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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

J’avoue avoir délibérément soulevé l’exemple <strong>du</strong> lieutenant-général<br />

Armand Roy, sachant que c’est une corde sensible pour les hauts-gradés<br />

et, une fois encore, les révélations des médias ont <strong>fra</strong>ppé dans le mille.<br />

Les membres <strong>du</strong> corps des officiers préfèrent croire qu’ils sont toujours<br />

les victimes d’une persécution par les médias, mais le cas d’Armand Roy<br />

prouve clairement le contraire. Les journalistes n’ont pas inventé<br />

les accusations de <strong>fra</strong>ude contre lui. En fait, c’est nul autre que le<br />

vérificateur général Denis Desautels qui a mené une enquête à son sujet<br />

à partir de juin 1995. Les dénonciateurs, des subalternes de Roy, ont<br />

transmis les preuves accablantes au vérificateur général après avoir<br />

appris qu’il avait demandé 3 000 $ par mois en guise d’indemnité<br />

de résidence non autorisée. À ce moment-là, Roy occupait le poste de<br />

sous-chef d’état-major de la Défense. À ce titre, il exerçait ultimement<br />

le contrôle sur toutes les enquêtes de police interne. Bien que le vérificateur<br />

général ait porté l’affaire à l’attention <strong>du</strong> chef <strong>du</strong> service d’examen<br />

des Forces canadiennes, inutile de préciser qu’on n’a pas montré<br />

beaucoup de zèle pour cette enquête. Mais une fois les soupçons de<br />

<strong>fra</strong>ude révélés dans Tarnished Brass en octobre 1996, les autorités<br />

militaires ne pouvaient plus prétendre à l’inexistence <strong>du</strong> problème.<br />

En décembre de la même année, les preuves accumulées étaient<br />

suffisantes pour déclarer publiquement le lieutenant-général Roy<br />

« coupable » de <strong>fra</strong>ude. Un communiqué de presse anodin émis par le<br />

ministère de la Défense nationale entre Noël et le jour de l’An a alors<br />

annoncé que Roy avait été « congédié » et qu’il devrait restituer à la<br />

Couronne une somme d’environ 100 000 $ pour avoir réclamé des <strong>fra</strong>is<br />

injustifiés. Chose incroyable, le cabinet <strong>du</strong> Juge-avocat général des<br />

Forces canadiennes a affirmé qu’il n’y avait pas assez de preuves pour<br />

porter des accusations criminelles dans cette affaire. Malgré cette<br />

affirmation, Roy ne s’est jamais proclamé innocent, et il n’a pas non<br />

plus contesté son congédiement ni l’obligation de rembourser<br />

la Couronne.<br />

À peu près en même temps, un sergent en poste à la Base des Forces<br />

canadiennes Petawawa a été jugé en cour martiale pour avoir dérobé<br />

environ 900 $ dans le fonds de la cantine de son unité. Déclaré<br />

coupable, le sergent a été condamné à trois mois de détention et expulsé<br />

des rangs. Comme c’est la règle dans de tels cas, il a dû également<br />

renoncer à toute pension de retraite, à part la remise de ses cotisations. CHAPITRE 9<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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