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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

comptaient parmi les plus anciens de la flotte aérienne <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, mais<br />

ceux d’un modèle plus récent n’étaient pas équipés pour évoluer dans<br />

une zone de combat. À la suite <strong>du</strong> tollé que cet incident a soulevé, le<br />

major-général Peter Gartenburg, alors commandant adjoint de la Force<br />

aérienne, a écrit une lettre furibonde à la rédaction <strong>du</strong> National Post. Il<br />

reconnaissait la nécessité de remplacer « éventuellement » les avions<br />

Hercules, attribuant toutefois le blâme pour les lacunes de la force<br />

aérienne aux critiques des médias. « Quand on rabaisse constamment<br />

l’estime de soi des troupes », s’emportait-il dans la lettre, « leur moral<br />

finit inévitablement par se détériorer ». Presque aussitôt, un des officiers<br />

sous les ordres <strong>du</strong> major-général Gartenburg a pris ce dernier à partie :<br />

le lieutenant Goldstein a répliqué en écrivant au National Post pour<br />

exprimer le point de vue des militaires <strong>du</strong> rang. « Ne blâmez pas les<br />

médias de révéler les lacunes des Forces canadiennes », a-t-il répon<strong>du</strong>.<br />

« Ce qui rehausserait grandement notre moral, c’est de voir le <strong>gouvernement</strong><br />

accorder aux forces armées des crédits suffisants pour leur<br />

permettre de moderniser l’équipement et de recruter plus de gens. »<br />

Au bout <strong>du</strong> compte, bien que la loyauté soit de toute évidence un critère<br />

primordial quand le <strong>gouvernement</strong> choisit un nouveau chef d’étatmajor<br />

de la Défense, il est de plus en plus important, dans notre monde<br />

moderne reposant dans une large mesure sur les médias, que le candidat<br />

soit disposé à y prendre la parole, ou <strong>du</strong> moins qu’il ait le sens de la<br />

réplique médiatique. Il en était certainement ainsi dans le cas <strong>du</strong> général<br />

Raymond Hénault. Au cours de la campagne de bombardement de<br />

l’OTAN contre l’ex-Yougoslavie en 1999, Hénault occupait les fonctions<br />

de sous-chef d’état-major de la Défense. À ce titre, il était chargé<br />

de donner les séances d’information quotidiennes à la presse. Cette<br />

visibilité a favorisé son accession au rang de chef d’état-major de la<br />

Défense l’été suivant. Toutefois, être capable de transmettre un message<br />

aux médias ne devrait pas être considéré comme synonyme d’une<br />

capacité réelle de leadership. De son propre aveu, Hénault n’avait pas<br />

de vision pour l’avenir des Forces canadiennes au moment de son<br />

accession au sommet de la hiérarchie. Il a alors dit aux journalistes qu’il<br />

prévoyait « développer une vision » une fois en poste.<br />

Malheureusement, son projet ne s’est jamais réalisé. À la place, Hénault<br />

a continué à servir de courroie de transmission pour les messages que le<br />

ministre de la Défense nationale voulait diffuser sur la place publique. CHAPITRE 9<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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