Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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166<br />
CHAPITRE 9<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
Durant la période juste après les attentats <strong>du</strong> 11 septembre 2001, quand<br />
les Canadiens voulaient savoir quel serait l’apport éventuel de nos<br />
militaires, le général Hénault s’est fait l’écho d’Art Eggleton quand<br />
celui-ci a préten<strong>du</strong> que « les Forces canadiennes sont beaucoup plus<br />
aptes à combattre maintenant qu’elle ne l’ont été depuis une dizaine<br />
d’années ». Pourtant, quand on a remplacé le ministre de la Défense<br />
nationale John McCallum par David Pratt, un personnage plus agressif,<br />
le général Hénault s’est empressé de repro<strong>du</strong>ire fidèlement la vision de<br />
son supérieur en dénonçant publiquement le manque de ressources et en<br />
réclamant une augmentation des crédits militaires. Sachez que les<br />
médias repèrent rapidement les incohérences <strong>du</strong> genre pour en faire<br />
leurs choux gras.<br />
La nomination <strong>du</strong> général Rick Hillier comme successeur de Hénault<br />
semble indiquer que le <strong>gouvernement</strong> continue à choisir les chefs<br />
d’état-major d’après leur capacité de rallier les médias à la cause<br />
militaire. En 1998, alors qu’il était brigadier-général, Hillier s’est trouvé<br />
projeté sous les feux de la rampe au pays en dirigeant la prestation des<br />
secours militaires au cours de la tempête de verglas qui s’est abattue sur<br />
l’Est <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>. Ce Terre-Neuvien robuste, tenace et au parler <strong>fra</strong>nc est<br />
vite devenu populaire auprès des journalistes. On lui pardonnait son<br />
bilingue imparfait et ses comportements parfois peu raffinés. Hillier<br />
présentait l’image d’un vrai soldat, ce qui représente un changement<br />
salutaire par rapport à la cohorte d’officiers relationnistes <strong>du</strong> Quartier<br />
général avec lesquels les médias traitent normalement.<br />
Présentement, les Forces canadiennes ont un bilan déplorable au plan<br />
des relations publiques, et le ministère de la Défense nationale présente<br />
la pire fiche en ce qui concerne l’obligation d’informer le public.<br />
La crédibilité des porte-parole <strong>du</strong> Ministère a d’abord souffert de leurs<br />
tentatives de justifier les dépenses excessives des officiers supérieurs, et<br />
l’enquête sur l’affaire somalienne lui a porté le coup de grâce. Cette<br />
enquête indépendante a révélé que les officiers des affaires publiques<br />
avaient conspiré pour falsifier et détruire des documents compromettants<br />
avant de les distribuer aux médias.<br />
Les problèmes de ces porte-parole désignés se comparent aux exigences<br />
imposées par la chaîne de commandement au corps de police militaire.<br />
Des officiers subalternes reçoivent l’ordre, parfois sous menace de<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>