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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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164<br />

CHAPITRE 9<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

funérailles. Tous, sauf Jean Chrétien qui a continué à faire <strong>du</strong> ski. Quand<br />

les Canadiens ont appris que notre premier ministre n’avait pas assisté à<br />

cette cérémonie de première importance, il y a eu comme on pouvait s’y<br />

attendre une levée de boucliers pour réclamer des explications.<br />

Le Cabinet <strong>du</strong> premier ministre n’a pas tardé à détourner les critiques<br />

contre les militaires. Selon son porte-parole, les responsables de la Force<br />

aérienne avaient négligé de faire les préparatifs nécessaires, d’où<br />

l’impossibilité pour le premier ministre de se rendre en Jordanie.<br />

L’argument massue était que « contrairement au président des États-<br />

Unis », le premier ministre <strong>du</strong> <strong>Canada</strong> n’a pas le luxe d’avoir à sa<br />

disposition permanente un gros-porteur <strong>du</strong> type « Air Force One ».<br />

Pour calmer le public et justifier cette position, on a ordonné au général<br />

Baril de convoquer à la hâte un point de presse pour dévoiler les fautes<br />

de la Force aérienne. Quoique les dents serrées, Baril a effectivement<br />

présenté des excuses au nom de ses troupes blâmées d’avoir mal servi le<br />

premier ministre dans ces circonstances. C’était un aveu très difficile<br />

pour Baril, d’autant plus que les allégations étaient manifestement<br />

fausses. En effet, prévoyant que Jean Chrétien assisterait aux funérailles<br />

<strong>du</strong> roi jordanien, les hauts-gradés de la Force aérienne ont fait le<br />

maximum pour assurer la disponibilité des ressources nécessaires au<br />

voyage. Un équipage d’aéronef était parti de Zagreb, en Croatie, pour se<br />

rendre par autobus jusqu’à Francfort, en Allemagne; on avait préparé un<br />

appareil Airbus à Trenton en Ontario; enfin, un avion à réaction<br />

Challenger attendait sur la piste à Vancouver, en Colombie-Britannique.<br />

La seule chose que n’ont pas fait les autorités militaires canadiennes,<br />

c’est envoyer une escouade de commandos de la 2 e Force opérationnelle<br />

interarmées pour ramener Chrétien de force depuis les pentes de ski de<br />

Whistler. Néanmoins, au nom de soldats qui avaient accompli leur<br />

devoir et même plus, Baril a présenté des excuses et permis ainsi au<br />

premier ministre de se tirer d’affaire. Le chef d’état-major de la Défense<br />

pourrait toujours se justifier en prétextant qu’il agissait ainsi par loyauté<br />

envers son chef politique, mais il n’en demeure pas moins que dans ce<br />

cas-ci, il a trahi la loyauté des troupes sous son propre commandement.<br />

En septembre 1999, il a fallu quatre essais pour envoyer un avion de<br />

transport C-130 Hercules de la Force aérienne <strong>du</strong> <strong>Canada</strong> jusqu’au Timor<br />

oriental, tandis qu’un second appareil est resté cloué pendant 11 jours<br />

aux îles Fidji en attendant la livraison de deux boulons. Ces appareils<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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