25.06.2013 Views

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

162<br />

CHAPITRE 9<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

qui se sont pro<strong>du</strong>its en janvier 1995, et qui ont mis en jeu l’avenir <strong>du</strong><br />

Régiment aéroporté <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>. La commission d’enquête publique<br />

mise sur pied en novembre 1994 pour examiner les préten<strong>du</strong>s<br />

manquements à la discipline commis l’année précédente <strong>du</strong>rant la<br />

période d’affectation <strong>du</strong> Régiment en Somalie, la comite n’avait même<br />

pas pu achevé ses travaux avant que l’affaire n’occupe toute la place<br />

politique. La diffusion de deux vidéos personnelles, l’une montrant des<br />

parachutistes proférant des élucubrations racistes au cours de leur mission<br />

en Somalie, et l’autre, des soldats de la Base des Forces canadiennes<br />

Petawawa dans un rituel d’initiation perverti, a provoqué une véritable<br />

tempête médiatique dans l’ensemble <strong>du</strong> pays. Dans une tentative<br />

furieuse d’endiguer le scandale croissant, le ministre de la Défense<br />

nationale de l’époque David Collenette a alors demandé au chef d’étatmajor<br />

de la Défense, le général John de Chastelain, de « réexaminer »<br />

le cas <strong>du</strong> Régiment aéroporté. Comme des documents internes l’ont<br />

clairement montré, le Régiment avait précédemment fait l’objet d’un<br />

examen approfondi, et selon de Chastelain, la désignation d’un nouveau<br />

commandant avait déjà permis de corriger les problèmes.<br />

Néanmoins, le 15 janvier 1995, David Collenette a tenu un point de<br />

presse pour annoncer le démantèlement <strong>du</strong> Régiment aéroporté <strong>du</strong><br />

<strong>Canada</strong>. L’expression peinée sur le visage <strong>du</strong> général de Chastelain<br />

témoignait clairement de sa désapprobation à l’égard de cette décision.<br />

Une fois ren<strong>du</strong>s publics les documents attestant que le <strong>gouvernement</strong><br />

avait fait fi des recommandations <strong>du</strong> chef d’état-major de la Défense, il<br />

y a eu immédiatement un tollé pour réclamer la démission de ce dernier.<br />

Les soldats, en particulier les membres <strong>du</strong> Régiment aéroporté, estimaient<br />

avoir été trahis par les autorités militaires. Chacun semblait<br />

conscient que, à titre de chef d’état-major de la Défense, le général en<br />

chef est chargé de conseiller le <strong>gouvernement</strong> de l’heure. Après<br />

un désaveu public aussi flagrant, il devrait signifier son désaccord et<br />

démissionner. Pendant que les éditorialistes <strong>du</strong> pays s’interrogeaient sur<br />

les raisons pour lesquelles de Chastelain n’avait pas mis son poste en jeu<br />

pour protester contre le démantèlement, même les membres <strong>du</strong> Cabinet<br />

<strong>du</strong> premier ministre se sont ren<strong>du</strong>s compte qu’une démission aurait été<br />

la meilleure décision.<br />

Dans la tentative de rétablir la crédibilité des fonctions <strong>du</strong> chef<br />

d’état-major de la Défense, le <strong>gouvernement</strong> a alors émis en catastrophe<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!