24.06.2013 Views

Lire le livre

Lire le livre

Lire le livre

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

machine peu extraordinaire en soi, mais d'un niveau si é<strong>le</strong>vé<br />

pour son rang qu'un marin qui l'avait vue (ou qui en avait<br />

entendu par<strong>le</strong>r) ne pouvait l'oublier.<br />

« Vous serez peut-être un peu à l'étroit dans vos quartiers,<br />

dit <strong>le</strong> premier lieutenant. Mais je suis sûr que vous mènerez une<br />

vie parfaitement tranquil<strong>le</strong> et reposante, à escorter des navires<br />

de commerce à travers la Méditerranée.<br />

— Eh bien... » commença James Dillon.<br />

Il était incapab<strong>le</strong> de trouver la réponse adéquate à ces<br />

amabilités — peut-être bien intentionnées, fina<strong>le</strong>ment. « C'est<br />

parfait, dit-il avec un haussement d'épau<strong>le</strong>s résigné. Me<br />

donnerez-vous un canot, monsieur ? J'aimerais me présenter<br />

dès que possib<strong>le</strong>.<br />

— Un canot ? Que <strong>le</strong> diab<strong>le</strong> m'emporte, s'exclama <strong>le</strong><br />

premier lieutenant. On va me réclamer une vedette, si cela<br />

continue. Les passagers du Burford attendent qu'un canot<br />

d'approvisionnement vienne de la terre, monsieur Dillon. Sans<br />

quoi ils devront nager jusqu'au quai. » Il fixa James d'un air<br />

sévère, glacial, jusqu'à ce qu'un gloussement du quartier-maître<br />

<strong>le</strong> trahisse. Car M. Coffin était un grand farceur. Même avant <strong>le</strong><br />

petit déjeuner.<br />

« Dillon, au rapport, monsieur. Je suis à vos ordres. »<br />

James ôta son chapeau, découvrant un flamboiement de<br />

cheveux rouge foncé.<br />

« Bienvenue à bord, monsieur Dillon », dit Jack. Il toucha<br />

son propre chapeau et tendit la main. Son désir de savoir à qui<br />

il avait à faire était si fort que son visage avait l'air presque<br />

menaçant. « Vous seriez <strong>le</strong> bienvenu à tout moment, mais<br />

surtout ce matin. Nous avons devant nous une journée chargée.<br />

Holà, du ton de mât ! Aucun signe de vie sur <strong>le</strong> quai ?<br />

— Toujours rien, monsieur.<br />

— Le vent est exactement là où je veux qu'il soit », dit

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!