24.06.2013 Views

Le magazine des cliniques de l'europe - Europa Ziekenhuizen

Le magazine des cliniques de l'europe - Europa Ziekenhuizen

Le magazine des cliniques de l'europe - Europa Ziekenhuizen

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

n°1 - Octobre - Novembre - Décembre 2002<br />

E-mail : info@<strong>cliniques</strong><strong>de</strong>leurope.be • website : www.<strong>cliniques</strong><strong>de</strong>leurope.be<br />

Revue trimestrielle - Ne paraît pas en Juillet - Août - Septembre. / Bureau <strong>de</strong> dépôt: Bruxelles X.<br />

EDITEUR RESPONSABLE : Dr Pierre Nys.<br />

A.S.B.L. CLINIQUES DE L’EUROPE • Av. <strong>de</strong> Fré 206, 1180 Bruxelles.


Ciproxine ®<br />

suspension orale 5 g / 100 ml<br />

NOUVEAU<br />

Ciproxine® IV 200mg/100ml - Ciproxine® IV Flexibag 400 mg / 200 ml au Glucose 5% - Ciproxine® 250 - Ciproxine® 500 - Ciproxine® Suspension Orale 5g/100ml. 1 flacon <strong>de</strong> 100 ml <strong>de</strong> solution <strong>de</strong> perfusion Ciproxine contient ciprofloxacine 200 mg. 1 flexibag <strong>de</strong><br />

200 ml <strong>de</strong> solution <strong>de</strong> perfusion Ciproxine contient ciprofloxacine 400 mg dans une solution à 5 % <strong>de</strong> Glucos. monohydr. 1 comprimé <strong>de</strong> Ciproxine 250/500 contient respectivement 250/500 mg <strong>de</strong> ciprofloxacine. La suspension orale Ciproxine 5g/100 ml contient ciprofloxacine<br />

250 mg/5ml. Titulaire d’enregistrement: Bayer s.a. - n.v., avenue Louise 143, 1050 Bruxelles. N° d’enreg.: 187 IS 254 F 12 - 187 IS 322 F 12- 187 IS 255 F 3 - 187 IS 259 F 3 - 187 IS 324 F 11. Indications: La Ciproxine est indiquée dans le traitement d'infections provoquées<br />

par <strong><strong>de</strong>s</strong> germes sensibles à la ciprofloxacine: infections <strong><strong>de</strong>s</strong> voies respiratoires: à l'exception <strong><strong>de</strong>s</strong> infections pneumococciques*, lors <strong>de</strong> suppurations bronchiques d'origine bactérienne, notamment quand un bacille Gram-négatif est suspecté chez le sujet à risque (éthylique chronique,<br />

tabagique, sujet <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans, immunodéprimé), chez le bronchitique chronique lors <strong>de</strong> poussées itératives d'origine bactérienne, chez les patients atteints <strong>de</strong> mucoviscidose. En général, la Ciproxine n'est pas indiquée, lorsque S. pneumoniae* est suspecté comme agent causal.<br />

La Ciproxine peut toutefois être indiquée en cas <strong>de</strong> pneumonies à Klebsiella, Enterobacter, Proteus, E. coli, Pseudomonas, Haemophilus, Branhamella, <strong>Le</strong>gionella, Staphylocoque. * voir “précautions particulières”. Ciproxine est également indiquée en cas d’exacerbations<br />

pulmonaires aiguës <strong>de</strong> mucoviscidose accompagnées d’infections à P. aeruginosa chez le patient pédiatrique entre 5 et 17 ans. infections oto-rhinologiques (par ex. infections <strong>de</strong> l'oreille moyenne et sinusites, en particulier celles à germes Gram-négatifs y compris à Pseudomonas<br />

ou à Staphylocoques). infections bucco-<strong>de</strong>nto-maxillaires infections rénales et/ou <strong><strong>de</strong>s</strong> voies urinaires infections <strong><strong>de</strong>s</strong> organes sexuels, gonorrhée incluse infections gastro-intestinales infections <strong><strong>de</strong>s</strong> voies biliaires infections <strong>de</strong> plaies et <strong><strong>de</strong>s</strong> tissus mous infections osseuses et<br />

articulaires infections gynéco-obstétricales septicémies péritonites (une infection anaérobique doit être traitée par un autre agent antibactérien <strong>de</strong> type métronidazole) infections oculaires (la Ciproxine n'est pas indiquée en cas <strong>de</strong> panophtalmie) infections ou risque menaçant<br />

d'infection (prophylaxie) chez <strong><strong>de</strong>s</strong> mala<strong><strong>de</strong>s</strong> présentant une résistance affaiblie (p. ex. sous traitement immunosuppresseur ou en état <strong>de</strong> neutropénie). <strong>Le</strong>s formes orales <strong>de</strong> Ciproxine sont également utilisées pour la désinfection intestinale partielle chez les mala<strong><strong>de</strong>s</strong> traités par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

immunosuppresseurs. Dans les infections particulièrement sévères ou mettant en jeu le pronostic vital (p. ex. poussées infectieuses récidivantes chez <strong><strong>de</strong>s</strong> patients atteints <strong>de</strong> mucoviscidose, infections abdominales sévères, septicémies, ostéomyélites, prothèses articulaires infectées,<br />

otites malignes chroniques) et en présence <strong>de</strong> germes modérément sensibles, il est préconisé <strong>de</strong> commencer le traitement par Ciproxine, par voie parentérale. Un traitement <strong>de</strong> relais par voie orale (comprimés <strong>de</strong> Ciproxine ou suspension) est possible. Posologie Perfusion <strong>de</strong><br />

Ciproxine <strong>Le</strong>s posologies suivantes sont recommandées chez l'adulte (c.-à-d. à partir <strong>de</strong> 18 ans): -cystite aiguë banale non-compliquée 2 x 100 mg/jour - infections hautes et compliquées <strong><strong>de</strong>s</strong> voies urinaires 2 x 200 mg/jour - infections <strong><strong>de</strong>s</strong> voies respiratoires p.ex. bronchite<br />

bactérienne 2 x 200 mg/j. jusque 2 x 400 mg/j. autres infections (voir "indications") 2 x 200 mg/j. jusque 2 x 400 mg/j. Si les patients souffrant <strong>de</strong> gonorrhée aiguë ou les femmes présentant une cystite aiguë non-compliquée ne sont pas en état d'ingérer les comprimés ou la<br />

suspension orale, le traitement avec la forme intraveineuse <strong>de</strong> Ciproxine est possible. Dans ces cas, une perfusion unique <strong>de</strong> 100 mg <strong>de</strong> Ciproxine peut être administrée. Pour la posologie IV chez le patient mucovisci<strong>de</strong>ux pédiatrique: voir fin <strong>de</strong> ce chapitre. La métho<strong>de</strong><br />

d'administration recommandée est la perfusion I.V. étalée sur 60 minutes. Une perfusion lente dans une grosse veine minimisera les inconvénients pour le patient et réduira le risque d’irritation. La solution <strong>de</strong> perfusion Ciproxine (flacon) peut être perfusée directement ou après<br />

l’addition préalable d’autres solutions compatibles. <strong>Le</strong> traitement initial par voie I.V. peut être relayé, au bout <strong>de</strong> quelques jours, par un traitement oral. Ciproxine orale <strong>Le</strong>s posologies suivantes sont recommandées chez l'adulte (c.-à-d. à partir <strong>de</strong> 18 ans): • cystite aiguë banale<br />

non-compliquée: Comprimés: 2 x 125 mg/jour / Suspension orale* 2 x ???? cuillère-mesure/jour. infections hautes et compliquées <strong><strong>de</strong>s</strong> voies urinaires: Comprimés:2 x 250 mg/jour / Suspension orale* 2 x 1 cuillère-mesure/jour/ • infections <strong><strong>de</strong>s</strong> voies respiratoires p.ex. bronchite<br />

bactérienne: Comprimés: 2 x 250 mg jusque 2 x 500 mg/jour / Suspension orale*: 2 x 1 cuillère-mesure jusqu’à 2 x 2 cuillères-mesure/jour • autres infections (voir "indications"): Comprimés: 2 x 500 mg/jour / Suspension orale*: 2 x 2 cuillères-mesure/jour. * 1 cuillère-mesure<br />

correspond à 5 ml <strong>de</strong> suspension, c’est à dire 250 mg <strong>de</strong> ciprofloxacine. En cas d'une cystite aiguë non-compliquée chez la femme, une seule dose orale <strong>de</strong> 250 mg suffit; c’est à dire 1 comprimé à 250 mg ou 1 cuillère-mesure <strong>de</strong> suspension orale. En cas <strong>de</strong> gonorrhée aiguë<br />

également, il suffit <strong>de</strong> prendre une seule dose <strong>de</strong> 250 mg. Il faut mentionner que l'expérience avec les gonocoques producteurs <strong>de</strong> pénicillinase est encore limitée. En cas d'infections particulièrement sévères ou mettant en jeu le pronostic vital (p. ex. poussées infectieuses<br />

récidivantes chez <strong><strong>de</strong>s</strong> patients mucovisci<strong>de</strong>ux, infections abdominales sévères, septicémies, ostéomyélite, prothèses articulaires infectées, otite chronique maligne), en présence <strong>de</strong> germes modérément sensibles et en particulier lorsque Pseudomonas, Staphylocoque ou Streptocoque<br />

sont présents, une thérapeutique parentérale initiale à raison <strong>de</strong> 3 x 400 mg <strong>de</strong> Ciproxine I.V. par jour est indiquée. Ce traitement peut être relayé par un traitement oral (sous forme <strong>de</strong> comprimés ou <strong>de</strong> suspension orale) à raison <strong>de</strong> Ciproxine 2 x 750 mg/jour. Si le patient n'est pas<br />

en état d'ingérer les comprimés ou la suspension orale, il est également possible <strong>de</strong> commencer le traitement par la forme intraveineuse <strong>de</strong> Ciproxine. Pour la posologie orale chez le patient mucovisci<strong>de</strong>ux pédiatrique: voir fin <strong>de</strong> ce chapitre. <strong>Le</strong>s comprimés seront pris sans les<br />

croquer, avec un peu <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> et indépendamment <strong><strong>de</strong>s</strong> repas. La prise <strong><strong>de</strong>s</strong> comprimés à jeun accélère la résorption du principe actif. Avant chaque prise, le flacon contenant la suspension orale doit être bien secoué pendant environ 15 sec. La suspension orale doit être prise à<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la cuillère-mesure incluse dans l’emballage. Comme l’absorption d'aliments n’a quasiment pas d’effet sur la courbe concentration plasmatique / temps pour la suspension orale ciprofloxacine, le moment <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la suspension en fonction du repas n’a pas<br />

d’importance. La quantité <strong>de</strong> suspension recommandée est avalée le plus rapi<strong>de</strong>ment possible. Ne pas mâcher les microcapsules présentes dans la suspension. Après la prise, on peut boire un peu d’eau. Chez le patient âgé, la dose sera ajustée au plus bas, en tenant compte <strong>de</strong><br />

la gravité <strong>de</strong> son état et <strong>de</strong> sa clairance <strong>de</strong> créatinine. Posologie en cas <strong>de</strong> fonctions rénale ou hépatique déficientes: 1. Fonction rénale déficiente 1.1. Clairance <strong>de</strong> créatinine entre 31 et 60 ml/min/1.73m2 ou créatinine sérique entre 1.4 et 1.9 mg/100ml dose journalière maximum<br />

en oral = 1000 mg dose journalière maximum en I.V. = 800 mg 1.2. Clairance <strong>de</strong> créatinine £ 30 ml/min./1.73m2 ou créatinine sérique ≥ 2.0 mg/100ml dose journalière maximum en oral = 500 mg dose journalière maximum en I.V. = 400 mg 2. Fonction rénale déficiente +<br />

hémodialyse Posologie comme au point 1.2., les jours <strong>de</strong> dialyse après la dialyse. 3. Fonction hépatique déficiente Un ajustement <strong>de</strong> la dose n'est pas nécessaire. 4. Fonctions rénale et hépatique déficientes Ajustement <strong>de</strong> la dose comme au points 1.1. et 1.2. Durée du traitement<br />

La durée du traitement est fonction <strong>de</strong> la sévérité <strong>de</strong> l'infection et <strong>de</strong> son évolution clinique et bactériologique. Elle s'étale en moyenne sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 5 à 10 jours pour les infections aiguës. En principe, le traitement doit être poursuivi au moins pendant 3 jours après la<br />

disparition <strong>de</strong> la fièvre et <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes <strong>cliniques</strong>. Pour les infections banales <strong><strong>de</strong>s</strong> voies urinaires, un traitement <strong>de</strong> 3 jours peut suffire. En cas <strong>de</strong> gonorrhée aiguë ou <strong>de</strong> cystite aiguë non-compliquée chez la femme, une dose orale unique (sous forme d’un comprimé ou d’une<br />

cuillère-mesure <strong>de</strong> suspension orale) <strong>de</strong> 250 mg peut être suffisante. Posologie chez le patient mucovisci<strong>de</strong>ux pédiatrique Chez le patient mucovisci<strong>de</strong>ux pédiatrique (âge 5-17 ans) présentant une exacerbation pulmonaire aiguë, <strong><strong>de</strong>s</strong> doses orales <strong>de</strong> 20 mg/kg <strong>de</strong>ux fois par jour<br />

(dose journalière maximum 1500 mg) ou <strong><strong>de</strong>s</strong> doses i.v. <strong>de</strong> 10 mg/kg toutes les 8 h. (dose journalière maximum 1200 mg) sont préconisées. La perfusion est à étaler sur 60 minutes. Une thérapie séquentielle est également possible, c.-à-d. débuter en i.v. par <strong><strong>de</strong>s</strong> doses <strong>de</strong> 10 mg/kg<br />

toutes les 8 h. (dose journalière maximum 1200 mg), relais en oral à raison <strong>de</strong> doses <strong>de</strong> 20 mg/kg <strong>de</strong>ux fois par jour (dose journalière maximum 1500 mg). La durée <strong>de</strong> traitement recommandée est <strong>de</strong> 10 à 14 jours. La posologie chez l’enfant présentant une fonction rénale ou<br />

hépatique déficiente n’a pas été investiguée. Contre-indications La Ciproxine ne doit pas être administrée en cas d'hypersensiblité à la ciprofloxacine ou à d'autres agents antibactériens <strong>de</strong> la famille <strong><strong>de</strong>s</strong> quinolones. La Ciproxine ne doit pas être administrée aux femmes<br />

enceintes durant toute la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> leur grossesse, ni aux femmes qui allaitent, étant donné que l'on ne dispose pas <strong>de</strong> données concernant son innocuité chez ces personnes. L'expérimentation animale n'a pas révélé d'effet tératogène. Effets indésirables En règle générale, lors<br />

d'un traitement par Ciproxine, les effets indésirables sont rares. Ont été observés occasionnellement: <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles gastro-intestinaux: nausées, diarrhée, vomissements, dyspepsie, douleurs abdominales, flatulences, anorexie. Une diarrhée sévère et persistante se manifestant pendant<br />

ou après le traitement, peut indiquer un trouble intestinal sévère latent (colite pseudo-membraneuse), qui exige un traitement immédiat. Dans ces cas, le traitement par Ciproxine doit être interrompu et un traitement approprié est à instaurer (p. ex. 4 x 250 mg vancomycine/jour<br />

p.o.). <strong>Le</strong>s préparations antipéristaltiques sont contre-indiquées. troubles du système nerveux: vertiges, maux <strong>de</strong> tête, fatigue, agitation, tremblements; très rares: insomnie, paralgésie périphérique, transpiration, instabilité à la marche, convulsions, augmentation <strong>de</strong> la pression<br />

intracrânienne, anxiété, cauchemars, confusion, dépression, hallucinations, dans <strong><strong>de</strong>s</strong> cas isolés <strong><strong>de</strong>s</strong> réactions psychotiques (évoluant même vers un comportement auto<strong><strong>de</strong>s</strong>tructeur), troubles du sens gustatif et olfactif, troubles <strong>de</strong> la vision (p. ex. diplopie, changements légers dans<br />

la perception <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs). Ces réactions se manifestent dans certains cas après la première administration. Dans ces cas, il faut immédiatement mettre fin au traitement par Ciproxine. réactions d'hypersensibilité: dans certains cas ces réactions apparaissent dès la première<br />

administration <strong>de</strong> Ciproxine: le traitement par Ciproxine doit être suspendu immédiatement. Réactions cutanées comme éruption passagère (rash); prurit, fièvre médicamenteuse, photosensibilité. Très rares: réactions anaphylactiques/anaphylactoï<strong><strong>de</strong>s</strong> (p.ex. oedèmes du visage,<br />

oedèmes vasculaires et du larynx; dyspnée et même choc mettant en jeu le pronostic vital), dans certains cas, dès la première administration. Dans ce cas, il convient <strong>de</strong> mettre immédiatement fin au traitement par Ciproxine: un traitement médical (p.ex. mesures thérapeutiques<br />

en cas <strong>de</strong> choc) sera nécessaire. pétéchies, phlyctènes hémorragiques, petites papules avec incrustations comme manifestation d'implications vasculaires (vasculite), érythème noueux, érythème exsudatif multiforme (mineur), syndrome <strong>de</strong> Stevens-Johnson, syndrome <strong>de</strong> Lyell.<br />

néphrite interstitielle, hépatite, nécrose hépatocytaire pouvant évoluer dans <strong>de</strong> très rares cas vers une insuffisance hépatique menaçant le pronostic vital. réactions cardio-vasculaires: tachycardie; très rares: bouffées <strong>de</strong> chaleur, migraine, syncope. Autres: douleurs et enflure<br />

articulaires; très rares: sensation générale <strong>de</strong> faiblesse, douleurs musculaires, ténosynovite, photosensibilité, limitation passagère <strong>de</strong> la fonction rénale allant jusqu’à une insuffisance rénale transitoire, acouphène, diminution passagère <strong>de</strong> l’ouïe surtout pour ce qui concerne les sons<br />

aigus; infections à Candida <strong>de</strong> la gorge et du vagin. Comme avec d’autres fluoroquinolones, <strong><strong>de</strong>s</strong> cas <strong>de</strong> tendinite ont été rapportés. Au niveau du tendon d’Achille, une rupture du tendon peut constituer une complication sévère. réactions hématologiques: éosinophilie,<br />

leucocytopénie, granulocytopénie, anémie, thrombocytopénie; très rares: leucocytose, thrombocytose, anémie hémolytique, taux <strong>de</strong> prothrombine modifié. réactions locales (Ciproxine IV): la perfusion I.V. est à réaliser lentement sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 60 min. Des réactions locales à<br />

l’endroit <strong>de</strong> la perfusion ont été rapportées: elles se présentent plus fréquemment, si la durée <strong>de</strong> la perfusion est <strong>de</strong> 30 min. ou y est inférieure ou si <strong>de</strong> petites veines <strong>de</strong> la main sont utilisées. <strong>Le</strong>s réactions cutanées locales régressent rapi<strong>de</strong>ment à l’arrêt <strong>de</strong> la perfusion.<br />

Des administrations intraveineuses ultérieures ne sont pas contre-indiquées, à moins que les réactions ne se renouvellent ou s’aggravent. influence sur les valeurs <strong>de</strong> laboratoire/sédiment urinaire: élévation transitoire <strong><strong>de</strong>s</strong> transaminases et <strong><strong>de</strong>s</strong> phosphatases alcalines ou ictère<br />

cholestatique, surtout chez les patients à lésion hépatique préexistante; augmentation transitoire <strong>de</strong> l’urée, <strong>de</strong> la créatinine ou <strong>de</strong> la bilirubine sériques; dans <strong><strong>de</strong>s</strong> cas isolés: hyperglycémie, cristallurie (risque: lorsque le pH urinaire est neutre ou alcalin) et hématurie. Délivrance:<br />

Sur prescription médicale. Date <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière mise à jour <strong>de</strong> la notice: 08/05/2000.


