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Les Mystère de Paris par Eugène Sue

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<strong>Les</strong> mystères <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> (Tome I) - <strong>Eugène</strong> <strong>Sue</strong><br />

<strong>de</strong> chacun. L'ordre dans le gouvernement produit toujours la confiance et la<br />

tranquillité chez le peuple; c'est ce qui m'explique les bonnes nouvelles que<br />

vous me donnez.<br />

—Et ici, rien <strong>de</strong> nouveau, cher baron? Rien n'a été ébruité?... Nos mystérieuses<br />

aventures...<br />

—Sont complètement ignorées. Depuis l'arrivée <strong>de</strong> monseigneur à <strong>Paris</strong>, on<br />

s'est habitué à ne le voir que très-rarement chez le peu <strong>de</strong> personnes qu'il s'était<br />

fait présenter; on croit qu'il aime beaucoup la retraite, qu'il fait <strong>de</strong> fréquentes<br />

excursions dans les environs <strong>de</strong> <strong>Paris</strong>. Son Altesse s'est sagement débarrassée<br />

pour quelque temps du chambellan et <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp qu'elle avait amenés<br />

d'Allemagne.<br />

—Et qui nous eussent été <strong>de</strong>s témoins fort incommo<strong>de</strong>s.<br />

—Ainsi, à l'exception <strong>de</strong> la comtesse Sarah Mac-Gregor, <strong>de</strong> son frère Tom<br />

Seyton <strong>de</strong> Halsbury, et <strong>de</strong> Karl, leur âme damnée, personne n'est instruit <strong>de</strong>s<br />

déguisements <strong>de</strong> Son Altesse; or, ni la comtesse, ni son frère, ni Karl n'ont<br />

d'intérêt à trahir ce secret.<br />

—Ah! mon cher baron, dit Murph, en souriant, quel malheur que cette maudite<br />

comtesse soit veuve maintenant!<br />

—Ne s'était-elle pas mariée en 1827 ou en 1828?<br />

—En 1827, peu <strong>de</strong> temps après la mort <strong>de</strong> cette malheureuse petite fille qui<br />

aurait maintenant seize ou dix-sept ans, et que monseigneur pleure encore<br />

chaque jour, sans en <strong>par</strong>ler jamais.<br />

—Regrets d'autant plus concevables que Son Altesse n'a pas eu d'enfant <strong>de</strong> son<br />

mariage.<br />

—Aussi, tenez, mon cher baron, j'ai bien <strong>de</strong>viné qu'à <strong>par</strong>t la pitié qu'inspire la<br />

pauvre Goualeuse, l'intérêt que monseigneur porte à cette malheureuse<br />

créature vient surtout <strong>de</strong> ce que la fille qu'il regrette si amèrement (tout en<br />

détestant la comtesse sa mère) aurait maintenant le même âge.<br />

—Il est réellement fatal que cette Sarah, dont on <strong>de</strong>vait se croire pour toujours<br />

délivré, se retrouve libre justement dix-huit mois après que Son Altesse a<br />

perdu le modèle <strong>de</strong>s épouses après quelques années <strong>de</strong> mariage. La comtesse<br />

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