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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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116<br />

CHAPITRE 7<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

Un incident survenu pendant que j’enquêtais sur les problèmes de santé<br />

affectant des membres <strong>du</strong> 2 e Bataillon <strong>du</strong> Princess Patricia’s Canadian<br />

Light Infantry au cours d’une mission en Croatie en 1993 offre le pire<br />

exemple de la méfiance des simples soldats à l’endroit des leaders des<br />

Forces canadiennes que j’aie jamais observé. J’ai interviewé des dizaines<br />

de soldats souf<strong>fra</strong>nt de maux mystérieux attribuables semble-t-il à leur<br />

participation à cette mission et j’ai lu bon nombre d’autres témoignages<br />

à ce sujet. Initialement, les autorités ont rejeté les plaintes des soldats<br />

et donné à certains de ces derniers leur libération. Les erreurs de<br />

diagnostic étaient nombreuses, et même la commission mise sur pied<br />

pour identifier les causes de ces maladies (la Commission d’enquête<br />

Croatie 1999, chargée d’examiner l’exposition possible de membres des<br />

Forces canadiennes à un milieu contaminé) a conclu à l’impossibilité<br />

d’établir avec assurance les raisons expliquant le nombre étonnant<br />

de maux divers déclarés, reconnaissant que l’on avait per<strong>du</strong> ou détruit<br />

une foule de preuves, et que trop de temps s’était écoulé depuis la<br />

mission pour élucider la question. Les membres de la commission ont dû<br />

se résoudre à désigner comme facteur probable le syndrome de stress<br />

post-traumatique.<br />

Les soldats ne savaient plus <strong>du</strong> tout où se situait la vérité. En apprenant<br />

que l’on avait d’abord mis dans leur dossier, puis retiré et détruit des<br />

avis médicaux à propos de problèmes de santé potentiels <strong>du</strong>s à la<br />

participation à la mission en Croatie, ils sont devenus d’autant plus<br />

méfiants. Et bien qu’on ne sache pas vraiment pourquoi les documents<br />

médicaux en question ont été détruits, la méfiance des soldats envers<br />

leurs leaders était profonde.<br />

Plusieurs soldats se sont laissés influencer par les explications de certains<br />

journalistes à l’effet que les sujets étaient tombés malades à cause de<br />

leur exposition à des radiations provenant d’une mine d’uranium<br />

supposément proche de la sablière utilisée par les militaires pour remplir<br />

les sacs de sable. Or, il a fallu plusieurs semaines au ministère de la<br />

Défense nationale pour rejeter cette affirmation, une erreur facile à<br />

rectifier tant pour le Ministère que pour les reporters puisqu’il n’existe<br />

pas de mine d’uranium en Croatie. (D’ailleurs, tous les gisements<br />

d’uranium exploitables dans le monde sont consignés et on peut<br />

facilement avoir accès à la documentation correspondante.) Et même<br />

quand les autorités de la Défense nationale sont sortis de leur torpeur<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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