Voir D2-176-2005-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada
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CHAPITRE 6<br />
PERSPECTIVES DE L’EXTÉRIEUR :<br />
leur avenir une fois à la retraite, ne feront sûrement pas beaucoup<br />
d’efforts pour appuyer leurs soldats.<br />
À partir de l’enquête sur l’affaire somalienne en 1997, les journalistes<br />
ont vite sauté à la conclusion que l’irresponsabilité des hauts-gradés au<br />
Quartier général de la Défense nationale se compare malheureusement<br />
à celle qui s’observe ailleurs au pays. Bien que les commandants d’unité,<br />
des simples soldats aux généraux, soient prêts à assumer les responsabilités<br />
pour les erreurs ou les méfaits commis, la réaction habituelle des<br />
plus haut gradés (à l’exception d’un vice-amiral) était « je suis responsable,<br />
mais... ». Or, il n’y a pas de « mais » quand on explique le sens de<br />
certaines responsabilités, chose que les journalistes ont bien sûr notée.<br />
Les journalistes sont convaincus que les dirigeants des Forces<br />
canadiennes sont très sensibles aux critiques, et qu’ils les rejettent trop<br />
souvent. C’est peut-être pour une bonne raison. Et ils rejetteront<br />
probablement les présentes critiques après avoir lu ce qui précède,<br />
prétextant qu’ils donnent régulièrement des conseils militaires directs et<br />
sans retenue au ministre de la Défense nationale, que le Quartier général<br />
intégré donne de bons résultats, et qu’il vaut mieux agir « à l’intérieur »<br />
<strong>du</strong> processus politique. Ces officiers supérieurs objecteront aussi que rien<br />
ne justifie leur exclusion des postes <strong>gouvernement</strong>aux simplement parce<br />
qu’ils portent l’uniforme au service de leur pays. En outre, ils affirmeront<br />
qu’une expérience à Ottawa s’impose pour veiller aux besoins des<br />
militaires, et que la responsabilité est une tâche complexe dans une<br />
organisation aussi vaste et lourde que sont les Forces canadiennes. Il y a<br />
peut-être beaucoup de vérité dans tout cela, mais la question qui se pose<br />
concerne le point de vue des médias au sujet des dirigeants supérieurs<br />
militaires, et tous les facteurs décrits précédemment laissent croire<br />
que ceux-ci font passer les considérations politiques avant les intérêts<br />
des soldats.<br />
Au lieu d’attendre la fin de l’article pour formuler des suggestions visant<br />
à corriger les perceptions négatives des journalistes au sujet des leaders<br />
militaires, je les inclurai au fur et à mesure, pendant que le lecteur me<br />
suit dans mon analyse. Pour commencer, aucun général ou amiral de<br />
haut niveau ne sera congédié pour avoir défen<strong>du</strong> la cause des militaires;<br />
ce serait inconcevable. Supposons que votre carrière débouche sur une<br />
falaise de 1 000 mètres de haut devant un canyon au fond <strong>du</strong>quel il y a<br />
Opinions de journalistes et d’analystes de la Défense sur le leadership<br />
militaire au <strong>Canada</strong>