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Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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108<br />

CHAPITRE 7<br />

PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />

habitués à voir ainsi les affaires militaires scrutées à la loupe par des gens<br />

de l’extérieur, les gros bonnets des Forces canadiennes ont opté pour<br />

la dissimulation et prouvé leur inexpérience pour ce qui est de rendre<br />

des comptes à la population, et leur réticence apparente à se faire<br />

comprendre <strong>du</strong> grand public.<br />

Les Forces canadiennes ont été hantée non seulement par les difficultés<br />

ordinaires que les forces militaires de la plupart des pays ont connues<br />

dans le sillage de la guerre froide, mais aussi par un climat <strong>du</strong> secret qui<br />

va bien au-delà de la protection de la confidentialité des opérations et<br />

qui vise plutôt, dans une large mesure, à protéger les réputations et les<br />

carrières politiques. Je fais allusion à l’affaire somalienne, un des<br />

épisodes les plus sombres de l’histoire des Forces canadiennes, et<br />

d’ailleurs <strong>du</strong> journalisme canadien. À cette époque, les efforts<br />

compulsifs des journalistes pour dénicher des scandales n’étaient<br />

surpassés que par la vigueur avec laquelle les autorités au ministère de la<br />

Défense nationale essayaient de dissimuler les faits. Les deux milieux<br />

ont grandement pâti <strong>du</strong> scandale somalien, tout comme les relations<br />

entre le Ministère et les journalistes chargés de couvrir ses affaires. Au<br />

bout <strong>du</strong> compte, tous ces efforts de fouille, d’un côté, et de déchiquetage<br />

de documents, de l’autre, n’ont abouti qu’à une profonde méfiance de la<br />

part des citoyens canadiens envers les activités des Forces canadiennes.<br />

Mais ce scandale a eu au moins un effet positif : il a con<strong>du</strong>it à une<br />

transformation majeure des méthodes que le ministère de la Défense<br />

nationale et les Forces canadiennes utilisent pour communiquer avec<br />

les médias et la population.<br />

Faisant preuve de sagesse, le ministère de la Défense nationale a conclu<br />

à la nécessité d’améliorer les relations entre les médias et les militaires.<br />

À la fin des années 1990, les membres des Forces canadiennes se sont<br />

vu accorder le droit—ou le privilège, selon comment vous l’entendez—<br />

de parler directement aux journalistes sur les sujets qui ont rapport avec<br />

leur domaine de connaissance et leurs expériences propres.<br />

Naturellement, ce droit exclut tous les aspects délicats ou ayant une<br />

incidence sur la sécurité.<br />

Sous le titre accrocheur de DOAD 2008 [Directives et ordonnances<br />

administratives de la Défense], la politique d’affaires publiques établit<br />

comme principe directeur que « les FC et le MDN obtiennent l’appui et<br />

Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />

militaire au <strong>Canada</strong>

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