Un grand Éducateur Saint Jean Bosco - Edition Saint Remi
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UN GRAND ÉDUCATEUR, SAINT JEAN BOSCO (1815-1888)<br />
Le clergé séculier et régulier foisonnait. Mais les qualités de<br />
l’esprit n’étaient pas en proportion du nombre. Très rares, les<br />
prêtres se distinguant par une profonde culture. Les Jésuites, qui<br />
se consacraient surtout à l’éducation de la jeunesse aisée,<br />
paraissaient l’emporter autant par une certaine culture que par<br />
l’influence sociale.<br />
L’instruction populaire, elle, était passablement négligée. Les<br />
écoles communales pour filles n’existaient pas, et le budget<br />
annuel de celles des garçons s’élevait, en tout et pour tout, à<br />
150.000 francs. La création d’asiles pour petits enfants remontait<br />
à peine à deux ans ; et ce n’était qu’en 1829, onze ans plus tôt,<br />
que les Frères des Écoles chrétiennes, appelés de Paris par le roi<br />
Charles-Félix, avaient ouvert dans la capitale six écoles primaires,<br />
des cours du soir et des cours du dimanche pour les classes<br />
populaires. Leur zèle d’instituteurs avait été fortement secondé,<br />
non seulement par cette faveur royale, mais aussi par des legs<br />
précieux, affectés à l’Œuvre de la Mendicité instruite, dont ils avaient<br />
hérité des locaux et des fonds. À la fin du siècle précédent, cette<br />
Œuvre était la seule qui, à Turin, s’occupait de l’instruction des<br />
enfants du peuple.<br />
Les écoles moyennes, comme aussi le programme et la qualité<br />
des études de l’<strong>Un</strong>iversité en étaient restés aux vieilles formules.<br />
Quelques noms de vrais savants émergent cependant d’une masse<br />
de médiocrités : en jurisprudence Louis della Margherita, en<br />
médecine Laurent Martini et Alexandre Riberi, en littérature Pierre-<br />
Alexandre Paravia et Thomas Vallauri, en mathématiques Charles<br />
Giulio, <strong>Jean</strong> Plana, en physique et sciences naturelles Amédée<br />
Avogadro, Ange Sismondo et Ascane Sobrero.<br />
Dès son avènement, Charles-Albert avait donné une large<br />
impulsion à toutes les branches de l’activité sociale. Non<br />
seulement il s’était occupé de l’hygiène de Turin et de son<br />
embellissement, mais il avait encore porté tous ses soins du côté<br />
de l’agriculture et du commerce. Il avait aussi fondé, développé<br />
ou protégé plus d’une institution littéraire, scientifique ou<br />
artistique, comme le Musée royal, l’Académie des Belles-Lettres,<br />
l’Académie philharmonique et la Collection royale d’armes.