Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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CHAPITRE 6<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
À l’époque, les vidéos sur les brimades commises par des membres <strong>du</strong><br />
Régiment aéroporté canadien <strong>du</strong>rant des séances d’initiation à<br />
Petawawa ont fait surface dans les médias, en même temps qu’une vidéo<br />
maison sur les « cérémonies de <strong>fra</strong>nchissement de l’Équateur » ayant<br />
cours dans la Marine. Les stratégies de communication utilisées par les<br />
deux armées se sont avérées diamétralement opposées. Les responsables<br />
de l’Armée de terre ont conservé un mutisme total. Faute de pouvoir<br />
s’adresser à un militaire en service prêt (ou autorisé) à expliquer aux<br />
citoyens le rituel d’initiation, les médias m’ont demandé de remplir<br />
ce rôle. Cette histoire des brimades dans l’armée a traîné en longueur<br />
pendant des semaines. Assis à côté de moi <strong>du</strong>rant l’entrevue à la CBC,<br />
il y avait un premier maître de 1 ère classe en tenue de service. Il a alors<br />
expliqué que les scènes montrées dans la vidéo sur la cérémonie de<br />
<strong>fra</strong>nchissement de l’Équateur n’avaient rien d’inhabituel, et que des<br />
cérémonies <strong>du</strong> genre se tenaient dans la Marine depuis des siècles. Fin<br />
de l’histoire. Les médias n’en ont jamais reparlé.<br />
Dans la plupart des cas, les meilleurs porte-parole des Forces<br />
canadiennes sont les officiers de grades inférieurs. Normalement, ils<br />
sont un peu nerveux (cela sied bien) et pas trop préparés (encore bien),<br />
ils bénéficient d’une très grande crédibilité puisque la crédibilité est<br />
inversement proportionnelle au grade aux yeux de l’ensemble des<br />
citoyens, et ils ont davantage l’air opérationnel que les « gros bonnets »<br />
<strong>du</strong> quartier général.<br />
En ce qui concerne les rapports avec les médias, il importe de<br />
comprendre les particularités de leurs diverses composantes. La presse<br />
écrite, la télévision et la radio, sans oublier la photographie,<br />
représentent des moyens d’information aussi différents les uns des autres<br />
que le jour se distingue de la nuit. Chacun de ces médias se caractérise<br />
par des objectifs, des méthodes, un style et un degré d’urgence<br />
spécifiques. Il faut donc traiter avec chaque composante d’une façon<br />
particulière. Tout au long de l’analyse qui suit, il est essentiel d’appliquer<br />
toujours une règle précise, quel que soit le type de média en question :<br />
« RAPPELEZ-VOUS QUI EST LE PUBLIC VISÉ! » Si l’interviewé<br />
se contente de répondre aux questions de l’intervieweur, il renonce<br />
volontairement à contrôler le processus et rate ainsi une bonne occasion<br />
de rejoindre un auditoire plus vaste.<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>