Site Ste-Elisabeth<br />

Av. <strong>de</strong> Fré 206<br />

1180 Bruxelles<br />

Tél. 02/373.16.11<br />

Fax 02/373.18.96<br />

Urgences 24H/24<br />

02/373.16.00<br />

Site 2 Alice<br />

Groeselenberg 57<br />

1180 Bruxelles<br />

Tél. 02/373.45.11<br />

Fax 02/373.46.86<br />

Site St.-Michel<br />

Rue <strong>de</strong> Linthout 150<br />

1040 Bruxelles<br />

Tél. 02/737.80.00<br />

Fax 02/737.80.01<br />

Urgences 24H/24<br />

02/737.89.00<br />

Tous droits réservés, y compris la traduction.<br />

Sommaire du n° 1<br />

04 EDITO<br />

05 LE PRESTATAIRE (<strong>de</strong> soins)... ce galeux<br />

06-11 EURO.NEWS<br />

- Nouveaux collaborateurs<br />

- CT-Scan cardiaque<br />

- Laboratoire d’histo- et <strong>de</strong> cyto-pathologie<br />

- Unité “SP locomoteur” sur le site St-Michel<br />

- Urgences <strong>de</strong>ntaires<br />

- Consultation en neuropédiatrie sur le site 2 Alice<br />

- Unité soins continus et palliatifs : déménagement !<br />

12-21 Dossier : L’HOMME VIEILLISSANT<br />

- L’homme vieillissant : un défi pour les urologues<br />

D. Hublet<br />

- Bilan hormonal <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles <strong>de</strong> l’érection<br />

S. Deckers<br />

- Implantation permanente d’io<strong>de</strong> 125<br />

pour <strong><strong>de</strong>s</strong> néoplasmes prostatiques localisés<br />

C. Salembier<br />

- DHEA – hormone <strong>de</strong> jouvence ?<br />

A. Veys<br />

21 DIVERTISSEMENTS<br />

22-23 IN ELECTRO VERITAS<br />

24 JE T’AI DANS LA PEAU<br />

25-27 A QUOI SERT CETTE MACHINE ?<br />

28 À VOS PLUMES<br />

29 ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER<br />

30-31 DANS LE COLLIMATEUR<br />

31-32 CYBEROSCOOP<br />

33-34 COUP DE COEUR<br />

34 DANS LE PROCHAIN NUMÉRO<br />

EUROSCOOP<br />

EDITEUR RESPONSABLE<br />

Dr Pierre Nys<br />

RÉDACTEURS EN CHEF<br />

Dr Roxane Audistère<br />

Dr Pierre Nys<br />

COORDINATION<br />

Chantal Dekempeneer<br />

COMITÉ DE RÉDACTION<br />

Dr Gaëtane Boon,<br />

Dr Sabine Deckers,<br />

Dr Frank De Wolf,<br />

Dr Frédéric Haven,<br />

Dr Daniel Hublet,<br />

Dr Jim Ilunga,<br />

Dr Paul Jonard,<br />

Dr Annick Sauvage,<br />

Dr Charles Scheid,<br />

Dr Jean-Marie Van Caster,<br />

Dr Fre<strong>de</strong>rike Van Raemdonck,<br />

Dr Gaëtan Willemart<br />

SECRÉTARIAT<br />

Brendi Foubert<br />

PHOTOGRAPHIE<br />

Eric Bosman<br />

TRADUCTIONS<br />

Simonne Buteneers<br />

GRAPHISME<br />

Maca<br />

Illustrations : P. Maka<br />

IMPRESSION<br />

Cloetens<br />

ADRESSE DE RÉDACTION<br />

Euroscoop<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Avenue De Fré 206<br />

1180 Bruxelles<br />

Tél : 02/373.16.89<br />

Fax:02/373.18.96<br />

E-mail : info@<strong>cliniques</strong><strong>de</strong>leurope.be<br />

Magazine réservé au corps médical.<br />

<strong>Le</strong>s mé<strong>de</strong>cins qui ne reçoivent pas Euroscoop et<br />

qui sont intéressés peuvent prendre contact avec<br />

la rédaction.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 03


Atmosphère…<br />

Retours <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>tinations lointaines… pour un plongeon vertigineux<br />

dans le travail quotidien.<br />

Quand « TOUT OUBLIER…TOUT EMPORTER… », telle la maxime d’un<br />

voyagiste, n’est plus qu’un doux souvenir, bienvenue dans EUROSCOOP<br />

qui, nous l’espérons, vous accompagnera lors d’un prochain périple !<br />

Première escale pour le voyage et l’aventure au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques<br />

<strong>de</strong> l’Europe, cette revue n’a pu voir le jour que grâce à la volonté <strong>de</strong><br />

collaboration entre généralistes et spécialistes <strong><strong>de</strong>s</strong> trois sites.<br />

Nous vous proposons une manière interactive <strong>de</strong> découvrir nos<br />

activités, déclinées sur tous les mo<strong><strong>de</strong>s</strong> : choisissez entre douceur<br />

<strong>de</strong> vivre et …violence <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments !<br />

A votre gré, tentez une randonnée balisée par nos rubriques , ou osez<br />

une escapa<strong>de</strong> dans le frisson <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> notre thème, itinéraire<br />

<strong>de</strong> sensations fortes dans <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong> pointe, toutes réalisées chez<br />

nous .<br />

Relevons hardiment le défi en partageant nos préférences,<br />

nos émotions, vos réflexions, vos questions, toutes ces « adresses<br />

d’atmosphère » que nous aimons gar<strong>de</strong>r précieusement en vue d’une<br />

prochaine escapa<strong>de</strong>, pour créer un dynamisme culturel, original et haut<br />

en couleurs.<br />

A vos plumes…<br />

04 | n°1 octobre 2002<br />

Dr Pierre Nys Dr Roxane Audistère<br />

Rédacteur en Chef Rédacteur en Chef<br />

E SCAPADE ÉTOURDISSANTE<br />

U NIQUE<br />

R ÉUNION<br />

O ASIS<br />

S ENSATIONS<br />

C OLLABORATION<br />

O BJECTIFS<br />

O RIGINALE<br />

P REMIERE ESCALE<br />

édito<br />

Dr Marc Van Campenhoudt Dr Mieke De Bie<br />

Administrateur - délégué Administrateur - délégué<br />

Directeur Médical Directeur Général


Extrait paru dans le SOIR du 19/07/02<br />

Carte blanche<br />

<strong>Le</strong> prestataire (<strong>de</strong> soins) …<br />

ce galeux<br />

Marc<br />

Van<br />

Campenhoudt<br />

Administrateurdélégué,<br />

Directeur Médical<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques<br />

<strong>de</strong> l’Europe<br />

C<br />

’est il y a une vingtaine d’années, que <strong>de</strong><br />

bons esprits, novateurs pour l’époque, ont<br />

mis en place <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes <strong>de</strong> concertation<br />

entre les enseignants, d’une part, et les<br />

parents d’élèves, d’autre part. On a vu se<br />

multiplier les comités <strong>de</strong> classe, on a vu <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

parents s’auto-désigner (délégués <strong>de</strong> classe), on a<br />

vu les performances <strong><strong>de</strong>s</strong> élèves s’évaluer dans la<br />

concertation permanente parents – élèves -<br />

professeurs. Ces initiatives ne pouvaient avoir que<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> effets positifs. <strong>Le</strong> dialogue était enfin instauré<br />

entre le consommateur et le prestataire. Que<br />

constatons-nous vingt ans après, les prestataires,<br />

à savoir les enseignants (on n’ose plus parler <strong>de</strong><br />

professeurs) sont démobilisés, trop peu<br />

nombreux, parce que la profession n’est plus<br />

attractive et se font casser la figure par les élèves,<br />

quand ce ne sont pas les parents eux-mêmes !<br />

Il y a vingt ans, l’élève était<br />

envoyé en « retenue ». Aujourd’hui,<br />

l’élève est mis en retenue … s’il le<br />

souhaite.<br />

N’exagérons rien, cette<br />

évolution n’est pas généralisée :<br />

il y a heureusement encore <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

enseignants motivés et qui n’ont<br />

pas peur. Il faut, toutefois, avoir la<br />

lucidité <strong>de</strong> prendre en compte cette évolution qui<br />

se généralise lentement mais sûrement.<br />

Dans l’enseignement, le consommateur –<br />

parents et élèves – tient le haut du pavé, tandis<br />

que le prestataire est démotivé, parfois méprisé<br />

ou même maltraité. La gran<strong>de</strong> perdante est la<br />

qualité.<br />

Plus récemment, mais avec une rapidité<br />

fulgurante, le même phénomène s’installe dans le<br />

domaine médical. Avec <strong><strong>de</strong>s</strong> années <strong>de</strong> retard,<br />

mais en quelques mois, la mé<strong>de</strong>cine rattrape<br />

l’enseignement dans une même dérive.<br />

Une minorité (mais qui augmente) <strong>de</strong><br />

patients (!) se montrent extraordinairement<br />

exigeants et agressifs. Il s’agit ici d’un constat,<br />

partagé par l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires <strong>de</strong> soins,<br />

même si le phénomène est plus évi<strong>de</strong>nt à<br />

certains endroits tels que, par exemple, les salles<br />

d’urgence <strong><strong>de</strong>s</strong> hôpitaux. <strong>Le</strong>s manifestations <strong>de</strong><br />

cette nouvelle agressivité sont multiples :<br />

- d’aucuns font preuve d’une patience hors <strong>de</strong><br />

propos. Il y a vingt ans, à l’entrée <strong><strong>de</strong>s</strong> consultations,<br />

il y avait lieu <strong>de</strong> prendre un ticket et d’attendre<br />

son tour, parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> heures. Cette organisation,<br />

peu accueillante, a heureusement été<br />

remplacée par la généralisation <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous<br />

et ceci même au tarif <strong>de</strong> la convention.<br />

Maintenant, certains patients, habitués à cette<br />

facilité, incapables <strong>de</strong> comprendre qu’il est difficile<br />

<strong>de</strong> fixer la durée exacte d’une consultation, se<br />

permettent <strong>de</strong> rouspéter agressivement après 10<br />

minutes d’attente.<br />

- certains, <strong>de</strong> plus en plus nombreux, et ce<br />

même après informations les meilleures<br />

possibles, tiennent à venger le mauvais sort qui<br />

leur est tombé sur la tête par l’apparition <strong>de</strong> telle<br />

ou telle maladie. <strong>Le</strong>s prestataires s’imposent<br />

comme « têtes <strong>de</strong> Turcs ».<br />

- certains autres n’acceptent plus l’apparition<br />

<strong>de</strong> la moindre complication. Il s’impose <strong>de</strong> punir<br />

le mé<strong>de</strong>cin, comme s’il était responsable <strong>de</strong> la<br />

<strong>Le</strong> prestataire <strong>de</strong><br />

soins ne serait-il<br />

qu’un incompétent<br />

doublé d’un<br />

magouilleur ?<br />

maladie ou <strong>de</strong> sa complication. La punition<br />

consiste en un refus <strong>de</strong> payer la facture, par un<br />

chantage, en adressant <strong><strong>de</strong>s</strong> doléances, soit aux<br />

journaux, soit à <strong><strong>de</strong>s</strong> associations <strong>de</strong> consommateurs,<br />

soit à <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>de</strong>cins « experts autoproclamés<br />

» ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> avocats, tout heureux <strong>de</strong> découvrir<br />

un nouveau créneau.<br />

- d’autres encore improvisent <strong><strong>de</strong>s</strong> motifs <strong>de</strong><br />

rouspétance, qui relèvent essentiellement <strong>de</strong> la<br />

mauvaise foi, pour exiger <strong><strong>de</strong>s</strong> diminutions <strong>de</strong><br />

factures, alors que le choix a été fait clairement<br />

d’un régime particulier, telle une chambre seule.<br />

- d’autres, enfin, choisiront la voie pénale,<br />

excessivement douloureuse pour le mé<strong>de</strong>cin.<br />

Cette voie pénale est cyniquement proposée par<br />

certains avocats, parce qu’elle représente les<br />

avantages suivants : la procédure pénale est plus<br />

rapi<strong>de</strong>, l’expertise pénale n’est pas contradictoire<br />

et est gratuite, l’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong><br />

la partie civile est plus rapi<strong>de</strong> parce<br />

que, pour obtenir un acquittement<br />

au pénal, il est préférable, préalablement,<br />

d’écarter les parties<br />

civiles. Par voie <strong>de</strong> conséquence,<br />

l’avocat <strong><strong>de</strong>s</strong> parties civiles perçoit<br />

plus rapi<strong>de</strong>ment ses honoraires.<br />

Entendons-nous bien : il y a<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> fautes médicales et elles doivent être<br />

sanctionnées. La faute médicale représente le fait<br />

<strong>de</strong> ne pas avoir fait tout ce qui était nécessaire<br />

pour éviter les erreurs, qui resteront toujours<br />

inévitables.<br />

Il est légitime et nécessaire que les fautes<br />

médicales soient clairement sanctionnées, au<br />

civil, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> dédommagements qui s’imposent.<br />

Ce recours, parfaitement justifié, n’est absolument<br />

pas en cause.<br />

<strong>Le</strong> recours pénal, excessivement douloureux<br />

pour le corps médical et le corps infirmier, <strong>de</strong>vrait<br />

être réservé à <strong><strong>de</strong>s</strong> cas tout à fait exceptionnels<br />

d’agression volontaire.<br />

A quoi <strong>de</strong>vons-nous ce renversement <strong>de</strong><br />

tendance qui fait du mé<strong>de</strong>cin, normalement<br />

respecté et digne <strong>de</strong> confiance, un personnage<br />

dont il y a lieu <strong>de</strong> se méfier ?<br />

Madame le Ministre Aelvoet<br />

crée une charte <strong><strong>de</strong>s</strong> droits du<br />

patient. Avec le Ministre Piqué, elle<br />

veut une in<strong>de</strong>mnisation automatique<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> patients mécontents<br />

(bonne chance pour en mettre les<br />

limites !).<br />

On encourage la fonction<br />

d’ombudsman dans les <strong>cliniques</strong>.<br />

Des organisations se créent pour la « défense<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> patients ».<br />

<strong>Le</strong> prestataire <strong>de</strong> soins ne serait-il plus qu’un<br />

incompétent doublé d’un magouilleur intéressé ?<br />

Au moindre doute, il y aura donc lieu <strong>de</strong><br />

consulter plusieurs spécialistes !<br />

Indépendamment du coût, pour l’assurance<br />

maladie, que représentent ces multiples consultations<br />

<strong>de</strong> spécialistes, on a vu apparaître ce que<br />

l’on peut définir comme le chaînon manquant.<br />

<strong>Le</strong> patient se substitue <strong>de</strong> plus en plus au<br />

mé<strong>de</strong>cin traitant. Il effectue lui-même certains<br />

choix, les regrette parfois et en accable, ensuite,<br />

l’ensemble du système.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

<strong>Le</strong> patient<br />

se substitue<br />

<strong>de</strong> plus en plus<br />

au mé<strong>de</strong>cin<br />

traitant<br />

La démotivation est <strong>de</strong> plus en plus flagrante<br />

et se généralise <strong>de</strong> plus en plus. Elle est liée aux<br />

éléments suivants :<br />

- impression d’une absence <strong>de</strong> respect pour le<br />

travail accompli, sinon pour la disponibilité <strong>de</strong> la<br />

part d’un certain nombre <strong>de</strong> patients.<br />

- absence <strong>de</strong> considération pour les prestations<br />

dérangeantes, telles que les prestations <strong>de</strong><br />

nuit ou <strong>de</strong> week-end. Il <strong>de</strong>vient excessivement<br />

difficile <strong>de</strong> recruter <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes pour assurer<br />

les gar<strong><strong>de</strong>s</strong> dans les hôpitaux.<br />

- absence <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> risques : <strong>de</strong>vant l’agressivité<br />

<strong>de</strong> plus en plus évi<strong>de</strong>nte <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs,<br />

les mé<strong>de</strong>cins se rétractent vers une mé<strong>de</strong>cine<br />

défensive. <strong>Le</strong>s mé<strong>de</strong>cins et les chirurgiens en<br />

particulier évitent donc <strong>de</strong> proposer aux patients<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong> pointe, même après en avoir<br />

expliqué tous les risques, lorsque leur interlocuteur<br />

paraît potentiellement revendicatif.<br />

- absence <strong>de</strong> valorisation financière. En dix ans,<br />

les dépenses pour médicaments ont atteint<br />

111%, mais les honoraires médicaux, et ce y<br />

compris l’imagerie médicale et la biologie, n’ont<br />

augmenté que <strong>de</strong> 39,3% (statistiques <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

mutualités chrétiennes). <strong>Le</strong> mé<strong>de</strong>cin est donc<br />

également dévalué d’un point <strong>de</strong> vue financier.<br />

Il s’y ajoute l’emploi <strong>de</strong> techniques et d’instruments<br />

mo<strong>de</strong>rnes, <strong>de</strong> plus en plus onéreux, qui<br />

doivent être couverts par ces mêmes honoraires.<br />

Il en est <strong>de</strong> même pour la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong><br />

personnel.<br />

Quant aux infirmiers, il y en a sans doute assez<br />

en Belgique, mais il y a en a trop peu qui<br />

acceptent <strong>de</strong> pratiquer dans les hôpitaux. <strong>Le</strong>s<br />

barèmes sont mal valorisés et singulièrement les<br />

barèmes <strong>de</strong> nuit et <strong>de</strong> week-end.<br />

La problématique prestataire – consommateur<br />

ne touche pas que le parallélisme enseignement<br />

– mé<strong>de</strong>cine. Il y a bien d’autres secteurs où les<br />

prestataires sont dépréciés.<br />

Que ce soit dans le privé ou dans le public, le<br />

consommateur est à juste titre <strong>de</strong>venu exigeant.<br />

Cela ne donne pas à quelques consommateurs le<br />

droit d’exiger tout et son contraire <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires.<br />

Pour ce qui est du secteur <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

soins <strong>de</strong> santé :<br />

Aux patients, il est <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />

comprendre que leur intérêt n’est<br />

pas l’instauration d’une mé<strong>de</strong>cine<br />

défensive.<br />

Aux prestataires <strong>de</strong> soins, il est<br />

<strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> continuer à mériter la<br />

confiance <strong><strong>de</strong>s</strong> patients.<br />

Aux « gestionnaires » (!), politiques et autres,<br />

il est <strong>de</strong>mandé d’avoir la lucidité <strong>de</strong> comprendre<br />

que notre excellent système <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé<br />

mérite un lifting, adapté aux défis <strong>de</strong> l’avenir,<br />

au lieu <strong>de</strong> mesures partielles, partiales, souvent<br />

inappropriées et ce par l’absence <strong>de</strong> ligne<br />

directrice.<br />

La société <strong>de</strong> consommation n’était – paraît-il<br />

– déjà pas triste. La société <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs<br />

est certainement abusive.<br />

A terme, le comportement <strong>de</strong> quelques<br />

consommateurs aboutira, s’il n’y a pas <strong>de</strong><br />

réaction, à une diminution globale <strong>de</strong> la qualité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> services. Ce n’est ni le but recherché ni<br />

l’intérêt <strong><strong>de</strong>s</strong> uns et <strong><strong>de</strong>s</strong> autres.<br />

n°1 octobre 2002 | 05


Votre interlocuteur à l’hôpital....<br />

Dr. Patrick CEUPPENS<br />

<strong>Le</strong> docteur Patrick Ceuppens<br />

a été désigné comme<br />

responsable pour l’interface<br />

médicale entre les mé<strong>de</strong>cins<br />

généralistes et les Cliniques <strong>de</strong> l’Europe –<br />

site Ste-Elisabeth.<br />

Il agira aussi bien en tant que mé<strong>de</strong>cin<br />

Cardiologie<br />

Dr.Taniyel DIKRANIAN<br />

Cardiologie non invasive et imagerie<br />

cardiaque (UCL 2002)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Développer et appliquer<br />

l’angiocoronarographie par le<br />

CT-Scanner Multi-détecteurs sur le site Ste-Elisabeth.<br />

Dr. Eddy NGANDO<br />

Cardiologie (UCL 2001)<br />

Site St-Michel<br />

Tropisme : Cardiologie interventionnelle<br />

– échographie cardiaque.<br />

Dr. Peter VANDERGOTEN<br />

Cardiologie (UZ Antwerpen 2002)<br />

Site St-Michel<br />

Tropisme : Cardiologie interventionnelle.<br />

Dr. Irmien VLASSAK<br />

Cardiologie (KUL 2002)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Echocardiographie<br />

(transthoracique, transoesophagienne,<br />

écho <strong>de</strong> stress et échographie<br />

intra-opératoire).<br />

Chirurgie Abdominale<br />

EURO<br />

NEWS<br />

<strong>Le</strong>s nouveaux collaborateurs<br />

Dr. André <strong>de</strong> NEVE <strong>de</strong> RODEN<br />

Chirurgie Générale et Digestive<br />

(UCL 1972)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Chirurgie colo-rectale,<br />

oncologique lour<strong>de</strong>, hépatobiliaire.<br />

Vidéochirurgie avancée colorectale, endocrinienne,<br />

surrénale etc...<br />

Dr.Ysabel STRUYE <strong>de</strong> SWIELANDE<br />

Chirurgie Générale et Digestive<br />

(UCL 2001)<br />

Site St-Michel<br />

Tropisme : Chirurgie colo-rectale.<br />

06 | n°1 octobre 2002<br />

intra muros dans la gestion <strong>de</strong> tout<br />

problème internistique émergeant en<br />

cours d’hospitalisation, qu’en tant que<br />

collaborateur privilégié avec le mé<strong>de</strong>cin<br />

traitant dans les domaines suivants :<br />

- la poursuite d’une mise au point<br />

- la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un avis spécialisé<br />

complémentaire<br />

Chirurgie Cardio-thoracique<br />

et Vasculaire<br />

Dr. Jean Christophe FUNKEN<br />

Chirurgie Cardio-thoracique et<br />

vasculaire (UCL 2002)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : «Off pump Cardiac artery<br />

by pass grafting » et la Chirurgie<br />

valvulaire mitrale.<br />

Cyto-histo-pathologie<br />

Dr. Pierrette MICHEL<br />

Anatomie pathologique<br />

(UCL 1991)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : cytologie (ponctions<br />

différents organes, cytologie cervicovaginale).<br />

Hématologie, gynéco et uropathologie.<br />

Dr. Siska DEDEURWAERDERE<br />

Anatomie pathologique<br />

(KUL 2002)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Foie, reins, <strong>de</strong>rmatologie,<br />

hématologie, neuropathologie.<br />

Dr. Isabelle RAHIER<br />

Anatomie pathologique<br />

(ULB 1994).<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Pathologie digestive,<br />

sénologique et gynécologique.<br />

Néphrologie<br />

Dr. An VAN AUDENHOVE<br />

Néphrologie (KUL 2002)<br />

Site 2 Alice<br />

Tropisme : Mise en place et développement<br />

<strong>de</strong> la dialyse péritonéale<br />

ainsi que <strong>de</strong> l’hémodialyse sur le site<br />

St-Michel.<br />

- la réalisation d’une investigation<br />

clinique précise<br />

- la communication <strong>de</strong> données<br />

anamnestiques<br />

- l’échange <strong>de</strong> suggestions<br />

thérapeutiques<br />

tél : 02/373.16.11 bip 1558<br />

Pédiatrie<br />

Dr. Joëlle VAN HEES<br />

Pédiatrie (UCL 2001)<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tropisme : Pédiatrie générale et<br />

néonatologie. Renforce l’équipe en<br />

consultation.<br />

Radiothérapie - Oncologie<br />

Dr. Marie CHALTIN<br />

Radiothérapie (KUL 2002)<br />

Site 2 Alice<br />

Tropisme : Pulmonary Oncology,<br />

Conformal Radiotherapy, Intensity<br />

Modulated Radiotherapy.<br />

Dr. Christian DUBOIS<br />

Oncologie-hématologie<br />

(UCL 1999)<br />

Site 2 Alice<br />

Tropisme : Traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> leucoses<br />

aiguës. Traitements par anticorps<br />

monoclonaux. Développement <strong>de</strong> protocoles<br />

d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques <strong>de</strong> l’Europe qui<br />

<strong>de</strong>viennent ainsi un centre Onco-hématologique.<br />

Rhumatologie<br />

Dr. Dominique FRANÇOIS<br />

Rhumatologie (ULB 1983)<br />

Site St-Michel<br />

Tropisme : Traitement <strong>de</strong> l’ostéoporose.<br />

Traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> maladies<br />

inflammatoires rhumatologiques.Prise<br />

en charge <strong>de</strong> la lombalgie.


