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Les Mystère de Paris par Eugène Sue

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<strong>Les</strong> mystères <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> (Tome I) - <strong>Eugène</strong> <strong>Sue</strong><br />

—La maison a <strong>de</strong>s persiennes vertes... C'est si gai, n'est-ce pas, monsieur<br />

Rodolphe?<br />

—Des persiennes vertes... je suis <strong>de</strong> votre avis... il n'y a rien <strong>de</strong> plus gai que<br />

<strong>de</strong>s persiennes vertes... Naturellement la fermière serait votre tante.<br />

—Naturellement... et ce serait une bien bonne femme.<br />

—Excellente: elle vous aimerait comme une mère.<br />

—Bonne tante! Ça doit être si bon d'être aimée <strong>par</strong> quelqu'un!<br />

—Et vous l'aimeriez bien aussi?<br />

—Oh! s'écria Fleur-<strong>de</strong>-Marie en joignant les mains et en levant les yeux avec<br />

une expression <strong>de</strong> bonheur indicible à rendre; oh! oui, je l'aimerais; et puis je<br />

l'ai<strong>de</strong>rais à travailler, à coudre, à ranger le linge, à blanchir, à serrer les fruits<br />

pour l'hiver, à tout le ménage, enfin... Elle ne se plaindrait pas <strong>de</strong> ma <strong>par</strong>esse,<br />

je vous en réponds!... Le matin...<br />

—Atten<strong>de</strong>z donc, Fleur-<strong>de</strong>-Marie... êtes-vous impatiente!... que je finisse <strong>de</strong><br />

vous peindre la maison.<br />

—Allez, allez, monsieur le peintre, on voit bien que vous avez l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

peindre <strong>de</strong> jolis paysages sur vos éventails, dit la Goualeuse en riant.<br />

—Petite babillar<strong>de</strong>... laissez-moi donc achever ma maison...<br />

—C'est vrai, je babille; mais c'est si amusant... Monsieur Rodolphe, je vous<br />

écoute, finissez la maison <strong>de</strong> la fermière.<br />

—Votre chambre est au premier.<br />

—Ma chambre! Quel bonheur! Voyons ma chambre, voyons.<br />

Et la jeune fille se pressa contre Rodolphe, ses grands yeux bien ouverts, bien<br />

curieux.<br />

—Votre chambre a <strong>de</strong>ux fenêtres qui donnent sur le jardin <strong>de</strong> fleurs et sur un<br />

pré au bas duquel coule la petite rivière. De l'autre côté <strong>de</strong> la petite rivière<br />

s'élève un coteau tout planté <strong>de</strong> vieux châtaigniers, au milieu <strong>de</strong>squels on<br />

aperçoit le clocher <strong>de</strong> l'église.<br />

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