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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

un rapport ren<strong>du</strong> public en 1997, John Grace, commissaire à l’information<br />

<strong>du</strong> <strong>Canada</strong>, a vanté l’utilisation habile de la Loi sur l’accès à<br />

l‘information par les auteurs de Tarnished Brass. « Le recours systématique<br />

et intelligent à la Loi sur l’accès à l’information », a-t-il écrit, « fait qu’une<br />

bonne partie de l’ouvrage se base sur des dossiers originaux... C’est pour<br />

cette raison qu’on l’a pris tellement au sérieux. » Nul doute que les<br />

avocats de notre éditeur, Lester Publishing, ont aussi apprécié la<br />

méthode que nous avons utilisée. Bien que la loi canadienne régissant<br />

les libelles diffamatoires soit l’une des plus strictes au monde, les<br />

accusations portées dans Tarnished Brass s’appuyaient solidement sur des<br />

documents obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information; de ce<br />

fait, les personnages visés n’ont intenté aucune poursuite en guise de<br />

protestation. Cela ne veut pas dire que l’ouvrage n’a pas fait de vagues<br />

au ministère de la Défense nationale. À preuve, les historiens David<br />

Bercuson et Jack Granatstein ont tous deux mentionné l’influence<br />

primordiale exercée par la revue Esprit de Corps et le livre Tarnished<br />

Brass en particulier, qui ont contraint les autorités militaires<br />

canadiennes à entreprendre une série de réformes draconiennes au<br />

milieu des années 1990.<br />

À l’époque, tendance qui persiste peut-être de nos jours, le Ministère<br />

niait mordicus dans ses déclarations officielles que les révélations<br />

contenues dans la revue avaient eu une quelconque influence sur les<br />

changements de fond apportés. La version officielle alors en vogue visait<br />

à impressionner les journalistes en affirmant qu’un ministère doté d’un<br />

budget de 10 milliards de dollars et comptant un effectif de 100 000<br />

membres n’avait pas à se soucier d’une « petite publication indépendante<br />

». Mais comme les documents déposés devant la commission<br />

d’enquête publique sur le scandale somalien allaient le démontrer,<br />

les instances supérieures de la Défense nationale se préoccupaient 9<br />

énormément des manoeuvres et des efforts de la revue Esprit de Corps.<br />

Ainsi, le colonel Jeff Haswell, ancien chef <strong>du</strong> service des affaires<br />

publiques des Forces canadiennes, a déclaré dans son témoignage<br />

devant la commission d’enquête que toutes les questions posées par<br />

cette publication devaient être retransmises immédiatement au sousministre<br />

de l’heure Bob Fowler, le plus haut fonctionnaire <strong>du</strong> Ministère.<br />

La série incessante de scandales révélés par les médias a eu de graves<br />

répercussions sur le moral des troupes. J’ai pu m’en rendre compte plus CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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