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Un grand Éducateur Saint Jean Bosco - Edition Saint Remi

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CH. I : LE PIÈMONT ET SA CAPITALE VERS 1840<br />

Turin comptait alors un nombre imposant d’instituts de<br />

bienfaisance, comme l’Œuvre Pie de <strong>Saint</strong>-Paul, l’Hôpital <strong>Saint</strong>-<strong>Jean</strong>,<br />

l’Hôpital <strong>Saint</strong>-Louis, l’Hospice de Charité, l’Asile d’aliénés, l’Institut des<br />

Rosines, la Maternité, etc., etc.<br />

Pour compléter cette collection, le souverain avait accordé la<br />

personnalité civile à la Petite Maison de la Providence, de saint Joseph<br />

Cottolengo ; il avait accueilli dans sa capitale les Sœurs de la<br />

Charité ; il avait accordé son haut patronage à l’Institut des Sourds-<br />

Muets, transporté d’Acqui à Turin ; et surtout il avait favorisé des<br />

deux mains toutes les fondations de charité, que son amie, la<br />

marquise de Barolo avait multipliées, dans les quartiers miséreux.<br />

Il faut convenir cependant qu’au milieu de cette floraison<br />

merveilleuse d’institutions charitables, la plus urgente de toutes<br />

tardait à apparaître, celle qui prendrait soin des fils du peuple,<br />

trop négligés par leurs parents, ou livrés, pieds et poings liés, par<br />

leur faiblesse, à la corruption insolente de bandes mal famées, qui<br />

infestaient les faubourgs populeux. Il y en avait surtout une, la<br />

Cocca, qui était célèbre dans tout Turin : son poste de<br />

commandement se trouvait au nord de la ville, au quartier du<br />

Valdocco, région déserte où ne se risquait jamais la police.<br />

Les autorités municipales, hélas, n’attachaient aucune<br />

importance à cette contagion croissante du vice, et à ce péril<br />

alarmant d’une génération élevée à pareille école. L’aristocratie et<br />

la bourgeoisie ne s’en préoccupaient pas davantage. Pour le<br />

clergé, très renfermé dans ses sacristies, il songeait presque<br />

exclusivement à assurer l’ordre, l’exactitude et la splendeur des<br />

offices.<br />

Turin, en cette année 1840, comptait 130.000 habitants.<br />

L’occupation française, en abattant ses remparts, venait de la faire<br />

respirer, car elle étouffait dans son corset de murailles, et ne<br />

désirait rien tant que de se fondre dans les trois faubourgs qui<br />

s’accrochaient à ses flancs : le faubourg de la Doire, le faubourg<br />

du Pô, et le faubourg Neuf, près de la gare actuelle. À la place de<br />

la vieille enceinte, dès le jour où elle fut abattue, on traça et<br />

construisit une voie de circonvallation qui, de nos jours encore,<br />

forme comme les boulevards extérieurs de la ville.<br />

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