Malgré les progrès <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine dans le<br />

domaine <strong>de</strong> la cardiologie, les maladies<br />

cardiaques et en particulier l’insuffisance<br />

coronarienne restent la première cause <strong>de</strong><br />

mortalité dans les pays industrialisés.<br />

L’ampleur du problème en terme <strong>de</strong> mortalité<br />

et <strong>de</strong> morbidité, nécessite l’amélioration<br />

voire le changement radical <strong><strong>de</strong>s</strong> schémas et<br />

standards habituels <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong><br />

ces affections.<br />

Dans la majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, l’insuffisance<br />

coronarienne est secondaire à la présence<br />

<strong>de</strong> plaques athéromateuses qui font<br />

protrusion dans la lumière <strong><strong>de</strong>s</strong> artères<br />

coronaires et induisent la sténose voire<br />

même leur occlusion.<br />

La coronarographie est l’examen <strong>de</strong><br />

référence pour la détection <strong>de</strong> celle-ci.<br />

Elle offre la possibilité <strong>de</strong> réaliser un<br />

examen diagnostique et, si nécessaire,<br />

un geste thérapeutique dans le même<br />

temps par la cardiologie interventionnelle.<br />

Cependant, il s’agit d’un examen invasif,<br />

comportant <strong><strong>de</strong>s</strong> risques minimes mais<br />

toutefois non négligeables pour le patient.<br />

De plus, elle nécessite une hospitalisation<br />

<strong>de</strong> 24 à 48 heures. Par ailleurs, les outils<br />

diagnostiques non invasifs qui sont à notre<br />

disposition pour la détection <strong>de</strong> la maladie<br />

coronarienne ont <strong><strong>de</strong>s</strong> limites en terme<br />

d’efficacité diagnostique.<br />

Dès lors, <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches sont menées <strong>de</strong>puis<br />

une dizaine d’années pour la mise au point<br />

d’une technique d’imagerie cardiaque,<br />

non invasive, simple, largement disponible<br />

et hautement spécifique pour la détection à<br />

la fois <strong><strong>de</strong>s</strong> rétrécissements <strong><strong>de</strong>s</strong> artères<br />

coronaires et <strong><strong>de</strong>s</strong> marqueurs précoces<br />

<strong>de</strong> la maladie coronarienne. L’objectif<br />

est <strong>de</strong> combler le vi<strong>de</strong> actuel entre<br />

les examens non invasifs classiques et<br />

la coronarographie conventionnelle.<br />

<strong>Le</strong> CT-Scanner multi-détecteurs0 est le fruit<br />

<strong>de</strong> cette recherche. Il permet la réalisation<br />

d’une angiographie coronaire <strong>de</strong> façon<br />

similaire à celle <strong>de</strong> tout autre CT-Scanner<br />

thoracique avec injection <strong>de</strong> contraste.<br />

A l’aube du 21ème siècle, malgré<br />

d’importants progrès réalisés dans<br />

leur connaissance, leur prise en charge<br />

et leur traitement, les maladies<br />

cardiaques et, en particulier, l’insuffisance<br />

coronarienne, restent la première<br />

cause <strong>de</strong> mortalité en Europe et aux<br />

Etats Unis.<br />

<strong>Le</strong>s chiffres sont éloquents : aux<br />

Etats-Unis, près <strong>de</strong> 500.000 décès/an<br />

sont causés par l’insuffisance coronarienne,<br />

soit 1 décès sur 4. Chaque<br />

minute, un Américain décè<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

suites d’une insuffisance coronarienne.<br />

Près <strong>de</strong> 50% <strong><strong>de</strong>s</strong> décès<br />

surviennent après un infarctus aigu<br />

du myocar<strong>de</strong>.<br />

L’insuffisance coronarienne est<br />

l’expression d’une diminution <strong>de</strong><br />

débit au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> artères coronaires<br />

alimentant les différentes parois<br />

composant le muscle cardiaque.<br />

La coronarograhie,<br />

le gold standard mais invasif<br />

L’angiographie sélective <strong><strong>de</strong>s</strong> artères<br />

coronaires (coronarographie) est<br />

l’examen diagnostique <strong>de</strong> référence<br />

pour la détection <strong>de</strong> rétrécissements<br />

coronariens. Un rétrécissement significatif<br />

(potentiellement dangereux)<br />

est défini comme étant une réduction<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% du diamètre interne<br />

d’une artère coronaire.<br />

Cet examen bénéficie d’une excellente<br />

résolution spatiale et temporelle, et en<br />

fonction <strong>de</strong> la lésion, offre l’opportunité<br />

<strong>de</strong> poser un geste diagnostique et<br />

thérapeutique dans le même temps.<br />

Cependant la coronarographie est<br />

une procédure invasive avec introduction<br />

<strong>de</strong> cathéters au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

artères périphériques et coronariennes<br />

ainsi que dans les cavités<br />

cardiaques.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

Angiographie Coronaire Non Invasive<br />

par CT-Scanner Multi-Détecteurs<br />

Dr.T. Dikranian 1 ,Dr.D.<strong>de</strong> la Kethulle 2 ,Dr.J.P.Melchior 1 et Dr. M. Van Campenhoudt 2 .<br />

Service <strong>de</strong> Cardiologie (1) et Service d’Imagerie Médicale (2) <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques <strong>de</strong> l’Europe,<br />

sites Ste-Elisabeth et Deux Alice.<br />

Par conséquent, cette procédure<br />

nécessite une surveillance hospitalière<br />

<strong>de</strong> 24 à 48 heures. <strong>Le</strong>s complications<br />

conduisant à une morbidité ou au<br />

décès pendant ou dans les heures qui<br />

suivent la procédure sont estimées à<br />

1% et 0.1%.<br />

<strong>Le</strong> test d’effort,<br />

simple mais insuffisant<br />

<strong>Le</strong> test d’effort, la scintigraphie<br />

myocardique et l’échocardiographie<br />

couplées à un effort ou une autre<br />

modalité pouvant majorer l’afflux<br />

<strong>de</strong> sang au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> artères<br />

coronaires, font partie <strong><strong>de</strong>s</strong> examens<br />

non invasifs dont on dispose.<br />

Chacun <strong>de</strong> ces examens détecte<br />

l’insuffisance coronarienne par la mise<br />

en évi<strong>de</strong>nce d’un <strong><strong>de</strong>s</strong> marqueurs <strong>de</strong><br />

souffrance du muscle cardiaque.<br />

L’efficacité diagnostique <strong>de</strong> ces<br />

examens n’est pas <strong>de</strong> 100%. Ils<br />

pêchent par manque <strong>de</strong> sensibilité<br />

et/ou <strong>de</strong> spécificité à divers <strong>de</strong>grés<br />

lorsqu’on les compare à la coronarographie.<br />

Ainsi, sur plus <strong>de</strong> 2.5 millions<br />

<strong>de</strong> coronarographies réalisées par<br />

an en Europe et aux Etats Unis,<br />

seulement 60% <strong><strong>de</strong>s</strong> procédures<br />

sont suivies d’une revascularisation<br />

par angioplastie ou chirurgie,<br />

autrement dit dans 40% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, la<br />

coronarographie sert uniquement à<br />

exclure une insuffisance coronarienne<br />

significative.<br />

Résumons-nous…<br />

Dans la situation actuelle, nous<br />

sommes en présence d’une maladie<br />

fréquente avec une prévalence élevée<br />

au sein <strong>de</strong> la population générale.<br />

Elle est la première cause <strong>de</strong> mortalité<br />

et occupe une place importante dans<br />

les dépenses <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> santé à<br />

n°1 octobre 2002 | 07


EURO<br />

NEWS<br />

Angiographie<br />

coronaire CTSMD<br />

a<br />

b<br />

c<br />

Figure 1 : Comparaison entre<br />

angiographie coronaire conventionnelle<br />

(a,b,c) et angiographie<br />

coronaire par CT-Scanner<br />

multi-détecteurs (CTSMD) (d,e,f)<br />

réalisée avec SOMATOM<br />

SENSATION 16, reconstruction<br />

3D selon Volume Ren<strong>de</strong>ring<br />

(VRD).<br />

08 | n°1 octobre 2002<br />

d<br />

e<br />

f<br />

l’échelle <strong>de</strong> la société. La communauté<br />

médicale dispose <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong><br />

détection invasifs et non invasifs; l’un<br />

est l’examen <strong>de</strong> référence mais est<br />

associé à un risque minime mais non<br />

négligeable, ne débouchant que dans<br />

60% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas sur une procédure <strong>de</strong><br />

revascularisation, les autres, non<br />

invasifs mais explorant <strong><strong>de</strong>s</strong> aspects<br />

limités <strong>de</strong> l’insuffisance coronarienne<br />

souffrent d’un manque <strong>de</strong> sensibilité<br />

et/ou <strong>de</strong> spécificité à divers <strong>de</strong>grés<br />

par rapport à la coronarographie.<br />

Dans la mise au point <strong>de</strong> douleurs<br />

thoraciques, s’ouvre une place pour<br />

un examen simple, non invasif,<br />

sensible et spécifique, qui permettra,<br />

en cas <strong>de</strong> test d’effort douteux,<br />

d’exclure la présence <strong>de</strong> rétrécissements<br />

coronaires significatifs.<br />

L’alternative en 2002<br />

<strong>Le</strong> CT-Scanner multi-détecteurs est<br />

une nouvelle technique non invasive<br />

d’imagerie cardiaque capable d’évaluer<br />

simultanément différents aspects <strong>de</strong><br />

la maladie coronarienne : angiographie<br />

coronaire, détection et scoring <strong>de</strong><br />

calcifications coronaires, morphologie<br />

<strong>de</strong> la plaque athéromateuse, évaluation<br />

<strong>de</strong> la contractilité segmentaire et<br />

globale du muscle cardiaque.<br />

La réalisation d’un tel examen est un<br />

véritable challenge technique : les<br />

artères coronaires sont <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux<br />

<strong>de</strong> petit calibre (diamètre interne <strong>de</strong> 1<br />

à 5 mm); leur parcours, tant à la<br />

surface que dans l’épaisseur du<br />

muscle cardiaque est sinueux; elles<br />

sont mobiles au cours du cycle<br />

cardiaque (plus en systole qu’en<br />

diastole) ainsi que lors <strong>de</strong> la<br />

respiration.<br />

D’importants progrès technologiques<br />

et méthodologiques ont donc été<br />

réalisés, <strong>de</strong>puis l’apparition du<br />

premier appareil au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années<br />

’70, pour concevoir <strong><strong>de</strong>s</strong> scanners<br />

capables <strong>de</strong> réaliser une angiographie<br />

coronaire : le mo<strong>de</strong> d’acquisition en<br />

hélice, l’accélération <strong>de</strong> la vitesse<br />

<strong>de</strong> rotation du couple tube-détecteurs<br />

(un tour complet en moins d’une<br />

secon<strong>de</strong>) et la fabrication <strong>de</strong><br />

détecteurs multi-barettes permettant<br />

l’obtention, en une seule rotation,<br />

<strong>de</strong> plusieurs coupes d’épaisseur submillimétrique.<br />

On a également recours à <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments<br />

ralentissant le rythme<br />

cardiaque et on synchronise les<br />

images obtenues pour réduire les<br />

artéfacts liés à l’activité cardiaque.<br />

L’évolution <strong>de</strong> l’informatique a<br />

également joué un rôle prépondérant :<br />

accélération <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong><br />

processing et augmentation <strong>de</strong> la<br />

capacité <strong>de</strong> stockage <strong><strong>de</strong>s</strong> données<br />

digitales.<br />

Une technologie <strong>de</strong> pointe<br />

<strong>Le</strong> SOMATOM SENSATION 16 (Siemens<br />

AG, Erlangen, Allemagne) est un<br />

CT-Scanner <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière génération.<br />

Muni <strong>de</strong> 16 détecteurs, il est capable<br />

d’acquérir 16 images <strong>de</strong> moins d’un<br />

millimètre d’épaisseur en une seule<br />

rotation. L’ensemble du volume<br />

cardiaque est imagé en moins <strong>de</strong><br />

20 secon<strong><strong>de</strong>s</strong>, avec une résolution<br />

temporelle <strong>de</strong> ± 120 msec et une<br />

résolution spatiale jusqu’alors<br />

inégalée ( par un CT-Scanner) avec<br />

un quasi isotropisme (voxels <strong>de</strong><br />

0.5x0.5x0.6mm 3 ).<br />

Cet appareil réalise une angiographie<br />

coronaire après une seule injection<br />

<strong>de</strong> produit <strong>de</strong> contraste dans une<br />

veine périphérique, sans nécessité<br />

d’hospitalisation, tel un CT-Scanner<br />

thoracique standard. La phase<br />

d’acquisition dure le temps d’une<br />

apnée <strong>de</strong> 15 à 20 secon<strong><strong>de</strong>s</strong>, ensuite,<br />

les images sont disponibles en temps<br />

réel sur une console <strong>de</strong> travail<br />

permettant différents types <strong>de</strong><br />

reconstruction rapi<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artères<br />

coronaires et <strong><strong>de</strong>s</strong> autres structures<br />

cardiaques.<br />

<strong>Le</strong>s indications<br />

Actuellement, l’angiographie coronaire<br />

non invasive est une <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

indications importantes du CT-<br />

Scanner multi-détecteurs. En effet,<br />

cette merveille technologique offre<br />

la possibilité d’évaluer simultanément


<strong>de</strong> multiples facettes <strong>de</strong> la maladie<br />

coronarienne en une seule démarche :<br />

dépistage et diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong> sténoses,<br />

choix <strong><strong>de</strong>s</strong> attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> thérapeutiques.<br />

Examen efficace, sensible et<br />

spécifique, l’angiographie coronaire<br />

par CT-Scanner multi-détecteurs<br />

pourrait déjà prendre place dans la<br />

mise au point non invasive <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

douleurs thoraciques, à la recherche<br />

<strong>de</strong> sténoses <strong><strong>de</strong>s</strong> segments coronaires<br />

proximaux et moyens.<br />

Cette technique s’annonce également<br />

fort utile pour le suivi <strong>de</strong> rétrécissements<br />

modérés situés dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

segments critiques, le suivi <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pontages aorto-coronaires et la<br />

détection d’anomalies <strong>de</strong> l’origine <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

artères coronaires (affections rares<br />

pouvant induire une mort subite chez<br />

le jeune adulte).<br />

La validation clinique<br />

Au cours <strong>de</strong> ces trois <strong>de</strong>rnières années,<br />

plusieurs étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont été publiées,<br />

comparant angiographie coronaire<br />

non invasive par CT-Scanner multidétecteurs<br />

à la coronarographie<br />

conventionnelle.<br />

Elles ont montré que l’angiographie<br />

non invasive par CT-Scanner<br />

multi-détecteurs possè<strong>de</strong> une sensibilité<br />

(capacité à détecter <strong><strong>de</strong>s</strong> rétrécissements<br />

coronaires >50% prouvés par<br />

coronarographie) entre 81à 86% et<br />

une spécificité (capacité à détecter<br />

une absence <strong>de</strong> rétrécissement<br />

coronaire prouvée par coronarographie)<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 95%.<br />

L’enthousiasme suscité par ces<br />

excellents résultats doit être nuancé.<br />

En effet, ces étu<strong><strong>de</strong>s</strong> comportaient un<br />

certain nombre <strong>de</strong> limites, tel le<br />

petit nombre <strong>de</strong> patients étudiés.<br />

Par ailleurs, les excellents résultats –<br />

en terme d’efficacité diagnostique –<br />

étaient obtenus après l’exclusion d’un<br />

nombre non négligeable (20 à 25%)<br />

<strong>de</strong> segments d’artères coronaires<br />

n’ayant pas pu être analysés en raison<br />

d’une qualité d’image imparfaite, liée<br />

aux mouvements cardiaques, à la<br />

présence <strong>de</strong> calcifications coronaires<br />

importantes et au calibre limité<br />

(


POUR COMMANDES<br />

ET LIVRAISONS<br />

DE MATERIEL :<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

Tél. : 02/373.19.19<br />

Fax:02/373.19.18<br />

E-mail :<br />

anapath@<strong>cliniques</strong><br />

<strong>de</strong>leurope.be<br />

EURO<br />

NEWS<br />

NOUVEAU<br />

10 | n°1 octobre 2002<br />

Laboratoire d’histo- et <strong>de</strong> cyto-pathologie<br />

Toujours plus haut !<br />

Nouvelle activité sur le toit … 6° étage,<br />

<strong>de</strong>puis le 15 juillet : ouverture d’un<br />

laboratoire d’histo- et <strong>de</strong> cyto-pathologie.<br />

Trois mé<strong>de</strong>cins d’horizons différents,<br />

entourées <strong>de</strong> techniciennes et secrétaires,<br />

ont choisi d’unir leur enthousiasme et leurs<br />

compétences.<br />

<strong>Le</strong> Dr Pierrette MICHEL (formation<br />

Ulg-UCL) continue son activité commencée<br />

il y a 10 ans dans notre institution.<br />

<strong>Le</strong> Dr Isabelle RAHIER (formation ULB)<br />

nous rejoint après plusieurs années<br />

<strong>de</strong> pratique professionnelle dans une<br />

institution voisine.<br />

<strong>Le</strong> Dr Siska DEDEURWAERDERE a terminé<br />

sa formation d’anatomopathologie à la<br />

KUL et apportera son dynamisme pour<br />

compléter un panel <strong>de</strong> connaissances<br />

couvrant l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> pathologies.<br />

Unité « SP locomoteur »<br />

sur le site St-Michel<br />

Cette nouvelle unité, comportant<br />

20 lits, accueille les patients qui ont<br />

présenté une affection aiguë nécessitant<br />

une revalidation intensive en milieu<br />

hospitalier (post-op chirurgie orthopédique,<br />

séquelles d’acci<strong>de</strong>nt neurologique récent<br />

ou <strong>de</strong> polytraumatisme).<br />

Attention ! La pério<strong>de</strong> comprise entre la<br />

date du début <strong>de</strong> l’affection (intervention<br />

chirurgicale, AVC,...) et la fin du séjour<br />

dans le service « SP Locomoteur » ne peut<br />

excé<strong>de</strong>r 6 mois.<br />

Ensemble, elles assureront les analyses<br />

histologiques <strong><strong>de</strong>s</strong> prélèvements tissulaires<br />

et les analyses cytologiques <strong><strong>de</strong>s</strong> ponctions,<br />

frottis et liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> organiques grâce aux<br />

techniques classiques complétées par<br />

l’immunohistochimie. <strong>Le</strong>s techniques <strong>de</strong><br />

génétique moléculaire seront réalisées à la<br />

KUL.<br />

«Bon vent» à cette jeune équipe. !<br />

Tout comme pour le<br />

laboratoire <strong>de</strong> biologie<br />

clinique, un service <strong>de</strong><br />

ramassage d’échantillons au<br />

cabinet est assuré.<br />

Merci <strong>de</strong> transmettre, préalablement, par<br />

fax ou par courrier, le dossier médical <strong>de</strong><br />

votre patient aux mé<strong>de</strong>cins responsables<br />

<strong>de</strong> l’entité :<br />

Dr E. Camerman<br />

Dr D. <strong>Le</strong>maître<br />

Dr D. Van Egroo<br />

Tél. : 02/737.85.21<br />

Fax :02/737.85.42


Urgences <strong>de</strong>ntaires<br />

à Ste-Elisabeth<br />

Depuis toujours, la nécessité d’un service<br />

<strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>ntaire bien organisé se faisait<br />

cruellement sentir en région bruxelloise....<br />

Cette lacune est désormais comblée par nos<br />

Cliniques qui ont mis sur pied un service <strong>de</strong><br />

«gar<strong>de</strong> weekend » d’urgences <strong>de</strong>ntaires.<br />

<strong>Le</strong> patient téléphone aux URGENCES<br />

<strong>de</strong> Ste-Elisabeth : 02/373.16.00<br />

Un ren<strong>de</strong>z-vous lui sera proposé le SAMEDI<br />

<strong>de</strong> 16h à 18h ou le DIMANCHE <strong>de</strong> 10h à 12h<br />

<strong>Le</strong>s « Services Dentisterie » localisés sur<br />

les sites Ste-Elisabeth et St-Michel<br />

offrent, en <strong>de</strong>hors <strong><strong>de</strong>s</strong> soins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntisterie<br />

générale, un large éventail <strong>de</strong> soins<br />

spécialisés en orthodontie, paradontologie<br />

et prothétique (fixe ou mobile).<br />

Il y a un an, le service Dentisterie du<br />

site Ste-Elisabeth a été entièrement<br />

réaménagé et a été « upgra<strong>de</strong>d » au niveau<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong>ntaires moyennant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

appareillages ultramo<strong>de</strong>rnes. Pour la fin<br />

<strong>de</strong> cette année, ces mêmes renouvellements<br />

seront développés sur le site St-Michel.<br />

Consultation « allergologie » sur le site 2 Alice<br />

Consultation<br />

en neuropédiatrie<br />

sur le site 2 Alice<br />

Tous les mardis après-midi, le<br />

Dr Marie-Claire BELPAIRE-DETHIOU, Neuropédiatre<br />

spécialisée en réadaptation<br />

fonctionnelle et consultante externe aux<br />

Cliniques St-Luc à Woluwé, assure une<br />

consultation <strong>de</strong> Neurologie Pédiatrique.<br />

Elle y accueille les enfants présentant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

troubles du développement, tant sur le plan<br />

<strong>de</strong> la motricité que sur le plan du langage,du<br />

comportement, <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés scolaires,...<br />

