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Plan régional de la qualité de l'air en Normandie 2010 - 2015 (.pdf)

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PRQA EN NORMANDIE<br />

Il faut égalem<strong>en</strong>t citer les particules secondaires qui constitu<strong>en</strong>t une partie <strong>de</strong>s particules <strong>en</strong><br />

susp<strong>en</strong>sion retrouvées dans l’air : elle se form<strong>en</strong>t dans l’air par réaction chimique à partir <strong>de</strong> polluants<br />

précurseurs comme les oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> soufre, les oxy<strong>de</strong>s d’azote et les composés organiques vo<strong>la</strong>tils.<br />

C. Les effets sur <strong>la</strong> santé<br />

La particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> <strong>la</strong> pollution <strong>de</strong> l’air est que l’homme ne peut empêcher son exposition à l’air<br />

puisqu’il doit respirer pour vivre (<strong>en</strong>viron 15 000 litres par jour). Contrairem<strong>en</strong>t à d’autres facteurs,<br />

comme par exemple le tabagisme, qui dép<strong>en</strong>d avant tout <strong>de</strong> comportem<strong>en</strong>t individuel, tout le mon<strong>de</strong><br />

est exposé à <strong>la</strong> pollution atmosphérique.<br />

L’inha<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> polluants prés<strong>en</strong>ts dans l’air que nous respirons est ainsi <strong>la</strong> voie directe<br />

d’exposition. Mais l’exposition aux polluants émis dans l’atmosphère peut égalem<strong>en</strong>t se produire <strong>de</strong><br />

manière indirecte, par ingestion (via les retombées <strong>de</strong> polluants au sols et <strong>la</strong> contamination <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

chaîne alim<strong>en</strong>taire) ou par contact cutané.<br />

De façon générale, les polluants <strong>de</strong> l’air peuv<strong>en</strong>t agir à différ<strong>en</strong>ts niveaux du corps humain :<br />

• Au niveau cutané (<strong>de</strong> <strong>la</strong> peau) : c'est le cas notamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s vapeurs irritantes (dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> soufre<br />

par exemple) <strong>en</strong>traînant l’irritation <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau ou <strong>de</strong>s phénomènes allergiques du type urticaire,<br />

• Au niveau <strong>de</strong>s muqueuses (nez, yeux, gorge…) : c’est le cas <strong>de</strong> nombreux polluants<br />

atmosphériques (dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> soufre, composés organiques vo<strong>la</strong>tils, ammoniac),<br />

• Au niveau <strong>de</strong>s poumons : c’est le cas du dioxy<strong>de</strong> d’azote, <strong>de</strong> l’ozone et <strong>de</strong>s particules fines<br />

(PM10 et PM2.5), COV, Ammoniac)<br />

• Au niveau <strong>de</strong>s autres organes (reins, système nerveux, foie) : c’est le cas <strong>de</strong>s polluants<br />

véhiculés <strong>de</strong>s poumons jusqu’aux organes par l’intermédiaire du sang et qui s’y accumul<strong>en</strong>t<br />

(métaux toxiques particu<strong>la</strong>ires, tels que le plomb ou l’ars<strong>en</strong>ic et polluants organiques persistants<br />

telles que les dioxines et furannes) ou <strong>de</strong>s polluants qui ont une action indirecte sur ces organes.<br />

Les polluants produis<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s effets à différ<strong>en</strong>tes échelles <strong>de</strong> temps, suivant <strong>la</strong> durée et <strong>la</strong> fréqu<strong>en</strong>ce<br />

d’exposition, et suivant <strong>la</strong> conc<strong>en</strong>tration <strong>de</strong>s polluants inhalés. Chacun <strong>de</strong>s principaux polluants a <strong>de</strong>s<br />

effets spécifiques à court ou long terme :<br />

• Effets à court terme, pour lesquels l’effet sanitaire se produit dans les heures ou jours suivant<br />

l’exposition (exposition dite « aiguë ») ;<br />

• Effets à long terme, qui impact<strong>en</strong>t <strong>la</strong> santé au bout <strong>de</strong> plusieurs années (exposition dite<br />

« chronique »). Ces effets sont beaucoup plus difficiles à appréh<strong>en</strong><strong>de</strong>r car les effets apparaiss<strong>en</strong>t<br />

parfois après un dé<strong>la</strong>i très long et les ma<strong>la</strong>dies provoquées peuv<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>s origines multiples.<br />

L’int<strong>en</strong>sité <strong>de</strong> l’exposition est souv<strong>en</strong>t faible et sa caractérisation délicate, celle-ci étant souv<strong>en</strong>t dû à<br />

un mé<strong>la</strong>nge complexe <strong>de</strong> polluants à faibles conc<strong>en</strong>trations. Il est ainsi difficile d’établir <strong>la</strong> nocivité<br />

respective <strong>de</strong> chaque polluant et on parle le plus souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> polluant indicateur <strong>de</strong> ce mé<strong>la</strong>nge.<br />

Différ<strong>en</strong>ts types d’effets ont toutefois pu être mis <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce (Réf. [02] et [03]) :<br />

• A court terme, <strong>la</strong> pollution atmosphérique peut être à l’origine <strong>de</strong> symptômes ou <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

touchant les voies respiratoires supérieures et inférieures, et elle peut favoriser les aggravations<br />

<strong>de</strong>s problèmes respiratoires préexistants ou diminuer <strong>la</strong> capacité respiratoire chez l’<strong>en</strong>fant. Elle<br />

est aussi un facteur <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> surv<strong>en</strong>ue <strong>de</strong> pathologies cardio-vascu<strong>la</strong>ires aiguës. Par<br />

exemple, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s réc<strong>en</strong>tes ont montré un li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre l’exposition à <strong>la</strong> pollution, notamm<strong>en</strong>t aux<br />

particules fines, et l’infarctus du myocar<strong>de</strong>, les cardiopathies ischémiques et les troubles du<br />

rythme cardiaque. On notera, toutefois, <strong>la</strong> préval<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s effets à court terme <strong>de</strong> l’exposition au<br />

dioxy<strong>de</strong> d’azote (NO2) sur ceux <strong>de</strong> l’exposition aux particules, comme le montre l’évaluation <strong>de</strong><br />

l’impact sanitaire réalisée dans l’agglomération <strong>de</strong> Lyon, transposable à d’autres agglomérations<br />

(Réf. [04]).<br />

• Bi<strong>en</strong> que plus difficiles à mettre <strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nce, les effets à long terme, même pour <strong>de</strong>s expositions<br />

à niveaux mo<strong>de</strong>stes, comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à être docum<strong>en</strong>tés : inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> bronchite chronique,<br />

diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction v<strong>en</strong>ti<strong>la</strong>toire, augm<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s crises d’asthme… L’exposition chronique<br />

Partie 1 : Inv<strong>en</strong>taire et Enjeux<br />

Connaissances générales 21

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