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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

David Bercuson, les Canadiens éprouvent depuis longtemps un certain<br />

mépris pour les militaires, et sauf en temps de guerre, ils se soucient<br />

rarement de leurs forces militaires. Cette piètre opinion et ce manque<br />

d’intérêt remontent à l’époque d’avant la Confédération, lorsque,<br />

comme le souligne Bercuson, les citoyens jugeaient les soldats tout juste<br />

bons pour « chasser, s’enivrer et courir la galipote ».<br />

Depuis les années 1950, les Canadiens apprécient beaucoup plus les<br />

fonctions de maintien de la paix que le fait pour les militaires de se<br />

préparer à faire la guerre ou à livrer combat, et il ne sert pas à<br />

grand-chose d’expliquer que ceux-ci s’entraînent pour combattre, et<br />

non dans le but de maintenir la paix. Les Canadiens sont pacifistes dans<br />

l’âme. Ils se nourrissent peut-être d’illusions, mais ils n’en demeurent<br />

pas moins pacifistes. Les résultats d’un sondage Ipsos-Reid publiés dans<br />

le Globe and Mail en septembre 2001 indiquaient que quelques jours<br />

à peine après les attentats contre les États-Unis, les citoyens<br />

appuyaient une participation canadienne éventuelle à la lutte au<br />

terrorisme uniquement à condition que cela n’occasionne aucune<br />

perte parmi la population civile ni de représailles contre le <strong>Canada</strong>.<br />

Moins d’un an plus tard et avant l’invasion américaine de l’Iraq, un<br />

sondage Pollara a révélé que les Canadiens, en très grande majorité, ne<br />

considéraient pas la lutte antiterroriste indispensable pour la défense<br />

de notre pays; 77 p. 100 des répondants jugeaient même impossible<br />

une attaque contre le <strong>Canada</strong>.<br />

Se fiant à ces opinions très répan<strong>du</strong>es, les <strong>gouvernement</strong>s successifs ont<br />

cru qu’ils pouvaient se permettre en toute impunité de sabrer dans les<br />

budgets de la défense et de ré<strong>du</strong>ire les effectifs militaires. Mais à présent,<br />

beaucoup d’indices laissent espérer que les opinions des politiciens et<br />

des citoyens sont en train d’évoluer. Les suites de l’attaque terroriste <strong>du</strong> 7<br />

11 septembre 2001 contre les tours jumelles <strong>du</strong> World Trade Center à<br />

New York ont probablement contribué à ce changement d’attitude,<br />

mais le fait que les citoyens connaissent de plus en plus les Forces<br />

canadiennes, leurs fonctions et leurs activités a également influencé les<br />

perceptions. Alors que les séquelles <strong>du</strong> scandale somalien touchent<br />

encore des cordes sensibles chez une foule de Canadiens qui ont alors<br />

per<strong>du</strong> toute confiance envers les militaires, cette même affaire a favorisé<br />

l’émergence de meilleurs leaders, qui ont fait des pieds et des mains pour<br />

expliquer aux Canadiens les objectifs <strong>du</strong> ministère de la Défense CHAPITRE<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong><br />

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