<strong>Le</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous se prennent au<br />

secrétariat <strong>de</strong> Pédiatrie à Ste-Elisabeth<br />

Tél. : 02/373.17.53<br />

Unité <strong><strong>de</strong>s</strong> soins continus et palliatifs : déménagement !<br />

Depuis le 04/03/2002 l’unité <strong><strong>de</strong>s</strong> Soins Continus et Palliatifs, qui était au Square<br />

Marie-Louise, a été transférée sur le Site Saint-Michel.<br />

Dorénavant, les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> d’admission seront à soumettre par fax ou par courrier<br />

aux mé<strong>de</strong>cins responsables du service.<br />

Equipe : Dr M. Stroobant Dr C. Haba<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

Une consultation « allergologie » est assurée par le Docteur B. Sivaciyan, Pneumologue-Allergologue sur le site 2 Alice.<br />

<strong>Le</strong>s ren<strong>de</strong>z-vous se prennent au : 02/373.47.10<br />

n°1 octobre 2002 | 11


DOSSIER<br />

L’HOMME VIEILLISSANT<br />

L’homme vieillissant :<br />

Au printemps <strong>de</strong>rnier, à Charleroi, la Société Belge d’Urologie a<br />

consacré son Congrès annuel à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’homme vieillissant.<br />

Plusieurs spécialistes ont fait part <strong>de</strong> leurs expériences et interrogations.<br />

L’humanité est face à un unique et nouveau problème :<br />

la rapi<strong>de</strong> augmentation <strong>de</strong> la population avec le fait que celle âgée<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans augmente le plus significativement. <strong>Le</strong>s implications<br />

médicales et socio-économiques <strong>de</strong> cette augmentation <strong>de</strong><br />

population doivent tous nous interpeller.<br />

Une large proportion d’hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans présente une<br />

pathologie urologique aiguë ou chronique : hypertrophie bénigne<br />

<strong>de</strong> la prostate, cancer prostatique, incontinence urinaire, dysfonction<br />

érectile ou déficience hormonale. L’urologue occupe en<br />

conséquence une position clé.<br />

Espérance <strong>de</strong> vie<br />

et vieillissement <strong>de</strong> la population<br />

La population mondiale a plus que doublé durant la<br />

secon<strong>de</strong> moitié du XXème siècle. Elle est passée <strong>de</strong> 2,5 en<br />

1950 à 6 billions d’individus en 2000. Elle augmentera encore<br />

pour atteindre 8,6 billions en 2025 et on prévoit qu’en 2100,<br />

elle avoisinera les 11 billions d’individus.<br />

<strong>Le</strong>s Nations Unies ont publié <strong><strong>de</strong>s</strong> estimations d’espérance<br />

<strong>de</strong> vie à dater <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong> naissance : l’espérance <strong>de</strong> vie<br />

globale a augmenté <strong>de</strong> 18 ans pour les hommes et <strong>de</strong> 20 ans<br />

pour les femmes entre 1950 et 2000 ; en sachant que les<br />

femmes européennes et nord-américaines vivent 6 à 8 ans <strong>de</strong><br />

plus que les hommes. On estime qu’entre 2000 et 2050,<br />

l’espérance <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes augmentera encore <strong>de</strong> 11 ans<br />

et celle <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes <strong>de</strong> 12 ans.<br />

Il est attendu que la population âgée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

65 ans aura doublé entre 1980 et 2025. En 1950, 5 % <strong>de</strong> la<br />

population mondiale avait plus <strong>de</strong> 65 ans. Cette proportion sera<br />

<strong>de</strong> 15 % en 2025. Pour cette tranche d’âge aussi, l’espérance <strong>de</strong><br />

vie <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes augmente un peu plus rapi<strong>de</strong>ment que celle<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> hommes (entre 3 et 5 ans en France). Il est apparu que, pour<br />

les tranches d’âge plus élevées, l’âge du décès augmente<br />

également significativement. La mortalité humaine n’augmente<br />

plus exponentiellement après 80 ans.<br />

un défi pour les urologues<br />

D. Hublet – S. Nesa – CH. Assenmacher<br />

Service d’Urologie – Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice<br />

12 | n°1 octobre 2002<br />

Prise <strong>de</strong> conscience et formation <strong>de</strong> la population<br />

aux problèmes <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> l’homme<br />

L’éducation du public et <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires <strong>de</strong> soins à<br />

l’importance <strong>de</strong> la détection <strong><strong>de</strong>s</strong> pathologies spécifiques <strong>de</strong><br />

l’homme entraînera une diminution <strong>de</strong> la morbidité et <strong>de</strong> la<br />

mortalité <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes. Actuellement, beaucoup trop<br />

d’hommes ne consultent pas leur mé<strong>de</strong>cin et cela pour <strong>de</strong><br />

multiples raisons : la peur, le manque d’information et surtout<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> raisons psychologiques. <strong>Le</strong>s femmes consultent plus<br />

volontiers (150 %) que les hommes, permettant ainsi à leur<br />

mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> faire un diagnostic plus précoce.<br />

Un pourcentage significatif <strong>de</strong> maladies <strong>de</strong> l’homme telles<br />

qu’hypertrophie ou cancer <strong>de</strong> la prostate, cancer du côlon,<br />

maladie pulmonaire ou cardio-vasculaire, hypertension<br />

artérielle, ostéoporose, troubles érectiles, pourrait être<br />

détecté et traité si les hommes prenaient conscience <strong>de</strong><br />

l’importance <strong>de</strong> ce diagnostic précoce.<br />

Rôle <strong>de</strong> l’urologue<br />

Une large proportion d’hommes âgés est atteinte par une<br />

ou plusieurs maladies urologiques : hypertrophie <strong>de</strong> la<br />

prostate – incontinence urinaire – cancer <strong>de</strong> la prostate –<br />

dysfonction érectile – carence hormonale. Etant donné,<br />

comme nous l’avons vu, l’importante augmentation <strong>de</strong> la<br />

proportion <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans, l’urologue du<br />

XXIème siècle <strong>de</strong>vra, durant sa carrière professionnelle,<br />

consacrer un temps <strong>de</strong> plus en plus important à ces problèmes.<br />

<strong>Le</strong>s hommes âgés représentent un défi important et il<br />

est <strong>de</strong> la responsabilité et du <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l’urologue <strong>de</strong> s’en<br />

préoccuper. Certaines <strong>de</strong> ces maladies urologiques les plus<br />

fréquentes et le fait qu’elles <strong>de</strong>viennent prépondérantes avec<br />

l’âge sont brièvement décrites ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous.<br />

- Hypertrophie bénigne <strong>de</strong> la prostate<br />

L’hypertrophie bénigne <strong>de</strong> la prostate est une <strong><strong>de</strong>s</strong> maladies<br />

les plus courantes qui affecte l’homme âgé. Environ 40 %<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> hommes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60 ans présentent une hypertrophie<br />

symptomatique. Entre 50 et 59 ans, 17 % <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes<br />

seront symptomatiques. Entre 60 et 69 ans, 27 % le seront.<br />

Et enfin, entre 70 et 79 ans, 35 % <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes <strong>de</strong>vront<br />

être traités, soit médicalement, soit chirurgicalement.


Il importe <strong>de</strong> poser le diagnostic d’une hypertrophie<br />

bénigne <strong>de</strong> la prostate précocément. Une anamnèse<br />

soigneuse <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles mictionnels éventuels, un toucher<br />

rectal, et si nécessaire une échographie transrectale doivent<br />

être réalisés.<br />

- Cancer <strong>de</strong> la prostate<br />

<strong>Le</strong> cancer prostatique est <strong>de</strong>venu le cancer le plus fréquent<br />

qui affecte l’homme d’âge mûr. Après le cancer du poumon,<br />

il est la secon<strong>de</strong> cause <strong>de</strong> décès <strong>de</strong> cancer chez l’homme. A<br />

partir <strong>de</strong> 50 ans, 30 % et, après 80 ans, 70 % <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes ont<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cellules cancéreuses dans leur prostate. Il est établi que<br />

beaucoup <strong>de</strong> ces lésions ont une croissance lente.Toutefois,<br />

pour ces hommes, le risque <strong>de</strong> développer un cancer<br />

clinique est d’environ 10 % et celui <strong>de</strong> mourir <strong>de</strong> la maladie<br />

<strong>de</strong> 3 %. Cela sous-entend qu’un homme sur 11 développera<br />

un cancer clinique. Du fait <strong>de</strong> larges campagnes <strong>de</strong><br />

détection précoce réalisées ces <strong>de</strong>rnières années, on<br />

observe actuellement une nette augmentation <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce<br />

du cancer <strong>de</strong> la prostate. Il est diagnostiqué à un âge et à<br />

un sta<strong>de</strong> plus précoces.<br />

Plusieurs facteurs peuvent favoriser le développement<br />

d’un cancer <strong>de</strong> la prostate. Certaines étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont montré que<br />

l’hérédité peut jouer un rôle, <strong>de</strong> même que certaines<br />

habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> alimentaires.Toutefois, c’est l’âge qui est reconnu<br />

comme étant le facteur <strong>de</strong> risque le plus important.<br />

En conséquence, du fait du vieillissement <strong>de</strong> la population<br />

mâle, l’inci<strong>de</strong>nce du cancer clinique est vouée à augmenter<br />

<strong>de</strong> manière très significative dans les années à venir.<br />

L’urologue, interprète les résultats du toucher rectal,<br />

du PSA (libre, total, <strong>de</strong>nsité, vélocité) et <strong>de</strong> l’échographie<br />

transrectale. Il réalise en outre <strong><strong>de</strong>s</strong> biopsies prostatiques<br />

randomisées qui permettront <strong>de</strong> déterminer le type histologique<br />

du cancer. Il occupe ainsi une place <strong>de</strong> choix pour<br />

traiter le mala<strong>de</strong> atteint d’un cancer <strong>de</strong> la prostate.<br />

- Dysfonction érectile<br />

Il est clair que les troubles érectiles augmentent fortement<br />

avec l’âge. Il n’existe toutefois actuellement que peu<br />

d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> épidémiologiques qui peuvent nous renseigner<br />

sur l’inci<strong>de</strong>nce réelle <strong>de</strong> ces troubles. Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Feldman<br />

réalisée au Massachusetts montre que la probabilité<br />

d’impuissance complète passe entre 50 et 70 ans <strong>de</strong> 5 à<br />

15 % <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes. Seulement 30 % <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes interrogés<br />

étaient puissants à 70 ans.<br />

<strong>Le</strong>s nouvelles possibilités thérapeutiques doivent nous<br />

inciter à interroger les hommes sur leur sexualité et à ne pas<br />

attendre qu’ils nous en parlent spontanément (le plus<br />

souvent en fin <strong>de</strong> consultation et à mots couverts).<br />

- Déficience hormonale <strong>de</strong> l’homme âgé<br />

Il est préférable <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> déficience hormonale <strong>de</strong><br />

l’homme âgé plutôt que d’andropause. Ce terme ne reflète<br />

pas <strong>de</strong> manière appropriée le juste tableau clinique et<br />

biologique.<br />

La diminution progressive d’hormones dans le sang (testostérone,<br />

déhydroépiandrostérone [DHEA], DHEA sulfate<br />

[DHEA-S], hormone <strong>de</strong> croissance, mélatonine) n’est pas<br />

universelle. Il y a une large variabilité entre les hommes<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

âgés <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans. L’urologue est régulièrement<br />

confronté avec les résultats d’une rapi<strong>de</strong> déprivation<br />

hormonale chez certains hommes qu’il soigne pour un<br />

cancer prostatique : modification du métabolisme osseux,<br />

musculaire et graisseux – troubles du sommeil et <strong>de</strong><br />

l’humeur – diminution <strong><strong>de</strong>s</strong> activités intellectuelles et du<br />

bien-être physique et psychologique. Il se doit donc d’être<br />

attentif lorsque <strong><strong>de</strong>s</strong> manifestations similaires mais plus<br />

insidieuses et plus lentement progressives apparaissent<br />

chez les hommes âgés.<br />

La diminution partielle d’androgènes se caractérise par<br />

certains troubles sexuels spécifiques tels que diminution <strong>de</strong><br />

la libido et <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions érectiles et/ou éjaculatoires, et par<br />

d’autres non spécifiques tels que diminution <strong>de</strong> la force,<br />

diminution <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> concentration, troubles du<br />

sommeil, tendance dépressive, fatigue, irritabilité, etc… Ces<br />

symptômes ne surviennent pas nécessairement simultanément.<br />

Ils peuvent varier en intensité ou ne jamais <strong>de</strong>venir<br />

apparents. Certains ont tenté <strong>de</strong> décrire les différents<br />

aspects <strong>de</strong> ce syndrome et les difficultés d’établir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

critères biologiques et <strong>cliniques</strong> clairs. Il manque encore<br />

d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> suffisamment larges et documentées.<br />

L’urologue est ici aussi dans une position clé pour suspecter<br />

et i<strong>de</strong>ntifier un homme âgé souffrant <strong>de</strong> déficiences<br />

hormonales. La décision <strong>de</strong> soigner ou <strong>de</strong> référer ses<br />

patients dépendra <strong>de</strong> son intérêt et <strong>de</strong> son expérience<br />

mais il se doit d’i<strong>de</strong>ntifier et <strong>de</strong> contrôler les inconvénients<br />

potentiels <strong>de</strong> la supplémentation hormonale sur la prostate.<br />

Conclusion<br />

Une population mondiale âgée en rapi<strong>de</strong> croissance est un<br />

phénomène nouveau et unique dans l’histoire <strong>de</strong> l’humanité.<br />

L’impact d’une population âgée sur la qualité <strong>de</strong> vie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

générations futures est un formidable défi socio-économique<br />

et médical que les professionnels <strong>de</strong> la santé se doivent <strong>de</strong><br />

relever. Ils ne sont probablement pas encore suffisamment<br />

préparés à cette situation.<br />

Comme nous l’avons vu, l’urologue est dans une<br />

position privilégiée pour jouer un rôle clé dans plusieurs<br />

aspects médicaux <strong>de</strong> l’homme âgé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 65 ans. Au<br />

début <strong>de</strong> ce XXIème siècle, il est <strong>de</strong> la responsabilité et du<br />

<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> la communauté urologique <strong>de</strong> relever le défi <strong>de</strong><br />

l’homme âgé.<br />

Dr. CH. Assenmacher Dr. D. Hublet Dr. S. Nesa<br />

Chef <strong>de</strong> Service<br />

tél: 02/373.17.40 tél: 02/373.47.04 tél: 02/373.17.40<br />

n°1 octobre 2002 | 13


Grains d’lo<strong>de</strong> permanents pour cancer <strong>de</strong> la prostate localisé<br />

Ce traitement est appliqué en Belgique dans<br />

les hôpitaux suivants:<br />

Hôpital Universitaire du Sart Tilman Liège<br />

Hôpital Universitaire <strong>de</strong> Gasthuisberg Louvain<br />

Hôpital St.Augustinus Anvers<br />

Cliniques <strong>de</strong> l’Europe Bruxelles<br />

Site St. Elisabeth<br />

Site 2 Alice<br />

Site St. Michel<br />

Centre Hospitalier <strong>de</strong> Jolimont La Louvière<br />

Prostate Brachytherapy<br />

Amersham Health<br />

De Rondom 8<br />

5612 AP Eindhoven<br />

Pays Bas<br />

Tel: +31 40 299 1000<br />

E-mail: helga.van.leeuwen@amersham.com<br />

<strong>Le</strong>s RAPID Strands sont <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

grains d’lo<strong>de</strong>-125 reliés dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

cordons en vicryl®<br />

Grâce à quoi :<br />

• possibilité d’implanter les grains dans<br />

la prostate et éventuellement juste en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la capsule prostatique<br />

• Risque minimal ou absence <strong>de</strong><br />

migration <strong><strong>de</strong>s</strong> grains<br />

<strong>Le</strong>s RAPID Strands permettent une<br />

implantation simple en lignes droites.<br />

Grâce à quoi :<br />

• Dosimétrie optimale et distribution <strong>de</strong><br />

dose homogène<br />

• Position précise <strong><strong>de</strong>s</strong> grains<br />

12 years of excellence<br />

(Rag<strong>de</strong> et all 2000)


Implantation permanente d’Io<strong>de</strong> 125<br />

pour <strong><strong>de</strong>s</strong> néoplasmes prostatiques localisés<br />

The « Utrecht Technique in Brussels »<br />

C. Salembier - A. Rijn<strong>de</strong>rs - M. Chaltin - M. Debecker<br />

Radiothérapie<br />

C. Assenmacher - D. Hublet - S. Nesa<br />

Urologie - Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice<br />

P. De Groote<br />

Urologie - Site St Michel<br />

Depuis la découverte <strong><strong>de</strong>s</strong> rayons X par Röntgen en 1895 et du<br />

Radium par Marie Curie en 1898, les qualités anti-prolifératives<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> rayons sont bien connues et utilisées encore tous les jours<br />

dans la lutte contre les tumeurs malignes. Depuis ces découvertes<br />

il y a environ 100 ans, un long chemin a été parcouru aussi bien<br />

en ce qui concerne l’évolution technique qu’en ce qui concerne<br />

les applications <strong>cliniques</strong>. Là où pour les irradiations externes on<br />

utilisait <strong><strong>de</strong>s</strong> machines délivrant le kilovoltage et par après le<br />

cobalt, actuellement on irradie encore uniquement à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

machines <strong>de</strong> mégavoltage comme <strong><strong>de</strong>s</strong> accélérateurs linéaires.<br />

La même évolution technique s’est poursuivie dans le domaine<br />

<strong>de</strong> la brachythérapie (curiethérapie). Une mise en place<br />

extrêmement précise <strong>de</strong> matériel radioactif dans la tumeur<br />

même a beaucoup d’avantages <strong>cliniques</strong> et techniques. Alors<br />

que jadis il n’y avait que le Radium, à ce jour on utilise plusieurs<br />

radio-isotopes artificiels. Depuis 15 à 20 ans le Radium n’est plus<br />

utilisé dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> centres d’oncologie en raison <strong>de</strong> son<br />

effet contaminant : les aiguilles <strong>de</strong> Radium étaient implantées<br />

directement, avec comme conséquence une irradiation<br />

permanente du personnel. L’introduction <strong><strong>de</strong>s</strong> radio-isotopes<br />

artificiels a mis progressivement fin à l’époque Radium.<br />

<strong>Le</strong> Césium-137, l’Or-198 et l’Iridium-192 ont été introduits,<br />

ce qui était un grand pas en avant dans la radioprotection.<br />

L’utilisation <strong>de</strong> l’Or radioactif a été stoppée rapi<strong>de</strong>ment vu le<br />

coût. La possibilité <strong>de</strong> radioprotection a encore été augmentée<br />

grâce à l’utilisation d’appareillage d’afterloading (avec Césium<br />

ou Iridium). Ces <strong>de</strong>ux radio-isotopes ont encore un rôle<br />

important dans le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> tumeurs. Malgré le fait qu’il<br />

s’agisse ici <strong>de</strong> rayons gamma, le personnel médical est toujours<br />

assuré d’une radioprotection suffisante. Depuis <strong><strong>de</strong>s</strong> années,<br />

on connaît également les avantages <strong><strong>de</strong>s</strong> rayons gamma <strong>de</strong><br />

basse énergie comme l’Io<strong>de</strong>-125 et le Palladium-103. Cette basse<br />

énergie confère une radioprotection totale grace à la courte<br />

distance d’irradiation et la courte <strong>de</strong>mi-vie <strong>de</strong> ces isotopes.<br />

