cette tendance en échec, mais au<br />

milieu des tensions et <strong>du</strong> chaos <strong>du</strong> guêpier somalien, quand le modèle<br />

de valeurs habituel a commencé à s’effondrer, la fripouillerie a pris le<br />

dessus. À Belet Huen, les crapules se sont soudainement retrouvées dans<br />

un endroit trop confiné pour pouvoir se défouler, une situation néfaste<br />

pour tout le monde.<br />

Cependant, la crapulerie comme « moyen de défense » est une tactique<br />

aussi incohérente qu’inefficace. Mon questionnement à propos de la<br />

Somalie ne concerne pas les objectifs vaporeux de la mission, les ordres<br />

flous et les règles d’engagement laxistes, car quand ils sont plongés dans<br />

le tourbillon d’un conflit, les soldats doivent souvent raisonner et user<br />

de discernement pour « agir comme il faut ». S’il y a des soldats qui ne<br />

respectent pas les valeurs normales et les normes de décence des CHAPITRE 10<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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