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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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144<br />

CHAPITRE 8<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Quand il se disait incapable de fournir une réponse ou d’aider à<br />

organiser une entrevue, il en expliquait les raisons. Il comprenait le<br />

fonctionnement des médias et prenait en considération le caractère<br />

concurrentiel de leurs activités, en évitant de souffler mot au sujet des<br />

reportages exclusifs qui se préparaient. Il s’est mérité la confiance des<br />

journalistes. Résultat : les reportages présentant l’armée sous des angles<br />

positifs ont commencé à se multiplier parallèlement aux reportages<br />

négatifs, et la population civile d’Edmonton a commencé à mieux<br />

comprendre et à apprécier les Forces canadiennes comme jamais<br />

auparavant.<br />

Douglas Martin se vante d’avoir eu un excellent maître, le majorgénéral<br />

(à la retraite) Lewis MacKenzie. Virtuose des relations avec les<br />

médias, Mackenzie s’est un jour emporté au sujet d’une consigne de<br />

silence si farfelue qu’on aurait pu croire qu’elle émanait <strong>du</strong> Kremlin à<br />

l’intention de l’Armée rouge, non des autorités à Ottawa pour les Forces<br />

canadiennes. Cette consigne, qualifiée par MacKenzie de directive<br />

« étanche », a été émis en 1997 par le vice-amiral Larry Murray, alors<br />

chef d’état-major de la Défense par intérim. On y lit entre autres ce qui<br />

suit : « Il faut informer le Directeur général des Affaires publiques et le<br />

CEMD de tous les communiqués de presse, entrevues officielles données<br />

aux médias et conférences de presse. » La directive précise également<br />

que « Les commandants doivent éviter toute surprise à la chaîne<br />

de commandement ». Toute une commande!<br />

La directive a provoqué beaucoup de remous, plutôt que d’aider à<br />

limiter les dégâts. Le texte intégral de la consigne de silence a été<br />

rapidement diffusé par télécopieur à Washington, Paris et Londres ainsi<br />

que dans l’ensemble <strong>du</strong> <strong>Canada</strong>. Son contenu transpirait la paranoïa, et<br />

il a renforcé la méfiance de la population et des médias, en plus de saper<br />

le moral des troupes. « Si je dois préciser comment j’ai appris l’ABC<br />

<strong>du</strong> métier de relationniste, je dirais que c’est en observant le<br />

général MacKenzie », a affirmé un jour Martin. Il avait servi sous le<br />

commandement <strong>du</strong> général à Sarajevo entre mars et septembre 1992,<br />

non pas à titre de directeur en chef de la propagande, mais à titre<br />

d’officier des affaires publiques pour le contingent canadien. La<br />

démarche de MacKenzie était simple, quoique très efficace. Il se<br />

montrait ouvert, confiant et accessible, connaissant la puissance des<br />

médias. C’est la <strong>fra</strong>nchise et l’enthousiasme de Martin qui ont alimenté<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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