DOSSIER<br />

L’HOMME VIEILLISSANT<br />

De plus,l’absence <strong>de</strong> contamination radioactive pour l’entourage,<br />

évite une hospitalisation prolongée : les patients traités par<br />

brachythérapie à l’Io<strong>de</strong>-125 ou au Palladium-103 pourront<br />

quitter l’hôpital presque immédiatement après l’application.<br />

Brachythérapie – Curiethérapie<br />

- Irradiation interne<br />

Lors d’une curiethérapie (brachythérapie) <strong>de</strong> la prostate on<br />

introduit <strong>de</strong> petites sources radioactives dans l’organe. <strong>Le</strong> fait<br />

que la dose d’irradiation principale soit administrée à hauteur<br />

<strong>de</strong> l’organe atteint est l’avantage majeur <strong>de</strong> cette technique.<br />

<strong>Le</strong>s tissus sains <strong>de</strong> voisinage sont ainsi protégés au maximum.<br />

Pour les néoplasmes prostatiques, on utilise le plus souvent<br />

l’Io<strong>de</strong>-125. Certaines équipes se servent parfois aussi du<br />

Palladium-103, mais cette substance n’a démontré jusqu’à présent<br />

aucun avantage par rapport à l’Io<strong>de</strong>-125. L’Io<strong>de</strong>-125 est une<br />

substance d’une <strong>de</strong>mi-vie <strong>de</strong> 60 jours et <strong>de</strong> distance <strong>de</strong><br />

pénétration courte. Ces sources radioactives (souvent nommées<br />

grains), restent dans la prostate du patient durant tout le restant<br />

<strong>de</strong> sa vie et leur activité diminue donc progressivement. La brachythérapie<br />

par Io<strong>de</strong>-125 permanent a trouvé tout doucement une<br />

place dans le traitement d’un carcinome prostatique localisé<br />

et ce comme alternative à une intervention chirurgicale (prostatectomie<br />

radicale totale ou prostatectomie radicale par laparoscopie)<br />

ou à une irradiation externe (radiothérapie externe classique).<br />

En Belgique aussi, cette métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement trouve progressivement<br />

sa place dans l’offre thérapeutique, d’une part en raison <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> croissante d’un patient mieux informé et d’autre part,<br />

<strong>de</strong> plus en plus d’équipes proposent cette technique dans leur<br />

arsenal thérapeutique. Nous pouvons maintenant établir avec<br />

certitu<strong>de</strong> que les résultats obtenus par brachythérapie permanente<br />

et dans <strong><strong>de</strong>s</strong> cas bien sélectionnés (patients à bas risque), sont au<br />

moins équivalents aux résultats obtenus après un traitement<br />

classique et que les effets secondaires induits semblent moindres.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 15


DOSSIER<br />

L’HOMME VIEILLISSANT<br />

Indications<br />

Comme nous utilisons dans notre institution l’Io<strong>de</strong>-125 en<br />

monothérapie, nous suivons les critères les plus sévères lors <strong>de</strong><br />

ces implantations. Uniquement les patients appartenant au<br />

« low risk group » sont pris en considération pour cette<br />

technique.<br />

Ceci signifie les patients présentant un cancer localisé <strong>de</strong><br />

sta<strong>de</strong> T1 - T2 avec en même temps un PSA


Ceci est clairement démontré par D’Amico et al. <strong>Le</strong> groupe <strong>de</strong><br />

Blasko,qui a plus d’expérience avec cette technique aux Etats Unis,<br />

publie même <strong><strong>de</strong>s</strong> chiffres dépassant la chirurgie : 95% <strong>de</strong> réponse<br />

biochimique.<br />

Effets secondaires<br />

La morbidité liée à une brachythérapie à l’Io<strong>de</strong>-125 peut<br />

se manifester sous différentes formes : une toxicité aiguë,<br />

apparaissant pendant ou immédiatement après l’implantation,<br />

ou sous forme <strong>de</strong> complications tardives se manifestant quelques<br />

mois, voire <strong><strong>de</strong>s</strong> années après le traitement.<br />

1.Toxicité aiguë<br />

Suite à un œdème ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> hémorragies survenant pendant<br />

l’implantation et également par l’irradiation elle-même, une<br />

prostatite induite et une urétrite peuvent se produire. <strong>Le</strong>s patients<br />

se plaignent alors surtout <strong>de</strong> dysurie, <strong>de</strong> pollakiurie et d’une<br />

nycturie plus élevée. Selon Kleinberg (7), environ 80% <strong><strong>de</strong>s</strong> patients<br />

présenteront ces effets secondaires, la nycturie élevée étant la<br />

plainte principale. Ces effets secondaires apparaissent en général<br />

un mois après l’intervention et peuvent se prolonger pendant<br />

3 mois. Ces symptômes urinaires sont en corrélation avec la<br />

dose délivrée à hauteur <strong>de</strong> l’urètre et <strong>de</strong> la vessie. Une rétention<br />

urinaire, un effet secondaire plus grave, peut également se<br />

produire après la brachythérapie. L’inci<strong>de</strong>nce est plus élevée si le<br />

patient a subi une intervention <strong>de</strong> TURP auparavant. Dans la<br />

littérature, l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> rétention urinaire varie entre 1,5 et 10%.<br />

Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> rétention urinaire dans la littérature<br />

Etu<strong>de</strong> Nombre <strong>de</strong> patients Traitement % rétention urinaire<br />

Blasko (2) 196 I-125 7,0<br />

Terk (12) 251 I-125 / Pd-103 5,0<br />

Wallner (13) 92 I-125 10,0<br />

Zeitlin (14) 212 I-125 / Pd-103/EBR 1,5<br />

2.Toxicité tardive<br />

<strong>Le</strong>s données <strong>de</strong> la littérature semblent montrer une toxicité<br />

urinaire tardive très minime, surtout si <strong><strong>de</strong>s</strong> critères <strong>de</strong> sélection<br />

sévères ont été maintenus et que les directives générales<br />

prescrites ont été suivies pendant la procédure <strong>de</strong> brachythérapie.<br />

Un effet secondaire tardif à hauteur du rectum reste<br />

possible, c.à.d. une proctite radio-induite. Cette proctite peut se<br />

présenter sous différents gra<strong><strong>de</strong>s</strong> allant <strong>de</strong> légères hémorragies<br />

anales asymptomatiques à une ulcération douloureuse ou<br />

même formation <strong>de</strong> fistules. Ici aussi il semble qu’une technique<br />

d’implantation raffinée, avec un aménagement correct <strong>de</strong> la<br />

paroi rectale antérieure, est un point très important afin d’éviter<br />

cet effet secondaire.<br />

Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> proctite radio-induite après curiethérapie<br />

Etu<strong>de</strong> Nombre <strong>de</strong> patients Traitement % <strong>de</strong> proctite<br />

Beyer(1) 499 I-125 1,0<br />

Wallner(13) 92 I-125 5,0<br />

Blasko(2) NG I-125 2,0<br />

Stock(10) 97 I-125 / Pd-103 1,0<br />

Grado(5) 490 I-125 / Pd-103 1,0<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

Mais, quel que soit le traitement administré, l’effet secondaire<br />

le plus invalidant reste certainement l’impuissance sexuelle.<br />

Dans la littérature, elle survient le plus fréquemment après une<br />

prostatectomie radicale totale.<br />

Puissance sexuelle préservée après curiethérapie<br />

Etu<strong>de</strong> Nombre <strong>de</strong> patients Traitement % puissance<br />

Stock(10) 97 I-125 / Pd-103 79 %<br />

Blasko(2) NS I-125 50 % ( > 70 ans)<br />

85 % ( < 70 ans)<br />

Wallner(13) 92 I-125 86 %<br />

Kaye(6) 132 I-125 75 %<br />

Conclusion<br />

Dans les <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’Europe nous pouvons offrir à<br />

ce jour à nos patients atteints d’un carcinome <strong>de</strong> la prostate<br />

localisé tout un arsenal thérapeutique. En fonction <strong>de</strong> la<br />

préférence du patient et <strong>de</strong> sa confiance dans l’une ou l’autre<br />

thérapeutique, il peut aujourd’hui faire son choix pour une<br />

intervention chirurgicale (prostatectomie radicale totale<br />

classique ou prostatectomie radicale totale laparoscopique)<br />

ou pour un traitement <strong>de</strong> radiothérapie (irradiation externe<br />

conformationelle ou brachythérapie).<br />

Chaque traitement a ses propres indications et si<br />

celles-ci se recoupaient, le patient peut faire son choix personnel.<br />

Après la prostatectomie radicale par laparoscopie,<br />

la curiethérapie par Io<strong>de</strong> - 125 est le <strong><strong>de</strong>s</strong>cendant le plus<br />

jeune d’une famille <strong>de</strong> traitements curatifs d’un carcinome<br />

prostatique dans nos institutions. Grâce à une collaboration<br />

très étroite avec le service <strong>de</strong> radiothérapie <strong>de</strong> l’université<br />

d’Utrecht, et plus spécifiquement avec le Professeur<br />

Batterman, nous pouvons offrir à nos patients une<br />

technique performante qui semble garantir <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats<br />

optimaux. Depuis fin avril 2002 le remboursement <strong><strong>de</strong>s</strong> grains<br />

d’Io<strong>de</strong> - 125 en Belgique est également acquis. Cette<br />

technique est donc à la portée <strong>de</strong> tous les patients atteints<br />

d’un carcinome prostatique localisé.<br />

n°1 octobre 2002 | 17


DOSSIER<br />

L’HOMME VIEILLISSANT<br />

18 | n°1 octobre 2002<br />

Bilan hormonal<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> troubles <strong>de</strong><br />

S. Deckers<br />

Interniste et endocrinologue,<br />

Site Saint-Michel<br />

Dans la population caucasienne, l’impuissance<br />

sexuelle touche à <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>grés divers 39% <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes<br />

<strong>de</strong> 40 ans. Cette prévalence monte à 67% à l’âge <strong>de</strong><br />

70 ans. Elle peut être accompagnée d’autres troubles<br />

<strong>de</strong> la fonction sexuelle, comme une diminution <strong>de</strong> la<br />

libido ou une insuffisance éjaculatoire.<br />

A côté <strong><strong>de</strong>s</strong> causes médicamenteuses, toxiques, psychogènes,<br />

neurogènes et vasculaires regroupées dans le<br />

tableau ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, plusieurs pathologies endocriniennes<br />

peuvent se manifester par <strong>de</strong> l’impuissance.<br />

L’article se focalise sur le bilan <strong>de</strong> ces endocrinopathies<br />

mais une évaluation complète <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé est<br />

nécessaire car les troubles érectiles peuvent être la<br />

première manifestation d’une maladie générale.<br />

Un patient diabétique sur <strong>de</strong>ux est atteint<br />

d’impuissance et la fréquence augmente évi<strong>de</strong>mment<br />

avec l’âge et la durée du diabète. Chez les<br />

diabétiques <strong>de</strong> type 2 ce sont essentiellement les<br />

pathologies vasculaires qui sont incriminées alors<br />

que dans le diabète <strong>de</strong> type 1 la cause est plus<br />

volontiers neurologique. La recherche d’une<br />

anomalie <strong>de</strong> la tolérance glucidique par une épreuve<br />

d’hyperglycémie provoquée ou par la détermination<br />

d’une glycémie à jeun fera donc partie <strong>de</strong> la mise au<br />

point. Un équilibre diabétique optimal (HbA1c < 7%)<br />

réduira le risque <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> complications<br />

neurologiques et vasculaires.<br />

L’hypogonadisme sévère est rare chez l’homme<br />

jeune. Il s’accompagne d’une perte <strong>de</strong> la libido ainsi<br />

que d’une raréfaction <strong>de</strong> la pilosité et d’une diminution du<br />

volume testiculaire. Par contre, le taux <strong>de</strong> testostérone<br />

diminue physiologiquement <strong>de</strong> 1 à 2% par an à partir <strong>de</strong><br />

l’âge <strong>de</strong> 30 ans et l’on retrouvera donc chez 40% <strong><strong>de</strong>s</strong> patients<br />

âgés <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs <strong>de</strong> testostérone libre en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs<br />

normales pour les hommes jeunes. Cet hypogonadisme<br />

relatif, appelé andropause, est le fait d’une production


l’érection<br />

moindre d’androgènes mais également d’une plus gran<strong>de</strong><br />

liaison aux protéines et d’une synthèse accrue <strong>de</strong> la protéine<br />

porteuse, la SHBG (Sex Hormone-binding Globulin), d’où<br />

l’importance <strong>de</strong> déterminer la testostéronémie libre (et donc<br />

active) en plus du taux total. L’hormonologie complète<br />

montre parfois une légère ascension <strong><strong>de</strong>s</strong> gonadotrophines<br />

(LH et FSH) dans l’andropause. Une diminution <strong><strong>de</strong>s</strong> gonadotrophines<br />

est retrouvée dans l’hypogonadisme secondaire,<br />

par exemple suite à un adénome non fonctionnel <strong>de</strong><br />

l’hypophyse.<br />

Dans la cirrhose hépatique, l’éthylisme ou la prise <strong>de</strong><br />

certaines drogues c’est l’excès d’œstrogènes qui diminue le<br />

taux <strong>de</strong> testostérone biologiquement active.<br />

Tous ces dosages hormonaux seront <strong>de</strong> préférence<br />

réalisés le matin tôt. Une valeur pathologique doit faire l’objet<br />

d’un contrôle ultérieur.<br />

Dans la dysthyroïdie (tant hypo- que hyperthyroïdie) le<br />

trouble érectile peut constituer le motif <strong>de</strong> consultation,<br />

surtout chez le patient âgé qui présente rarement les symptômes<br />

classiques. <strong>Le</strong> dosage <strong>de</strong> la TSH ultrasensible suffit à<br />

affirmer l’euthyroïdie, sauf en cas <strong>de</strong> contamination iodée<br />

comme lors <strong>de</strong> la prise d’Amiodarone.<br />

L’hyperprolactinémie inhibe la sécrétion <strong><strong>de</strong>s</strong> gonadotrophines<br />

et influence également directement la réponse aux<br />

stimuli sexuels. La prolactinémie doit être déterminée le matin,<br />

<strong>de</strong> préférence plusieurs fois à 15 minutes d’intervalle afin<br />

d’éliminer l’influence du stress. Ce n’est qu’en cas <strong>de</strong> valeurs<br />

élevées <strong>de</strong> manière répétée qu’une imagerie hypophysaire sous<br />

forme <strong>de</strong> résonance magnétique sera proposée au patient afin<br />

<strong>de</strong> rechercher un adénome pituitaire.<br />

L’insuffisance rénale chronique provoque plusieurs<br />

désordres endocriniens pouvant expliquer l’apparition<br />

d’impuissance : hyperprolactinémie, majoration <strong><strong>de</strong>s</strong> taux <strong>de</strong><br />

LH et d’œstradiol accompagnée <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong> la<br />

testostéronémie. L’hyperparathyroïdie secondaire serait<br />

également incriminée, <strong>de</strong> même que les antihypertenseurs, la<br />

neuropathie autonome et la déplétion volémique pendant les<br />

séances <strong>de</strong> dialyse.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

En conclusion, tout patient consultant pour trouble érectile<br />

<strong>de</strong>vra faire l’objet d’une mise au point endocrinologique.<br />

L’anamnèse, l’examen clinique et le bilan hormonal orienteront<br />

vers la présence ou non d’une maladie endocrinienne. Si tel est<br />

le cas, le traitement étiologique <strong>de</strong> celle-ci <strong>de</strong>vra être entamé<br />

avant <strong>de</strong> proposer un traitement médicamenteux ou chirurgical<br />

<strong>de</strong> l’impuissance.<br />

Tableau – Causes <strong><strong>de</strong>s</strong> troubles érectiles<br />

Vasculaires<br />

• Athérosclérose<br />

• Diabète sucré<br />

Neurogènes<br />

• AVC<br />

• SEP<br />

• Epilepsie temporale<br />

• Traumatismes crâniens ou rachidiens<br />

• Neuropathie autonome (diabète)<br />

Psychogènes<br />

• Dépression<br />

• Anxiété<br />

Endocriniennes<br />

• Hypogonadisme (déficit en androgènes ou excès<br />

d’œstrogènes)<br />

• Dysthyroïdie<br />

• Hyperprolactinémie<br />

• Hyperparathyroïdie secondaire<br />

Locales<br />

• Maladie <strong>de</strong> La Peyronie<br />

• Traumatismes<br />

• Carcinome <strong>de</strong> la verge<br />

Médicamenteuses<br />

• Psychotropes, digitale, antihypertenseurs, anti-H2,<br />

agonistes ou antagonistes <strong><strong>de</strong>s</strong> neurotransmetteurs<br />

(anticholinergiques, bêta-bloquants), anti-androgènes,<br />

corticoï<strong><strong>de</strong>s</strong>, …<br />

Toxiques<br />

• Nicotine, alcool, marihuana, cocaïne, héroïne,<br />

amphétamines<br />

n°1 octobre 2002 | 19


DOSSIER<br />

L’HOMME VIEILLISSANT<br />

En <strong>de</strong>hors du contexte <strong>de</strong> mise au point endocrinologique, c’est en<br />

janvier 1999 que j’entendis parler pour la première fois <strong>de</strong> la DHEA dans le<br />

cadre <strong>de</strong> son éventuelle utilisation comme « hormone <strong>de</strong> jouvence ».<br />

Il s’agissait d’une très sérieuse conférence du Professeur Baulieu, membre du<br />

Collège <strong>de</strong> France et spécialiste <strong>de</strong> la DHEA, dans le cadre <strong><strong>de</strong>s</strong> Journées <strong>de</strong> biologie clinique Necker-Institut Pasteur. Cette conférence<br />

était présentée dans les termes suivants par les organisateurs : « Ralentir le vieilllissement, le vieux rêve <strong>de</strong> l’homme : un stéroï<strong>de</strong> ,<br />

la DHEA, pourra-t-il provoquer cet effet ? »<br />

Qu’en est –il aujourd’hui ?<br />

Brefs rappels <strong>de</strong> physiologie<br />

La DHEA ou déhydroépiandrostérone est un stéroï<strong>de</strong><br />

produit par les cortico-surrénales, sous le contrôle <strong>de</strong> l’ACTH.<br />

Il s’agit d’un précurseur androgénique et dans une moindre<br />

mesure oestrogénique.<br />

La DHEA existe dans le plasma humain sous <strong>de</strong>ux formes :<br />

la forme libre et la forme sulfoconjuguée DHEA-S.<br />

<strong>Le</strong>s concentrations les plus élevées s’observent entre 18 et<br />

45 ans puis décroissent avec l’âge.<br />

<strong>Le</strong>s taux plasmatiques varient considérablement dans une<br />

même tranche d’âge. Il existe un rythme circadien ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

variations intra-individuelles parfois importantes.<br />

Dosages<br />

La GC/MS (chromatographie en phase gazeuse avec<br />

détection en spectrométrie <strong>de</strong> masse) représente la technique<br />

<strong>de</strong> référence mais est quasi impossible à mettre en œuvre en<br />

pratique quotidienne. Il existe cependant plusieurs trousses <strong>de</strong><br />

type « métho<strong>de</strong> immunologique » sur le marché, assez faciles à<br />

mettre en œuvre. L’interprétation <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats <strong>de</strong>vra cependant<br />

tenir compte <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> dosage.<br />

Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible actuellement <strong>de</strong><br />

déterminer une concentration plasmatique en <strong>de</strong>ça <strong>de</strong> laquelle<br />

un déficit justifierait un traitement substitutif.<br />

20 | n°1 octobre 2002<br />

DHEA –<br />

hormone<br />

<strong>de</strong> jouvence ?<br />

Dr A. Veys<br />

Biologie clinique<br />

Efficacité<br />

On ne dispose actuellement que d’une seule gran<strong>de</strong> étu<strong>de</strong><br />

d’envergure (Baulieu et all PNAS,2000,97 : 4279-84) qui a<br />

comparé à un an et en double aveugle les effets <strong>de</strong> l’administration<br />

<strong>de</strong> 50 mg/j <strong>de</strong> DHEA versus placebo chez 280 sujets.<br />

Cette étu<strong>de</strong> n’a pas mis en évi<strong>de</strong>nce d’efficacité au niveau du<br />

critère principal <strong>de</strong> bien-être, même si <strong><strong>de</strong>s</strong> pistes mériteraient <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ultérieures.<br />

La DHEA a montré un intérêt potentiel dans le cas <strong>de</strong> certaines<br />

insuffisances surrénaliennes et présenterait également <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

indications en cas <strong>de</strong> lupus. Si ceci <strong>de</strong>vait se confirmer, cela ferait<br />

entrer la DHEA dans la catégorie <strong><strong>de</strong>s</strong> médicaments, ce qui<br />

<strong>de</strong>vrait, via l’enregistrement en tant que tel, résoudre les problèmes<br />

<strong>de</strong> qualité pharmacologique mentionnés plus bas.<br />

Toxicité et effets secondaires<br />

Il n’a pas été mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> toxicité ou d’effets<br />

secondaires préoccupants à la dose <strong>de</strong> 50 mg/j habituellement<br />

utilisée.<br />

Une baisse significative du cholestérol-HDL est retrouvée<br />

non seulement dans l’étu<strong>de</strong> sus-mentionnée mais également<br />

dans d’autres étu<strong><strong>de</strong>s</strong>. Cette baisse du cholestérol-HDL pourrait<br />

se traduire par une augmentation du risque cardio-vasculaire.


