Un grand Éducateur Saint Jean Bosco - Edition Saint Remi
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UN GRAND ÉDUCATEUR, SAINT JEAN BOSCO (1815-1888)<br />
répandue et très appréciée, dans les pays avides de main-d’œuvre :<br />
maçons, mineurs, ouvriers verriers, décorateurs, etc. Quel est<br />
donc ce pays d’où s’expatrient ces braves gens ? C’est un pays de<br />
plaines et de montagnes, comme chantait le poète ; de montagnes<br />
surtout, que le voyageur découvre à ses pieds, au pied des monts,<br />
quand il débouche de la Savoie sur l’Italie merveilleuse. Du Lac<br />
Majeur à Gênes, six cents kilomètres de montagnes l’entourent et le<br />
protègent. Diadème et muraille. Les rois des glaciers et les géants<br />
des Alpes, vaste hémicycle de Titans, qui s’appellent le Mont Rose,<br />
le Cervin, le Mont Blanc, le Grand Paradis, le Viso, donnent à cette<br />
terre un arrière-fond unique de majesté et de splendeur. Dans<br />
leurs échancrures, les cols célèbres de l’histoire, par où passèrent<br />
Annibal, et la furia francese des chevaliers de Charles VIII, et les<br />
hommes d’armes de Louis XIII, et le maigre petit Consul. Toutes<br />
les portes d’Italie sont là, mais redoutables à franchir.<br />
Et de palier en palier, du Grand <strong>Saint</strong>-Bernard, au dessus de<br />
2.400 mètres, jusqu’à cette perle, le Lac d’Orta, ou cette large<br />
émeraude, le Lac Majeur, tout un chapelet de lacs s’égrène des<br />
monts à la plaine, alimentés par les torrents alpestres. Il y en a de<br />
toutes formes et de toutes dimensions. Ceux d’en haut ont<br />
l’encadrement des pics neigeux ; ceux d’en bas, une couronne de<br />
gaies collines, poussant vers la rive leurs croupes ondulées. Du<br />
plus <strong>grand</strong> au plus petit chacun revêt un charme qui lui est<br />
propre.<br />
D’un des sommets fameux de cet arc en fer-à-cheval, du Mont<br />
Viso, descend le fleuve qui féconde l’Italie du Nord, le Pô. Grossi<br />
par de copieux affluents, les deux Doires surtout, le Tanaro et le<br />
Tessin, il dévale de terrasse en terrasse au travers des plateaux<br />
piémontais ; mais, arrivé à la plaine lombarde, il devient le plus<br />
nonchalant des cours d’eau, et ce n’est que par un suprême effort<br />
qu’il ira mourir au golfe de Venise.<br />
Dans leur descente vers la plaine, les Alpes ont comme deux<br />
derniers soubresauts : du premier, sont nées les croupes du<br />
Montferrat, du second, les collines qui bordent le cours du Pô.<br />
Sur les unes mûrit la vigne, sur les autres se dresse un peuple de<br />
villas. Puis en bas, la plaine, le vrai Piémont, trente mille