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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

À l’été 1997, alors que les hauts-gradés militaires se remettaient à peine<br />

des retombées <strong>du</strong> scandale somalien, on a appris que Vanier était « porté<br />

disparu » de son domicile à Ottawa. Le colonel Vanier avait été adjoint<br />

exécutif <strong>du</strong> commandant de l’Armée de terre à la base de Saint Hubert,<br />

au Québec, et il venait de rentrer d’Haïti où il avait commandé le<br />

contingent canadien. Ayant occupé ces deux postes relativement en<br />

vue, Vanier était assez connu dans le milieu journalistique, de sorte que<br />

les médias nationaux ont vite sauté sur le mystère de sa disparition. Les<br />

gens s’intéressaient de plus en plus à cette affaire curieuse, quand un<br />

informateur anonyme a révélé à l’équipe d’Esprit de Corps qu’avant de<br />

s’absenter sans autorisation, Vanier avait été interrogé par la police<br />

militaire à propos d’une affaire de <strong>fra</strong>ude. Nous avons transmis cette<br />

information à l’officier de liaison de la police d’Ottawa-Carleton, déjà<br />

lancée dans une « chasse à l’homme ». Apparemment, personne à la<br />

Défense nationale n’avait pigé que le fait que Vanier était soupçonné<br />

d’actes criminels pouvait avoir de l’importance. Les policiers d’Ottawa-<br />

Carleton étaient furieux de ne pas en avoir été avisés dès le départ. En<br />

réaction, les responsables <strong>du</strong> Ministère ont cessé de prétendre qu’il<br />

s’agissait d’un cas de « personne disparue » et émis à la place un mandat<br />

d’arrêt à l’échelle nationale contre Vanier.<br />

Au cours de la deuxième semaine suivant cette étrange disparition,<br />

l’affaire Vanier était devenue un sujet d’intérêt majeur au pays. Vu le<br />

refus <strong>du</strong> ministère de la Défense nationale de fournir les renseignements<br />

pertinents, les journalistes devaient se contenter de spéculer. Il est vrai<br />

que les hypothèses bizarres étaient nombreuses. Le fait le plus étrange<br />

peut-être s’est pro<strong>du</strong>it après l’arrivée à Ottawa de l’épouse de Vanier qui<br />

venait <strong>du</strong> domicile conjugal à Montréal. Pour une raison inconnue, elle<br />

était persuadée que l’on avait jeté le corps de son mari dans le canal<br />

Rideau près <strong>du</strong> Quartier général de la Défense nationale. Personne n’a 9<br />

cherché à savoir la raison de cette conviction, mais après qu’on l’ait vu<br />

pendant plusieurs jours arpenter les rives <strong>du</strong> canal l’air désespéré, et<br />

faute de pistes plus solides, les autorités ont annoncé que des plongeurs<br />

de la police allaient fouiller les eaux <strong>du</strong> canal. Le douzième jour après la<br />

disparition, pendant que tous les médias avaient l’attention tournée vers<br />

le canal Rideau, une nouvelle époustouflante a éclaté tout juste après<br />

midi. On avait retrouvé le colonel Reno Vanier flottant dans la rivière<br />

Rideau (et non le canal), et le plus incroyable, c’est qu’il était encore<br />

en vie. Un ex-toxicomane l’avait aperçu dans la rivière puis ramené CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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