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Un grand Éducateur Saint Jean Bosco - Edition Saint Remi

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CH. I : LE PIÈMONT ET SA CAPITALE VERS 1840<br />

détenaient à Naples ou en Sicile, ceux que l’Autriche gardait dans<br />

ses serres à Venise ou Milan, Modène, Parme ou Florence. Ce fut<br />

l’œuvre de Charles-Albert et de Victor-Emmanuel II, dont le<br />

double règne encadrera l’histoire de charité que nous allons<br />

raconter, histoire qui, en maintes circonstances, subira les<br />

contrecoups de ces événements politiques.<br />

*<br />

* *<br />

Cette politique et cette histoire, nous les verrons se dérouler<br />

dans la capitale même de ce petit royaume, Turin.<br />

Le Turin actuel est une ville considérable, 600.000 âmes, qui<br />

ne cesse de s’étendre dans toutes les directions. De 1562 à 1863<br />

elle fut royale et aristocrate, militaire et monacale ; de nos jours,<br />

c’est une <strong>grand</strong>e bourgeoise qui brasse des affaires avec calme et<br />

sérieux, ténacité et succès. Mais si son âme a varié, son visage<br />

demeure le même : ni l’a<strong>grand</strong>issement de la cité, ni sa traction<br />

électrique, ni son éclairage moderne, ni l’hygiène de ses rues ne<br />

l’ont changée. Les gens de 1840 la retrouveraient telle qu’ils l’ont<br />

connue : seuls son développement et son air de propreté les<br />

surprendraient.<br />

La Cour de Charles-Albert, fastueuse aux <strong>grand</strong>s jours,<br />

cérémonieuse et solennelle presque sans effort, se montrait, dans<br />

le train ordinaire de la vie, plutôt serrée sur la dépense et morose<br />

d’aspect. Cet ennui morne que dégageait la Cour imprégnait, par<br />

contagion, l’aristocratie, l’ancienne comme la nouvelle, et, de<br />

vasque en vasque, se déversait, à travers la bourgeoisie, jusqu’au<br />

bon peuple de Turin.<br />

Les classes sociales apparaissaient extrêmement tranchées,<br />

cheminant sur des lignes parallèles, sans le moindre péril de<br />

rencontre. À leur sommet deux corps d’état illustres, l’armée et le<br />

clergé.<br />

De haut en bas l’armée démontrait plus de valeur que de<br />

connaissances militaires. Beaucoup de morgue, de prétention et<br />

de pose dans les chefs, un esprit tatillon à l’excès, rarement une<br />

science solide et un large commandement.<br />

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