La DHEA étant un précurseur androgénique et oestrogénique,<br />

le risque <strong>de</strong> stimulation <strong>de</strong> cancers hormono-dépendants<br />

(prostate, sein…), surtout en cas <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> longue durée,<br />

doit être pris en considération. L’association <strong>de</strong> la DHEA à un<br />

traitement hormonal substitutif chez la femme ménopausée<br />

pourrait en outre renforcer ce risque.<br />

Qualité pharmacologique<br />

La DHEA est autorisée <strong>de</strong>puis 1994 aux Etats-Unis comme<br />

complément alimentaire mais n’a pas reçu d’autorisation <strong>de</strong><br />

marché comme médicament.<br />

«<strong>Le</strong> statut légal <strong>de</strong> la DHEA en Belgique est celui d’une<br />

hormone qui répond à la définition du médicament telle que<br />

précisée à l’article 1er <strong>de</strong> la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments.<br />

Sa commercialisation est donc soumise à l’obtention<br />

d’une autorisation <strong>de</strong> mise sur le marché. Aucun médicament à<br />

base <strong>de</strong> DHEA n’a actuellement cette autorisation en Belgique.<br />

Toutefois, la DHEA peut être prescrite par un mé<strong>de</strong>cin sous<br />

forme d’une préparation magistrale réalisée par un pharmacien<br />

d’officine à partir d’une matière première qui doit être<br />

accompagnée d’un certificat d’analyse d’un laboratoire agréé. »<br />

(cfr. Avis et recommandations Académie Royale <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong><br />

Belgique 23/03/2002».<br />

La question <strong>de</strong> savoir si les fournisseurs i<strong>de</strong>ntifiés à ce jour<br />

peuvent fournir <strong><strong>de</strong>s</strong> garanties suffisantes quant à leurs produits,<br />

notamment en matière d’impuretés, reste ouverte. Une bala<strong>de</strong><br />

sur le web est à la fois instructive et sidérante. On y retrouve<br />

un véritable « bollewinkel » en vente libre et sans aucune<br />

réglementation <strong>de</strong> produits anti-vieillissement variés, <strong>de</strong> profils<br />

biologiques divers etc… Certains produisent <strong><strong>de</strong>s</strong> certificats<br />

d’analyse pour leurs produits mais la dénomination <strong>de</strong> l’agence<br />

ayant émis le certificat n’est pas lisible…<br />

Conclusions<br />

Au vu <strong><strong>de</strong>s</strong> connaissances actuelles, l’utilisation <strong>de</strong> la DHEA<br />

comme « hormone <strong>de</strong> jouvence » me paraît plus relever d’une<br />

version mo<strong>de</strong>rne et chimique du mythe <strong>de</strong> Faust que d’une<br />

réalité scientifique.<br />

<strong>Le</strong>s conclusions <strong>de</strong> l’Adémie Royale <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine sont très<br />

claires : « l’utilisation <strong>de</strong> la DHEA dans les troubles liés à la<br />

sénescence ne paraît pas défendable car son efficacité n’a<br />

pas été démontrée dans <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> contrôlées. »<br />

Celles <strong>de</strong> l’AFSSPS (Agence Française <strong>de</strong> Sécurité Sanitaire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Produits <strong>de</strong> Santé) dans son rapport du 03/07/2001 vont dans<br />

la même direction : « Il n’est pas possible <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r<br />

l’utilisation proposée aujourd’hui <strong>de</strong> la DHEA dans la lutte<br />

contre le vieillissement. »<br />

<strong>Le</strong> rapport complet <strong>de</strong> l’AFSSAPS, dont ce texte est<br />

largement inspiré, peut être trouvé à l’adresse suivante :<br />

“http://www.agmed.santé.gouv.fr”. Ce site remarquable<br />

constitue une véritable mine <strong>de</strong> renseignements .<br />

DIVERTISSEMENTS<br />

Pour les patients...<br />

«Introspection »<br />

au Théâtre-Poème<br />

Une pièce d’après<br />

Peter Handke,<br />

jouée par <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes<br />

atteintes <strong>de</strong> troubles mentaux<br />

Cette pièce <strong>de</strong> théâtre,<br />

jouée par les patients <strong>de</strong><br />

l’hôpital <strong>de</strong> jour psychiatrique<br />

du site St-Michel, a attiré un grand nombre <strong>de</strong><br />

spectateurs durant 5 représentations.<br />

<strong>Le</strong>s 4 mois <strong>de</strong> répétition furent une expérience<br />

passionnante pour les patients. <strong>Le</strong>ur entourage, leur<br />

mé<strong>de</strong>cin, ont déjà senti tout le bien que leur apporte<br />

cette expérience théâtrale unique.<br />

Comme pour les acteurs « professionnels », le plus dur<br />

ne fut pas <strong>de</strong> mémoriser la pièce, mais d’en prendre<br />

possession, <strong>de</strong> l’ « interpréter », <strong>de</strong> l’incarner.<br />

Belle réussite... ce pari ambitieux <strong>de</strong> Pascale<br />

Champagne (psychologue sur le site St-Michel) qui a<br />

travaillé la mise en scène avec Sue Blackwell et<br />

Fabienne Crommelynck, toutes <strong>de</strong>ux comédiennes.<br />

... les mé<strong>de</strong>cins<br />

et le personnel<br />

<strong>Le</strong>s Cliniques <strong>de</strong> l’Europe<br />

ont organisé leur 3ième<br />

mégatournoi <strong>de</strong> tennis.<br />

Mé<strong>de</strong>cins, personnel infirmier et personnel<br />

administratif se sont rencontrés pendant un tournoi<br />

qui a duré plus <strong>de</strong> 6 heures !<br />

<strong>Le</strong>s supporters ne<br />

manquaient pas au<br />

ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Une après-midi et<br />

soirée conviviale aussi<br />

bien pour les sportifs<br />

que pour les nonsportifs...<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 21


In electro veritas<br />

B. Deruyter<br />

Cardiologue – Rythmologue<br />

2 histoires <strong>de</strong> flutter<br />

Mr. W.A. a 68 ans. Il a présenté par le passé plusieurs épiso<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong> Fibrillation Auriculaire et <strong>de</strong> Flutter Atrial typique. Par 2 fois,<br />

l’arythmie a nécessité une cardioversion électrique. Traité<br />

par Propafénone 150 mg 3 fois par jour, le patient est<br />

asymptomatique en rythme sinusal <strong>de</strong>puis 1 an. Depuis <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

années, son ECG présente un bloc <strong>de</strong> branche gauche complet.<br />

Consultant en urgence pour récidive <strong>de</strong> palpitations, le patient est<br />

inquiet car, selon lui, « il ne s’agit pas <strong>de</strong> la même chose que lors <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

précé<strong>de</strong>nts accès <strong>de</strong> tachyarythmie ». Au moindre effort en effet,<br />

il dit ressentir un malaise angoissant avec présyncope et impression<br />

<strong>de</strong> mort imminente. Il ne se plaint pas <strong>de</strong> douleur thoracique.<br />

Mr. H.R. a 44 ans. Il présente un premier épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> Flutter<br />

atrial typique il y a quelques mois. Peu invalidé par l’arythmie,<br />

il refuse la cardioversion électrique qui lui est alors proposée et<br />

«s’automédique » avec un <strong><strong>de</strong>s</strong> comprimés <strong>de</strong> propafénone <strong>de</strong> son<br />

épouse, laquelle est parfaitement équilibrée par la prise<br />

quotidienne <strong>de</strong> cette drogue en prévention <strong>de</strong> récidives <strong>de</strong><br />

FA paroxystique. L’arythmie se termine rapi<strong>de</strong>ment et Mr. H.R. se<br />

félicite d’avoir échappé à la cardioversion électrique. Récemment,<br />

il présente à nouveau <strong><strong>de</strong>s</strong> palpitations régulières et, sans consulter,<br />

reprend du propafénone. L’arythmie ne cédant pas, il prend<br />

un second comprimé après quelques heures.<br />

TRACE D’ADMISSION DE Mr.W.A. (Tracé #1)<br />

Flutter 2/1 avec Bloc Br. Gauche<br />

22 | n°1 octobre 2002<br />

Lorsqu’il consulte en urgence, il se sent faible, au bord <strong>de</strong> la<br />

syncope, il est très dyspnéique et se plaint d’une gène thoracique<br />

diffuse. Sa fréquence cardiaque est très élevée et par moment<br />

supérieure à 280 par minute. De l’adénosine est injecté en salle<br />

d’urgence, confirmant le diagnostic.<br />

W.A. : TACHYCARDIE A QRS LARGES A L’EFFORT<br />

(Tracé #2)<br />

Flutter 2/1 à l’admission<br />

Passage en Flutter 1/1 à l’effort (Adrénaline),<br />

favorisé par l’antiarrythmique <strong>de</strong> la classe Ic<br />

Flutter 1/1<br />

Adénosine IV<br />

On<strong><strong>de</strong>s</strong> F<br />

TRACE D’ADMISSION DE Mr. H.R. ( Tracé #3 )


TRAITEMENT OPTIMAL POUR CES 2 PATIENTS ?<br />

Dans un premier temps, en urgence, le choix est dicté par la<br />

tolérance clinique et hémodynamique <strong>de</strong> l’arythmie.<br />

RALENTIR :au repos sous monitoring permanent <strong><strong>de</strong>s</strong> paramètres<br />

et notamment <strong>de</strong> l’ECG, le patient peut être stabilisé<br />

par diminution <strong>de</strong> la réponse ventriculaire au Flutter atrial.<br />

<strong>Le</strong>s drogues les plus efficaces pour ralentissement <strong>de</strong> la<br />

conduction AV sont les Bêta-Bloquants, le diltiazem et les<br />

dérivés <strong>de</strong> la Digitale.<br />

<strong>Le</strong> tracé #4 est enregistré après<br />

ralentissement <strong>de</strong> la fréquence<br />

ventriculaire par Bêta-Bloquant<br />

Après stabilisation clinique, il conviendra d’ INTERROMPRE<br />

l’arythmie.<br />

En cas <strong>de</strong> très mauvaise tolérance hémodynamique,<br />

une cardioversion électrique peut toujours être réalisée<br />

d’emblée. <strong>Le</strong> plus souvent, le rythme sinusal sera alors rétabli<br />

immédiatement car la macro-réentrée que constitue le Flutter<br />

atrial est très sensible à un choc, même <strong>de</strong> quelques dizaines <strong>de</strong><br />

joules seulement. Dans le cas où le patient est cliniquement et<br />

hémodynamiquement stable, la cardioversion sera différée,<br />

après évaluation du risque embolique, et/ou anticoagulation<br />

et/ou échographie transoesophagienne. La cardioversion<br />

électrique est la technique <strong>de</strong> 1er choix, et la plus efficace<br />

pour l’interruption du Flutter atrial. L’overdrive, par voie<br />

oesophagienne par exemple, est également efficace mais son<br />

taux <strong>de</strong> succès inférieur à celui du choc.<br />

L’étape suivante consistera en l’initiation d’un traitement afin<br />

<strong>de</strong> PREVENIR LES RECIDIVES. Deux options sont possibles :<br />

- médicamenteuses (antiarythmiques) : amiodarone, sotalol par<br />

exemple, éventuellement ceux <strong>de</strong> la classe Ic (flécaïni<strong>de</strong> ou<br />

propafénone) mais cette classe <strong>de</strong>vrait être évitée en cas<br />

<strong>de</strong> Flutter sauf en association avec un ralentisseur <strong>de</strong> la<br />

conduction AV, par exemple un Bêta-Bloquant, surtout si<br />

l’arythmie a tendance à « être conduite » rapi<strong>de</strong>ment.<br />

- l’ablation par radiofréquence constitue le traitement<br />

mo<strong>de</strong>rne du Flutter atrial typique. En cas d’arythmie récidivante,<br />

elle constitue la solution idéale, élégante et définitive.<br />

Dans le cas du Flutter typique, dû à une macro-réentrée dans<br />

l’oreillette droite, l’isthme entre la veine cave inférieure et<br />

l’anneau tricuspidien est une zone facile d’accès par voie<br />

fémorale veineuse, indispensable à la perpétuation du circuit,<br />

et dont l’interruption (création d’une ligne <strong>de</strong> bloc) par<br />

application <strong>de</strong> radiofréquence interrompt le flutter sans<br />

risque <strong>de</strong> BAV, lors d’une procédure <strong>de</strong>venue routinière,<br />

grevée d’une morbidité quasi nulle. Dans plus <strong>de</strong> 95 à 98 %<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cas, l’arythmie est non seulement interrompue, mais<br />

éradiquée sans risque <strong>de</strong> récidive et sans nécessité d’un<br />

traitement antiarythmique.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

Dans le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> 2 patients ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, ils ont bénéficié d’une<br />

stabilisation par Bêta-Bloquant suivie, dans une 2ème temps,<br />

d’une ablation par radiofréquence.<br />

Mr. W.A poursuivra un traitement par sotalol à petite dose,<br />

au vu <strong>de</strong> ses antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> FA. <strong>Le</strong> risque <strong>de</strong> récidive<br />

<strong>de</strong> FA est également plus faible, sous traitement, après<br />

ablation <strong>de</strong> l’isthme.<br />

Mr. H.R., n’ayant jamais présenté <strong>de</strong> FA, ne prend plus aucun<br />

antiarythmique.<br />

<strong>Le</strong>s 2 patients sont, à une très forte probabilité, définitivement<br />

débarrassés <strong>de</strong> leur Flutter.<br />

LECONS A RETENIR : LE FLUTTER<br />

DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE DU M.G.<br />

• <strong>Le</strong> Flutter atrial typique est dû à une macro-réentrée<br />

électrique dans l’oreillette droite, sorte <strong>de</strong> « court-circuit »<br />

tournant à 300 par minute et durant laquelle l’isthme<br />

cavo-tricuspidien est un passage obligé.<br />

• Si le Nœud Auriculo-Ventriculaire joue son rôle <strong>de</strong> « filtre »<br />

ou <strong>de</strong> « goulot d’étranglement », la fréquence rapi<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

oreillettes est souvent transmise aux ventricules 1 fois sur 2,<br />

sur 3 ou sur 4. <strong>Le</strong> pouls sera alors régulier à 150, 100 ou 75 par<br />

minute.<br />

• <strong>Le</strong>s antiarythmiques <strong>de</strong> la Classe Ic peuvent favoriser le<br />

passage rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’activité atriale accélérée, éventuellement<br />

1 fois sur 1, les ventricules suivants alors 300 fois par minute.<br />

• <strong>Le</strong>s Bêta-Bloquants, le diltiazem et les dérivés <strong>de</strong> la digitale<br />

sont les meilleurs « ralentisseurs » au niveau du Nœud AV.<br />

• L’adénosine, injecté sous Monitoring <strong>de</strong> L’ECG en milieu<br />

hospitalier avec réanimation cardiaque disponible interrompt<br />

brièvement la conduction AV et dévoile les « <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> scie » ou<br />

on<strong><strong>de</strong>s</strong> F battant à 300 par minute dans les oreillettes.<br />

• Flutter et Fibrillation auriculaire sont <strong><strong>de</strong>s</strong> arythmies<br />

«cousines » et parfois, sous l’influence d’un antiarythmique, la<br />

FA peut « s’organiser en Flutter »<br />

• Pour interrompre un Flutter, le choc électrique est la métho<strong>de</strong><br />

la plus efficace. <strong>Le</strong>s antiarythmiques sont nettement moins<br />

efficaces.<br />

• L’ablation par radiofréquence est le traitement idéal et<br />

définitif dans le cas du Flutter typique « <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> scie en DII,<br />

DIII et AVF ». La technique est <strong>de</strong>venue routinière, efficace<br />

dans plus <strong>de</strong> 95 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas. Elle débarrasse le patient <strong>de</strong><br />

son trouble du rythme sans nécessité <strong>de</strong> poursuite d’un<br />

antiarythmique. Il est raisonnable et éthique <strong>de</strong> proposer<br />

une ablation pour tout patient présentant un Flutter typique<br />

isthmodépendant et récidivant.<br />

n°1 octobre 2002 | 23


Erythème noueux<br />

Je t’ai<br />

dans la peau<br />

Cas clinique du Dr. Philippart<br />

Dermatologue<br />

Sites Ste-Elisabeth – 2 Alice<br />

Une jeune patiente <strong>de</strong> 26 ans présente au niveau du membre inférieur gauche un vaste placard érythémateux, douloureux et infiltré,<br />

en extension progressive <strong>de</strong>puis trois semaines. La lésion a débuté par un petit papulo nodule pris au départ pour une piqûre d’insecte.<br />

Un traitement antihistaminique, prescrit initialement par le mé<strong>de</strong>cin traitant n’a pas amélioré la symptomatologie. Devant l’extension<br />

centrifuge progressive <strong>de</strong> la plaque, un traitement antibiotique est instauré, sans résultat. L’apparition d’une <strong>de</strong>uxième lésion similaire à<br />

la face interne du genou, accompagnée d’un oedème <strong>de</strong> la cheville, motive la consultation en <strong>de</strong>rmatologie.<br />

L’anamnèse nous apprend<br />

que peu avant l’éruption, une<br />

amygdalite à minima s’est déclarée.<br />

Hormis le traitement prescrit, il n’y a<br />

pas <strong>de</strong> prise médicamenteuse.<br />

<strong>Le</strong>s examens biologiques ne<br />

montrent rien <strong>de</strong> particulier. <strong>Le</strong>s<br />

ASLO ne sont pas augmentées,<br />

il n’y a pas <strong>de</strong> syndrome<br />

inflammatoire. <strong>Le</strong> frottis <strong>de</strong> gorge<br />

est normal. La radiographie <strong>de</strong><br />

thorax est normale, permettant<br />

d’exclure une sarcoïdose.<br />

L’érythème noueux est une<br />

hypo<strong>de</strong>rmite nodulaire, la plus<br />

fréquente <strong><strong>de</strong>s</strong> hypo<strong>de</strong>rmites nodulaires aiguës. Elle survient plus<br />

souvent chez la femme entre 25 et 40 ans.<br />

<strong>Le</strong> tableau est assez stéréotypé, présentant une phase prodromale<br />

<strong>de</strong> 3 à 6 jours marquée par <strong>de</strong> la fièvre, <strong><strong>de</strong>s</strong> arthralgies, une altération<br />

<strong>de</strong> l’état général et souvent une infection buccopharyngée.La phase<br />

d’état lui succè<strong>de</strong>, caractérisée par l’apparition <strong>de</strong> nouures bilatérales,<br />

non symétriques, <strong>de</strong> 1 à 4 cm, douloureuses à la palpation avec<br />

exacerbation <strong>de</strong> la douleur à l’orthostatisme et oedème <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

chevilles. Vient ensuite la phase <strong>de</strong> régression spontanée, accélérée<br />

par le repos, où les nouures prennent un aspect contusiforme bleu<br />

et jaunâtre jusqu’à la disparition sans séquelle.<br />

L’érythème noueux évolue souvent en poussées, favorisées par<br />

l’orthostatisme, pouvant s’échelonner en 4 à 8 semaines.<br />

<strong>Le</strong> bilan étiologique doit être orienté en fonction <strong>de</strong> l’anamèse et<br />

doit rechercher les causes courantes :<br />

- une sarcoïdose<br />

- une infection streptococcique<br />

- une origine médicamenteuse,difficile à prouver,les AINS et les ATB<br />

étant souvent prescrits dans la phase prodromique<br />

- une yersiniose<br />

- une poussée d’enthéropathie chronique<br />

24 | n°1 octobre 2002<br />

L’examen clinique à ce<br />

sta<strong>de</strong> est caractéristique<br />

d’un érythème noueux.<br />

<strong>Le</strong> traitement repose sur le repos et les antipyrétiques<br />

associés à l’iodure <strong>de</strong> potassium.<br />

Dans notre observation, l’érythème noueux<br />

n’est pas apparu <strong>de</strong> manière aussi stéréotypée,<br />

la lésion initiale se résumant à une nouure unique<br />

qui par extension centrifuge s’est transformée en large plaque<br />

indurée, avant que <strong>de</strong>ux autres lésions ne se développent l’une<br />

homolatérale, l’autre contralatérale. Cet aspect inhabituel a fait<br />

errer le diagnostic à ses débuts. Par contre une infection<br />

buccopharyngée semble bien à l’origine <strong>de</strong> cet érythème<br />

noueux puisqu’une nouvelle amygdalite avec sinusite, accompagnée<br />

d’une poussée inflammatoire <strong><strong>de</strong>s</strong> lésions s’est déclarée<br />

15 jours après la prise en charge <strong>de</strong> la patiente, la contraignant<br />

à reprendre <strong><strong>de</strong>s</strong> antibiotiques. L’évolution a, ensuite, été spontanément<br />

résolutive.<br />

Equipe <strong>de</strong> Dermatologie<br />

Sites Ste-Elisabeth et 2 Alice<br />

tél : 02/373.17.20<br />

Dr. V.Van Den Haute<br />

Dr. F.Aupaix<br />

Dr. G. Philippart<br />

Site St-Michel<br />

tél 02/737.84.55<br />

Dr. B.Follet<br />

Dr. AF. <strong>Le</strong>clerc<br />

Dr. I. Tromme


<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

A quoi<br />

sert cette machine ?<br />

P. Jonard<br />

Site Ste-Elisabeth<br />

<strong>Le</strong> PET scan (positron emission tomography) au Fluoro-déoxy-glucose (FDG) est une<br />

technique d’imagerie fonctionnelle qui permet d’évaluer le métabolisme du glucose en<br />

utilisant un analogue, le FDG. <strong>Le</strong>s cellules malignes présentent une augmentation du<br />

nombre <strong>de</strong> protéines nécessaires (GLUT 1) au transport intracellulaire <strong>de</strong> glucose et une<br />

augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> enzymes contrôlant la glycolyse. Ces cellules vont donc montrer une<br />

augmentation <strong>de</strong> la fixation du FDG en comparaison aux tissus normaux.<br />

Dans une moindre mesure, les cellules inflammatoires fixent le FDG.<br />

<strong>Le</strong> cerveau et le myocar<strong>de</strong> utilisent le glucose comme principal substrat métabolique. C’est<br />

pourquoi cette technique est également utilisée pour étudier le métabolisme <strong>de</strong> ces organes.<br />

n°1 octobre 2002 | 25


Indications<br />

non-oncologiques<br />

Cardiologie<br />

<strong>Le</strong> PET scan va détecter la viabilité myocardique après<br />

infarctus du myocar<strong>de</strong>. Une zone viable est définie comme une<br />

zone hypoperfusée mais dont le métabolisme est conservé.<br />

On parle également <strong>de</strong> myocar<strong>de</strong> hibernant.<br />

Neurologie<br />

Cette technique permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong> zones<br />

épileptogènes, elle permet également un diagnostic précoce<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> démences dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.<br />

Autres indications<br />

Dans plusieurs indications <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine interne générale<br />

(syndrome inflammatoire, maladies systémiques, altération <strong>de</strong><br />

l’état général) et pour la recherche <strong>de</strong> foyers infectieux (ostéite,<br />

abcès profond, …) cette technique montre un intérêt certain.<br />

Indications<br />

en oncologie<br />

Introduction<br />

L’utilité clinique du PET scan est établie dans un très grand<br />

nombre d’affections néoplasiques. Cette technique est complémentaire,<br />

ou remplace dans certains cas, l’imagerie classique par<br />

scanner, RMN ou scintigraphie. Alors que les techniques radiologiques<br />

utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong> critères morphologiques (principalement la<br />

taille) pour déterminer la nature maligne ou bénigne <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes<br />

lésions, le PET scan au FDG, quant à lui, utilise <strong><strong>de</strong>s</strong> critères<br />

métaboliques, ces critères étant plus précoces. En d’autres termes<br />

cette technique permet une « biopsie métabolique » <strong><strong>de</strong>s</strong> tissus.<br />

Cette technologie permet <strong>de</strong> déceler, au niveau <strong>de</strong> l’ensemble du<br />

corps, le caractère bénin ou malin d’une tumeur. Elle permet<br />

également une meilleure stadification loco-régionale ou à distance.<br />

Globalement les valeurs <strong>de</strong> sensibilité, <strong>de</strong> spécificité ainsi que<br />

<strong>de</strong> valeur prédictive positive et <strong>de</strong> valeur prédictive négative<br />

varient <strong>de</strong> 80 à 100%. Ces valeurs sont toujours supérieures à<br />

l’imagerie classique (CT-Scan, RMN, scintigraphie, …).<br />

26 | n°1 octobre 2002<br />

Il est bien démontré, par <strong>de</strong> nombreuses publications scientifiques,<br />

que la réalisation d’un PET scan entraînera une modification<br />

(à la hausse ou à la baisse) <strong>de</strong> la stadification <strong>de</strong> la maladie<br />

cancéreuse dans plus <strong>de</strong> 30 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas. Cette modification aura un<br />

impact direct sur la prise en charge thérapeutique (chirurgie,<br />

chimiothérapie,radiothérapie) dans 20 à 70% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas selon le type<br />

<strong>de</strong> tumeurs.<br />

De plus, le rapport coût-efficacité plai<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> cette<br />

technique par rapport aux techniques dites « classiques ».<br />

Il existe cependant quelques limitations à cette technique :<br />

- les principales causes <strong>de</strong> faux positifs sont : la présence <strong>de</strong><br />

tissus inflammatoires (anthraco-silicose, sarcoïdose, maladie <strong>de</strong><br />

Wegener, inflammation post-radique …) et les processus<br />

infectieux (mycobactériose, abcès, …).<br />

- les principales causes <strong>de</strong> faux négatifs sont : la petite taille <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

lésions (le seuil <strong>de</strong> détection <strong><strong>de</strong>s</strong> caméras mo<strong>de</strong>rnes est<br />

d’environ 5 à 8 mm), certaines tumeurs à faible métabolisme<br />

(tumeur carcinoï<strong>de</strong>, carcinome bronchiolo-alvéolaire, …).<br />

<strong>Le</strong> diagnostic différentiel<br />

entre une lésion bénigne ou maligne<br />

<strong>Le</strong> diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong> nodules pulmonaires solitaires était classiquement<br />

basé sur <strong><strong>de</strong>s</strong> arguments <strong>cliniques</strong> et radiologiques, la<br />

confirmation histologique étant faite par ponction transbronchique,<br />

transpariétale ou par exérèse chirurgicale. La spécificité <strong>de</strong><br />

ces techniques est très élevée (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 90 à 100%), mais le<br />

ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ces techniques est variable et surtout elles sont<br />

grevées d’une certaine morbidité : hémoptysies (5 à 8 %),<br />

pneumothorax (15-20 %). Etant donné que 50 % <strong><strong>de</strong>s</strong> nodules<br />

sont bénins, le dogme d’un abord invasif systématique peut être<br />

rediscuté, les apports du PET scan étant bien documentés.<br />

La sensibilité est <strong>de</strong> 90 %, la spécificité <strong>de</strong> 85%, la valeur prédictive<br />

positive <strong>de</strong> 92%, la valeur prédictive négative <strong>de</strong> 95%. Compte<br />

tenu <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> valeur prédictive négative, si une lésion <strong>de</strong><br />

10-15 mm ne fixe pas le FDG,une abstention chirurgicale peut être<br />

proposée. Par contre, toute fixation du FDG nécessitera un bilan<br />

plus poussé ou invasif.<br />

De même, il s’avère parfois très difficile <strong>de</strong> faire le diagnostic<br />

différentiel entre une tumeur du pancréas et <strong><strong>de</strong>s</strong> foyers <strong>de</strong><br />

pancréatite chronique. <strong>Le</strong> PET scan montre, dans cette indication,<br />

une supériorité à toutes les autres techniques non invasives.<br />

Dans le diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong> nodules mammaires, les résultats <strong>de</strong> la<br />

littérature montrent un grand intérêt <strong>de</strong> cette technique. Ces<br />

performances sont supérieures à la RMN. La sensibilité est<br />

supérieure à la mammographie dans les seins <strong>de</strong>nses,<br />

mastosiques ou modifiés par une mastoplastie.<br />

La stadification initiale loco-régionale<br />

(status ganglionnaire) et à distance<br />

(métastase) d’une tumeur<br />

<strong>Le</strong> cancer broncho-pulmonaire est le meilleur exemple <strong>de</strong> l’intérêt<br />

du PET scan. Classiquement l’évaluation <strong>de</strong> l’envahissement<br />

ganglionnaire du médiastin est faite sur base du CT-Scan. A la valeur


seuil <strong>de</strong> 10mm, la sensibilité est <strong>de</strong> 80% mais la spécificité n’est que<br />

<strong>de</strong> 65%. La confirmation histologique par <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques invasives<br />

(ponction trans-bronchique, ponction trans-oesophagienne,<br />

médiastinoscopie) a une sensibilité <strong>de</strong> 93 % et une spécificité <strong>de</strong><br />

100%,mais ceci au prix d’une morbidité certaine.<strong>Le</strong> PET scan permet<br />

d’étudier cette extension avec une sensibilité et une spécificité <strong>de</strong> 85<br />

à 95 %. La valeur prédictive négative étant proche <strong>de</strong> 95%, l’absence<br />

<strong>de</strong> captation du FDG témoigne du non-envahissement tumoral<br />

ganglionnaire permettant d’envisager une chirurgie curative sans<br />

médiastinoscopie préalable. En cas <strong>de</strong> fixation du FDG, une<br />

confirmation par médiastinoscopie est obligatoire.<br />

Dans la recherche <strong>de</strong> métastases à distance, grâce à l’utilisation<br />

<strong>de</strong> caméras corps entier, le PET scan permet, en un examen, d’établir<br />

une véritable cartographie tumorale, à l’exception du cerveau.<br />

<strong>Le</strong> PET scan permet <strong>de</strong> détecter jusqu’à 30 % <strong>de</strong> métastases<br />

(osseuses ou viscérales) méconnues par l’imagerie classique.<br />

Dans le cancer pulmonaire, l’introduction du PET scan dans la<br />

stratégie diagnostique aboutit à une modification <strong>de</strong> la prise en<br />

charge thérapeutique dans 20 à 67 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas.<br />

Cette technique présente également un grand intérêt et est<br />

toujours supérieure à l’imagerie classique dans le bilan initial<br />

d’autres tumeurs : lymphomes, tumeurs mammaires, tumeurs du<br />

col et du corps <strong>de</strong> l’utérus, tumeurs <strong>de</strong> la sphère ORL, tumeurs <strong>de</strong><br />

l’œsophage, mélanomes, tumeurs du pancréas, ..<br />

<strong>Le</strong> diagnostic différentiel<br />

entre tissus résiduels cicatriciels ou néoplasiques<br />

<strong>Le</strong> PET scan permet souvent <strong>de</strong> faire le diagnostic différentiel<br />

entre une masse résiduelle nécrotique ou la persistance <strong>de</strong> tissus<br />

néoplasiques actifs après traitement (chimiothérapie et/ou radiothérapie).<br />

<strong>Le</strong> lymphome est le meilleur exemple <strong>de</strong> cette situation.<br />

La recherche <strong>de</strong> récidive précoce<br />

et la stadification d’une récidive prouvée<br />

<strong>Le</strong> PET scan est supérieur à toutes autres techniques <strong>de</strong>vant<br />

toute suspicion <strong>de</strong> récidive tumorale sur base d’une augmentation<br />

d’un marqueur ou sur base <strong>de</strong> l’imagerie.<br />

Par exemple dans le cancer du colon, le PET scan va modifier le<br />

management du patient dans près <strong>de</strong> 40% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas.<br />

L’évaluation thérapeutique<br />

La réalisation d’un PET scan précocement après chimiothérapie<br />

permet d’évaluer <strong>de</strong> la manière la plus fiable l’efficacité du<br />

traitement. De plus il permet <strong>de</strong> prédire l’efficacité du<br />

traitement à moyen et long terme.<br />

Cette indication est bien étudiée dans le cancer pulmonaire,<br />

le cancer du sein, le lymphome, mais également dans d’autres<br />

tumeurs.<br />

<strong>Le</strong> pronostic <strong>de</strong> la maladie<br />

L’intensité <strong>de</strong> captation du traceur permet, pour certaines<br />

tumeurs (lymphome, mésothéliome, …) <strong>de</strong> donner un pronostic<br />

quant à l’évolution <strong>de</strong> la maladie.<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe<br />

La planification d’un traitement<br />

par radiothérapie<br />

Cette technique permet <strong>de</strong> définir <strong>de</strong> manière précise les limites<br />

<strong>de</strong> la zone tumorale ou ganglionnaire. La co-registration avec<br />

le CT scan va encore améliorer les performances <strong>de</strong> cet examen.<br />

La localisation idéale d’un site <strong>de</strong> biopsie<br />

<strong>Le</strong> PET scan permet, par exemple en cas <strong>de</strong> tumeur<br />

partiellement nécrotique, <strong>de</strong> déterminer le site idéal <strong>de</strong> biopsie.<br />

La recherche d’une tumeur primitive<br />

Lorsqu’il existe une augmentation isolée d’un marqueur<br />

tumoral ou lorsque l’on découvre une métastase isolée d’origine<br />

inconnue, le PET scan permet <strong>de</strong> retrouver la tumeur primitive<br />

dans plus <strong>de</strong> 50 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas. Cette technique doit être privilégiée en<br />

première intention.<br />

Conclusions<br />

<strong>Le</strong> tableau 1 résume l’intérêt du PET scan dans la majorité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> indications courantes en oncologie. La littérature<br />

concernant cette technique est abondante et ces indications<br />

sont en continuelle évolution.<br />

Tableau 1 : résumé <strong><strong>de</strong>s</strong> principales indications<br />

(NR : non relevant, R : en phase <strong>de</strong> recherche)<br />

Tumeur Diagnostique Stadification Récidive Monitoring R/<br />

Cerveau + NR +++ R<br />

ORL ++ +++ +++ R<br />

Thyroï<strong>de</strong> + + +++ R<br />

Sein + ++ +++ +<br />

Poumon +++ +++ +++ +++<br />

Œsophage NR +++ +++ ++<br />

Colon-Rectum NR + +++ R<br />

Pancréas +++ +++ +++ R<br />

Ovaire NR + +++ +<br />

Utérus NR +++ +++ R<br />

Lymphome NR +++ +++ +++<br />

Mélanome NR +++ +++ R<br />

Sarcome + + + +<br />

Testicule NR + + +<br />

Surrénale +++ +++ +++ R<br />

En guise <strong>de</strong> conclusion, un éditorial paru dans le<br />

European Journal of Nuclear Medicine <strong>de</strong> septembre 2000<br />

intitulé :“Nuclear medicine in the next <strong>de</strong>ca<strong>de</strong>”disait, à propos<br />

du PET scan : “ It is likely that most nuclear <strong>de</strong>partments in<br />

Europe will gain access to PET technology in the next <strong>de</strong>ca<strong>de</strong>.<br />

PET whole-body imaging (with FDG and other ligands) could<br />

become a benchmark investigation for staging and restaging<br />

in a wi<strong>de</strong> range of malignancies. Failure to obtain such a study<br />

may become regar<strong>de</strong>d as malpractice.”<br />

n°1 octobre 2002 | 27


À VOS<br />

PLUMES<br />

<strong>Le</strong> Mot d’un généraliste !<br />

28 | n°1 octobre 2002<br />

Depuis plusieurs années, la direction <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques <strong>de</strong> l’Europe et les<br />

associations locales <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes ont instauré <strong><strong>de</strong>s</strong> contacts<br />

réguliers qui ont permis d’abor<strong>de</strong>r les problèmes rencontrés avec les<br />

services médicaux et/ou administratifs. Ces réunions, loin <strong>de</strong> se limiter à<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> discussions cordiales, ont toujours été suivies d’actions positives ou<br />

ont, à tout le moins, amélioré <strong><strong>de</strong>s</strong> situations plus délicates. Elles furent<br />

également l’occasion <strong>de</strong> développer <strong><strong>de</strong>s</strong> relations <strong>de</strong> confraternité entre<br />

généralistes et spécialistes travaillant au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong>.<br />

Parmi ces contacts privilégiés ainsi établis, soulignons le succès<br />

rencontré par les réunions scientifiques en ateliers. Pionniers, les ateliers<br />

<strong>de</strong> cardiologie en ont engendré d’autres (pneumologie, chirurgie).<br />

Ces rencontres préparées conjointement par <strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

généralistes ont très vite connu un énorme succès d’une part parce<br />

que les sujets traités correspondaient aux attentes <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>de</strong>cins<br />

généralistes. D’autre part, ils ont permis <strong>de</strong> mieux connaître les<br />

spécialistes et leur service.<br />

Lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière réunion avec la direction <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques, la tenue<br />

d’« ateliers <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques <strong>de</strong> l’Europe » a été mise à l’ordre du jour.<br />

Ceux-ci seraient pluridisciplinaires et auraient pour objectif d’informer<br />

les participants <strong><strong>de</strong>s</strong> nouveaux services et <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles techniques<br />

mis à disposition <strong>de</strong> nos patients.<br />

Dr. J.M. Merlin<br />

Mé<strong>de</strong>cin Généraliste<br />

Bienvenue à vos réflexions, vos questions, vos coups <strong>de</strong> cœur…<br />

Au plaisir <strong>de</strong> vous lire dans les prochains numéros !<br />

<strong>Le</strong> contenu <strong>de</strong> ce texte n’engage que la responsabilité <strong>de</strong> l’auteur.


Ateliers <strong>de</strong> PNEUMOLOGIE<br />

<strong>Le</strong> service <strong>de</strong> pneumologie <strong><strong>de</strong>s</strong> Cliniques <strong>de</strong> l’Europe organise, en<br />

collaboration avec les mé<strong>de</strong>cins généralistes, un séminaire qui se déroulera<br />

le samedi 16 novembre 2002 à 13h30.<br />

<strong>Le</strong>s sujets abordés seront:<br />

Atelier 1 : Dépistage du néo bronchique, actualités diagnostiques<br />

Atelier 2 : Atelier pratique <strong>de</strong> radiodiagnostic<br />

Atelier 3 : Dépistage par spirométrie au domicile du généraliste<br />

Atelier 4 : Actualités thérapeutiques<br />

Vous pouvez, dès à présent, confirmer votre présence en téléphonant au<br />

02/373.16.89<br />

Ateliers <strong>de</strong> MÉDECINE INTERNE<br />

Depuis plusieurs années, le service <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Interne du site St-Michel,<br />

organise une réunion mensuelle avec les mé<strong>de</strong>cins généralistes.<br />

Quand ?<br />

Ce staff a lieu le premier mercredi du<br />

mois d’octobre à juin : <strong>de</strong> 12h à 14h.<br />

Où ?<br />

Site St-Michel, rue <strong>de</strong> Linthout 150,<br />

1040 Bruxelles. Salle <strong>de</strong> réunion<br />

(5 ème étage).<br />

Accréditation ?<br />

Ce staff est accrédité pour 10 Unités <strong>de</strong><br />

Formation Continue.<br />

Programme<br />

6 novembre 2002<br />

Influence d’un traitement anti-hypertenseur<br />

sur la fonction cognitive et la prévention<br />

<strong>de</strong> la démence chez la personne<br />

âgée.<br />

Dr. I. Capron – Neurologie.<br />

4 décembre 2002<br />

Usage rationnel <strong><strong>de</strong>s</strong> antibiotiques dans<br />

les infections respiratoires basses.<br />

Dr. P. Gris – Pneumologie (accréditation<br />

en éthique et économie).<br />

ÉVÉNEMENTS<br />

A NE PAS MANQUER<br />

Chaque premier<br />

mercredi du mois :<br />

STAFF DE MEDECINE<br />

INTERNE<br />

sur le Site St-Michel<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 29


Cardiologie<br />

DANS<br />

LE COLLIMATEUR<br />

<strong>Le</strong>s cardiologues travaillent au sein<br />

d’une structure intégrée qui offre une<br />

large gamme <strong>de</strong> prestations 24h sur 24h<br />

en étroite collaboration avec les services<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Urgences, <strong><strong>de</strong>s</strong> Soins Intensifs et <strong>de</strong> la<br />

Chirurgie Cardiovasculaire.<br />

<strong>Le</strong>s salles <strong>de</strong> cathétérisme cardiaque<br />

sont en effet accessibles en permanence<br />

aux patients admis via les Urgences.<br />

30 | n°1 octobre 2002<br />

La vocation du Service – bilingue – est<br />

d’offrir, à partir <strong>de</strong> la cardiologie générale<br />

pratiquée par chacun, l’éventail le<br />

plus complet possible <strong>de</strong> compétences<br />

propres permettant la prise en charge<br />

globale du patient <strong>de</strong>puis son<br />

admission jusqu’à son retour à domicile,<br />

et ceci pour l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> pathologies<br />

cardiovasculaires.<br />

<strong>Le</strong>s cardiologues <strong><strong>de</strong>s</strong> sites Ste-Elisabeth et 2 Alice<br />

4<br />

1<br />

3<br />

1. Dr. F.DE MAN<br />

Cardiologie générale,<br />

Cathétérisme cardiaque,<br />

Cardiologie interventionnelle<br />

2. Dr. B.DERUYTER<br />

Cardiologie générale,<br />

Rythmologie,<br />

Electrophysiologie<br />

6<br />

5<br />

2<br />

3. Dr.T. DIKRANIAN<br />

Cardiologie générale,<br />

Imagerie cardiaque,<br />

CT-Scan – Echographie<br />

4. Dr. E. HAINE<br />

Cardiologie générale,<br />

Cathétérisme cardiaque,<br />

Cardiologie interventionnelle,<br />

Echographie pédiatrique<br />

5. Dr. J.P.MELCHIOR<br />

Cardiologie générale,<br />

Cathétérisme cardiaque,<br />

Cardiologie interventionnelle<br />

6. Dr. I.VLASSAK<br />

Cardiologie générale,<br />

Imagerie cardiaque,<br />

Echographie,<br />

Echographie pédiatrique<br />

La structure du Département a en<br />

effet permis le développement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

techniques les plus récentes dans<br />

les différents domaines <strong>de</strong> la Cardiologie<br />

(rythmologie, électrophysiologie,<br />

cardiologie interventionnelle, échographie,<br />

imagerie médicale...).<br />

Certaines <strong>de</strong> ces activités sont réalisées<br />

en collaboration avec <strong><strong>de</strong>s</strong> consultants<br />

externes qui travaillent également aux<br />

Cliniques <strong>de</strong> l’Europe :<br />

Prof. J.Renkin<br />

(cardiologie interventionnelle)<br />

Prof. Ph. Noirhomme<br />

(chirurgie cardiaque)<br />

Prof. El Khoury<br />

(chirurgie cardiaque)<br />

<strong>Le</strong>s cardiologues<br />

du site St-Michel<br />

1. Dr. C. BACHY<br />

Cardiologie générale<br />

2. Dr. M. DETHY<br />

Cardiologie générale,<br />

Revalidation cardiaque<br />

3. Dr. B. DEWIT<br />

Cardiologie générale<br />

4. Dr. E. NGANDO<br />

Cardiologie générale<br />

et interventionnelle<br />

5. Dr. P. VANDERGOTEN<br />

Cardiologie<br />

générale et<br />

interventionnelle<br />

4<br />

3<br />

5<br />

2<br />

1


Radiothérapie-Oncologie<br />

1. Dr. M. Debecker<br />

Radiothérapie<br />

2. Dr. M. Chaltin<br />

Radiothérapie<br />

3. Dr. C. Salembier<br />

Radiothérapie –<br />

Brachythérapie<br />

4. Dr. C. Dubois<br />

Hématologie – Oncologie<br />

5. Dr. D. Verhulst<br />

Oncologie - Hématologie<br />

CYBER<br />

OSCOOP<br />

Protocoles par le NET !<br />

<strong>Le</strong>s services <strong>de</strong> Radiologie, <strong>de</strong> Laboratoire <strong>de</strong><br />

Biologie Clinique et <strong>de</strong> Cyto-histo-pathologie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Cliniques <strong>de</strong> l’Europe (tous sites), envoient leurs<br />

protocoles sur le serveur Médibridge,à <strong><strong>de</strong>s</strong>tination <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

mé<strong>de</strong>cins utilisant HEALTH ONE ou MEDIDOC.<br />

Si vous souhaitez les recevoir, envoyez-nous un mail<br />

à l’adresse : PSTERNO@CLINIQUESDELEUROPE.BE en<br />

nous mentionnant votre nom et votre logiciel, ou<br />

prenez contact avec le service informatique au<br />

n° 02/373.18.66.<br />

<strong>Le</strong>s protocoles continueront à vous être envoyés par la<br />

poste.<br />

Certains utilisateurs <strong>de</strong>vront également prendre<br />

contact avec leur fournisseur <strong>de</strong> logiciel pour modifier<br />

la configuration <strong>de</strong> leur programme.<br />

<strong>Le</strong>s périphériques médicaux<br />

assistés par ordinateur –<br />

une nouvelle philosophie<br />

<strong>de</strong> travail ?<br />

<strong>Le</strong>s progrès <strong>de</strong> la miniaturisation, <strong>de</strong> la digitalisation<br />

électronique,ainsi que les apports liés à l’informatique et<br />

aux moyens <strong>de</strong> communication mo<strong>de</strong>rnes au service<br />

<strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine, permettent aujourd’hui <strong>de</strong> construire<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> équipements biotechnologiques <strong>de</strong> plus en plus<br />

nombreux et performants. <strong>Le</strong>urs buts sont divers :<br />

le dépistage, le diagnostic et le suivi thérapeutique.<br />

Ces moyens, encore insoupçonnés il y a 5 ans, sont<br />

aujourd’hui à la portée <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine générale, en<br />

cabinet comme en visite et malgré leur miniaturisation<br />

et leur sophistication extrême. Ils restent cependant très<br />

conviviaux et peu coûteux.<br />

Cependant, s’il est vrai que l’avenir appartient désormais<br />

au matériel médical portable, il est également vrai que<br />

le stockage, la gestion et surtout la recherche <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

informations archivées, en provenance <strong><strong>de</strong>s</strong> applications<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 31


CYBER<br />

OSCOOP<br />

médico-techniques, <strong>de</strong>viennent une<br />

véritable problématique. Qu’allez-vous<br />

faire <strong>de</strong> toutes ces informations en<br />

provenance <strong>de</strong> vos applications médicales<br />

? Comment allez-vous pouvoir un jour<br />

les retrouver rapi<strong>de</strong>ment lorsque vous en<br />

aurez besoin ?<br />

Une société bruxelloise, spécialisée<br />

<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingt ans en électronique<br />

médicale, s’est penchée sur le<br />

problème. <strong>Le</strong> progiciel PDI (pour<br />

Patient Data Interface) <strong>de</strong> la Société<br />

Medical Electronic Construction<br />

ou MEC Sprl (www.mecbelux.com -<br />

info@mecbelux.com) vous permet <strong>de</strong><br />

lancer une application médicotechnique<br />

sur votre PC à partir <strong>de</strong> votre<br />

dossier médical. Il ne s’arrête bien<br />

entendu pas là. Ce software crée<br />

l’osmose entre votre logiciel <strong>de</strong> dossiers<br />

médicaux et les différentes databases<br />

<strong>de</strong> vos périphériques (spirométrie,<br />

ECG, tension artérielle, etc.). Il n’est<br />

notamment plus nécessaire d’introduire<br />

les noms, prénoms, numéros d’i<strong>de</strong>ntifi-<br />

Quelques exemples <strong>de</strong> ces outils à la pointe <strong>de</strong> la technologie.<br />

L’electrocardiographie 12 dérivations<br />

ultra-compacte et informatisée.<br />

L’électrocardiographe CardioView 12<br />

dérivations est un petit disque <strong>de</strong> 8cm <strong>de</strong><br />

diamètre sur une épaisseur <strong>de</strong> 1cm et<br />

pesant moins <strong>de</strong> 300 grammes. Il est<br />

directement connecté à votre PC (IBM<br />

compatible - fixe ou portable) ou branché<br />

sur Pocket PC (Ipaq sur l’illustration). Cette<br />

petite merveille <strong>de</strong> la technologie vous<br />

offrira <strong>de</strong> nombreux avantages : usage<br />

en cabinet ou ambulatoire, une gran<strong>de</strong><br />

simplicité d’emploi, avec ou sans interprétation,<br />

alimentation et communication<br />

par port Série ou USB (pas <strong>de</strong> transformateur<br />

nécessaire), transmission <strong>de</strong> l’ECG par<br />

e-mail à un confrère en un simple clic,<br />

compatible PDI, haute définition, zoom<br />

32 | n°1 octobre 2002<br />

sur complexes, différentes visualisations,<br />

possibilités <strong>de</strong> retraitement du signal<br />

après le test (filtres, échelles…), capacité<br />

d’enregistrement et <strong>de</strong> stockage sans fin<br />

(aux limites du disque dur), multiples<br />

formats d’impression, excellent rapport<br />

qualité/prix.<br />

La Spirométrie –<br />

<strong>Le</strong> dépistage précoce<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> patients atteints<br />

d’affections respiratoires<br />

chroniques.<br />

<strong>Le</strong> One Flow est un petit appareil ambulatoire<br />

<strong>de</strong> mesure du souffle qui a été<br />

développé en collaboration avec <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

professionnels en pneumologie, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

mé<strong>de</strong>cins généralistes et par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

physiothérapeutes. Il est maniable,<br />

compact, hygiénique et très facilement<br />

transportable (alimenté par piles). <strong>Le</strong>s<br />

mesures nécessaires à la connaissance<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> troubles respiratoires du patient sont<br />

affichées, puis enregistrées avec la date et<br />

l’heure <strong>de</strong> l’essai. Ces données sont alors<br />

restituées sur un logiciel associé. <strong>Le</strong><br />

mé<strong>de</strong>cin les visualise sous forme <strong>de</strong><br />

courbes pour une meilleure analyse. <strong>Le</strong>s<br />

valeurs disponibles sont le DEP,VEMS, CVF,<br />

VEMS/CVF, MEF25-75. Gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> tests <strong>de</strong><br />

réversibilité, trend sur <strong><strong>de</strong>s</strong> années (VEMS).<br />

cation et autres infos fastidieuses avant<br />

le test, PDI s’en charge pour vous.<br />

L’utilisateur dispose alors <strong>de</strong> l’historique<br />

et <strong>de</strong> la consultation <strong>de</strong> tous les actes<br />

techniques, déjà effectués chez le<br />

patient, lui offrant, ainsi, un accès<br />

immédiat à l’information.<br />

Après chaque acte technique,les données<br />

mesurées, ainsi que vos commentaires,<br />

sont réimportés automatiquement dans<br />

le dossier médical du patient en question.<br />

Un seul numéro d’i<strong>de</strong>ntification, celui <strong>de</strong><br />

votre dossier médical, plus <strong>de</strong> doublon,<br />

plus <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> données, plus d’erreur<br />

possible et enfin une recherche simple et<br />

rapi<strong>de</strong> dans les archives.<br />

<strong>Le</strong> tensiomètre<br />

digital (Ambulatory<br />

Blood Pressure<br />

Monitoring)<br />

Ce petit tensiomètre<br />

<strong>de</strong> poignet ou manchette est <strong><strong>de</strong>s</strong>tiné<br />

au dépistage <strong>de</strong> patients hypertendus<br />

dans leur vie <strong>de</strong> tous les jours.<br />

Pour cela, l’appareil est muni d’une<br />

mémoire <strong>de</strong> 50 mesures ainsi que <strong>de</strong><br />

5 alarmes configurables. Un programme<br />

<strong>de</strong> relecture très performant permet<br />

l’analyse statistique <strong><strong>de</strong>s</strong> données du<br />

patient. La transmission <strong><strong>de</strong>s</strong> données se<br />

passe par communication infra-rouge.<br />

Vous pouvez aussi l’utiliser comme<br />

appareil <strong>de</strong> mesure dans la salle d’attente<br />

en occupant le patient à prendre sa<br />

tension. Grâce à ce système simple, vous<br />

gagnez du temps et par la même<br />

occasion vous évitez aussi le syndrome<br />

<strong>de</strong> la blouse blanche.<br />

Chacune <strong>de</strong> ces applications dispose<br />

<strong>de</strong> sa propre database et peut donc<br />

fonctionner indépendamment. Toutefois,<br />

elles sont toutes compatibles PDI.D’autres<br />

outils assistés par ordinateur sont aussi<br />

disponibles tels que les glucomètres,<br />

mesures <strong>de</strong> lipi<strong><strong>de</strong>s</strong>, saturomètres ou<br />

même un système <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> photos<br />

numériques.<br />

M.E.C. rue Prévinaire 64 – 1070 Bruxelles<br />

Tél. 02/558.00.60


« Ma<strong>de</strong> in Belgium »<br />

Objectif ISS<br />

pour le second astronaute belge<br />

Ce scénario, une poignée <strong>de</strong> témoins s’apprêtent à le vivre<br />

ce 28 octobre, quand Frank De Winne, le nouvel astronaute<br />

belge, quittera notre planète pour réaliser une exceptionnelle<br />

mission spatiale en partenariat avec la Russie. Au moyen du<br />

Soyouz, De Winne gagnera l’ISS : la Station spatiale<br />

internationale. Cette gigantesque structure orbitale qui est<br />

en phase d’assemblage en orbite <strong>de</strong>vrait être terminée en<br />

2006. Elle affichera alors une masse totale <strong>de</strong> 455 tonnes<br />

pour une centaine <strong>de</strong> mètres d’envergure. Elle comprendra<br />

six laboratoires scientifiques et offrira à ses occupants un<br />

volume <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 1.200 m 2 .La station évolue<br />

autour <strong>de</strong> la Terre entre 335 et 460 kilomètres d’altitu<strong>de</strong> sur<br />

une orbite inclinée <strong>de</strong> 51,6° par rapport à l’équateur.<br />

Frank De Winne y séjournera huit jours puis reviendra sur<br />

Terre.<br />

COUP<br />

DE COEUR<br />

Partout, une vaste plaine <strong>de</strong> sable s’étend à perte <strong>de</strong> vue. Parfois, l’un ou l’autre chameau vient ponctuer <strong>de</strong> sa<br />

présence cet endroit désolé qu’on n’atteint qu’après trois heures <strong>de</strong> vol en Iliouchine <strong>de</strong>puis Moscou. De loin en loin,<br />

quelques bâtiments <strong>de</strong> béton et <strong>de</strong> tôle attestent pourtant d’une présence humaine. En automne, un vent frais y<br />

congèle sur pieds les rares individus qui s’y aventurent.<br />

Soudain,un déluge <strong>de</strong> feu jaillit d’un repli <strong>de</strong> terrain.Quelques instants plus tard,un gron<strong>de</strong>ment assourdissant envahit<br />

l’atmosphère tandis qu’un second Soleil semble s’élever rapi<strong>de</strong>ment au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> la steppe. C’est une fusée Semiorka<br />

russe coiffée du vaisseau spatial Soyouz et propulsée par ses trente-<strong>de</strong>ux moteurs qui s’élève ainsi du cosmodrome<br />

<strong>de</strong> Baïkonour, au Kazakhstan… Une fusée qui <strong>de</strong>puis 1957 et le lancement <strong>de</strong> Spoutnik, le premier satellite artificiel <strong>de</strong><br />

la Terre, n’a cessé d’enregistrer <strong><strong>de</strong>s</strong> « premières » : premier satellite artificiel en 1957, premier être vivant en 1957<br />

également (la chienne Laïka), premier être humain (Youri Gagarine en 1961) et enfin, premier astronaute belge (1)<br />

<strong>de</strong> l’ESA, l’Agence spatiale européenne… dans quelques jours !<br />

Sa mission, réalisée avec le cosmonaute Sergei Zalioutine, le<br />

commandant <strong>de</strong> bord du Soyouz, est avant tout une mission taxi.<br />

Elle consiste à livrer à l’ISS un vaisseau Soyouz « frais ».Tous les six<br />

mois, la capsule Soyouz amarrée à la Station, et qui doit servir <strong>de</strong><br />

canot <strong>de</strong> sauvetage à l’équipage permanent d’ISS, arrive en fin <strong>de</strong><br />

vie. Il faut donc en changer. Frank De Winne et son collègue<br />

livreront ainsi un vaisseau tout neuf en orbite et re<strong><strong>de</strong>s</strong>cendront<br />

sur Terre à bord <strong>de</strong> la capsule précé<strong>de</strong>nte, lancée en avril <strong>de</strong>rnier.<br />

Toutefois, hormis cette « livraison » spatiale, Frank De Winne<br />

mettra à profit son séjour en orbite pour réaliser un ambitieux<br />

programme <strong>de</strong> recherches imaginées et dirigées par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

scientifiques belges pour la plupart. Ce vol-taxi leur offre la<br />

possibilité <strong>de</strong> faire réaliser en orbite une série <strong>de</strong> manipulations<br />

qui, pour certaines, atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis <strong><strong>de</strong>s</strong> années une<br />

opportunité <strong>de</strong> vol. Ces expériences portent sur <strong>de</strong> nombreux<br />

<strong>Le</strong> <strong>magazine</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>cliniques</strong> <strong>de</strong> l’europe | 33


domaines : la biochimie, la génétique, la physiologie humaine, la<br />

physique <strong><strong>de</strong>s</strong> flui<strong><strong>de</strong>s</strong>, les nanotechnologies ou encore sur la<br />

cristallisation <strong>de</strong> protéines.<br />

Bref, sciences spatiales et sciences « terriennes » ont ren<strong>de</strong>zvous<br />

dans quelques jours sur ISS, avec comme opérateur un<br />

cosmonaute « ma<strong>de</strong> in Belgium » !<br />

Pour en savoir<br />

plus sur cette mission,<br />

ren<strong>de</strong>z-vous sur le web<br />

De nombreux sites officiels permettent <strong>de</strong> suivre dès<br />

à présent les préparatifs <strong>de</strong> cette mission. Dès le décollage,<br />

ils offriront aussi une couverture en direct du vol<br />

spatial.<br />

Commencer par les Services fédéraux <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires<br />

Scientifiques, techniques et culturelles (SSTC), <strong><strong>de</strong>s</strong> services<br />

qui gèrent notamment la politique spatiale belge<br />

(www.belspo.be).<br />

Un site spécialement dédié à la mission Odissea est<br />

également annoncé sur www.odissea.be<br />

Plus largement, le site internet <strong>de</strong> l’Esa, l’Agence spatiale<br />

européenne, (www.esa.int) dont Frank De Winne relève du<br />

corps <strong><strong>de</strong>s</strong> astronautes, permet <strong>de</strong>puis sa page d’accueil <strong>de</strong><br />

découvrir les vols habités européens, mais aussi l’ensemble<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> programmes et <strong><strong>de</strong>s</strong> établissements spatiaux en Europe.<br />

Et pour ceux qui veulent découvrir, en russe et en anglais,<br />

le <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong><strong>de</strong>s</strong> cartes et les moyens techniques mis en œuvre<br />

pour cette extraordinaire expérience, ren<strong>de</strong>z-vous sur<br />

les sites <strong>de</strong> la firme Energia, qui construit, <strong>de</strong>puis<br />

toujours, les vaisseaux spatiaux soviétiques et russes<br />

(www.energia.ru) ainsi que le site <strong>de</strong> l’agence spatiale russe<br />

(www.rosaviakosmos.ru). Enfin, aux Etats-Unis, la Nasa<br />

propose un site tentaculaire, dont une bonne partie est<br />

consacré aux programmes habités et à l’ISS (www.nasa.gov).<br />

Pollux.<br />

(1) <strong>Le</strong> premier astronaute belge, le vicomte Dirk Frimout, a effectué son vol spatial il y a tout juste dix<br />

ans, en 1992, en compagnie <strong><strong>de</strong>s</strong> Américains, à bord d’une navette spatiale. Ce spécialiste a été<br />

sélectionné par la Nasa en tant que scientifique « libre » et non parce qu’il relevait <strong>de</strong> l’Agence<br />

spatiale européenne.<br />

34 | n°1 octobre 2002<br />

DANS<br />

LE PROCHAIN<br />

NUMÉRO<br />

Dossier :<br />

“Esthetic in Health”<br />

Appel<br />

D’autres idées, rubriques, articles, insertions... ?<br />

Vos suggestions sont les bienvenues à la rédaction :<br />

EUROSCOOP, site Ste-Elisabeth<br />

avenue De Fré 206 – 1180 Bruxelles


La technique médicale selon Siemens:<br />

le puzzle parfait.<br />

Imagerie médicale et thérapie<br />

Un diagnostic correct et rapi<strong>de</strong> par<br />

l’image, tel est notre objectif et ce,<br />

dans tous les domaines <strong>de</strong> l'imagerie<br />

médicale: matériel <strong>de</strong> radiographie,<br />

échographie, tomo<strong>de</strong>nsitométrie,<br />

RMN et mé<strong>de</strong>cine nucléaire.<br />

Et en radiothérapie aussi, nous<br />

entendons prodiguer aux patients les<br />

meilleurs soins.<br />

Electromé<strong>de</strong>cine<br />

Notre spécialité, c'est l'électromé<strong>de</strong>cine.<br />

Vous trouverez chez nous <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

concepts pour le monitoring <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

patients, les appareils respiratoires, les<br />

appareils d’anesthésie, les applications<br />

cardiologiques et les systèmes informatiques<br />

qui y sont liés. Une technologie<br />

à la pointe du progrès sur laquelle<br />

on peut compter.<br />

Siemens Health Services<br />

Siemens Health Services offre aux<br />

institutions <strong>de</strong> soins <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions administratives<br />

et médicales ainsi que les systèmes<br />

d’archivage et <strong>de</strong> communication<br />

d’images médicales (PACS) et les services<br />

associés (MHS): <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions sur<br />

mesure pour vous permettre d'optimiser<br />

les processus liés aux soins? Bienvenue<br />

chez nous!<br />

Service technique<br />

Quelle que soit la solution pour laquelle<br />

vous optez, notre service technique y<br />

est indissociablement lié. <strong>Le</strong> contrat <strong>de</strong><br />

services vous garantit la mise à disposition<br />

d'un personnel hautement qualifié,<br />

un service call center, <strong><strong>de</strong>s</strong> mises à jour<br />

du matériel et <strong><strong>de</strong>s</strong> logiciels, l’adaptation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> installations, une assistance à<br />

l’utilisation, etc.<br />

Pour en savoir plus,<br />

n’hésitez pas à nous contacter:<br />

Siemens s.a.<br />

Medical Solutions<br />

chaussée <strong>de</strong> Charleroi 116<br />

1060 Bruxelles<br />

Tél.: 02 536 45 92 – Fax: 02 536 45 94<br />

e-mail: medicalsolutions@siemens.be


Construire un patrimoine est une<br />

opération<br />

Voulez-vous mieux nous connaître?<br />

Bruxelles: 02/733.81.26<br />

Liège: 04/221.01.14 - Namur: 081/31.14.84<br />

Waterloo: 02/384.62.15 - Wavre: 010/81.66.72<br />

e-mail: info@banquevanbreda.be<br />

importante, parlons-en<br />

àcœurouvert.<br />

Côté finances, votre cabinet est en bonne santé.<br />

Parfait. Mais pour atteindre ce résultat, ne vous êtesvous<br />

pas un peu négligé? Dans 10 ou 20 ans, votre<br />

profession sera-t-elle toujours aussi florissante? Sans<br />

doute est-il temps <strong>de</strong> vous soucier <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> votre<br />

patrimoine privé. En consultant un spécialiste <strong>de</strong> la<br />

Banque J.Van Breda & C°. Il vous prescrira le traitement<br />

le mieux adapté à votre cas. Si vous le souhaitez,<br />

il fera appel à un expert en placements indépendant.<br />

Dans la gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires privées aussi, notre rapidité<br />

et notre approche personnelle font la différence.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!