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cancer poumon non a petites cellules - the European Society for ...

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CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES :<br />

UN GUIDE POUR LES PATIENTS<br />

INFORMATION BASÉE SUR LES RECOMMANDATIONS DE L’ESMO<br />

Ce guide pour les patients a été préparé par Reliable Cancer Therapies (RCT) comme un service aux<br />

patients, afin de les aider ainsi que leurs proches à mieux comprendre le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à<br />

<strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> et à déterminer les meilleures options de traitement disponibles en fonction du sous‐<br />

type de <strong>cancer</strong>. Nous recommandons aux patients de demander à leur médecin quels tests et quels<br />

traitements sont indiqués pour le type et le stade de leur maladie. Les in<strong>for</strong>mations médicales<br />

décrites dans ce document sont basées sur les recommandations de pratique clinique de l’<strong>European</strong><br />

<strong>Society</strong> <strong>for</strong> Medical Oncology (ESMO) pour la prise en charge du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong><br />

<strong>cellules</strong> à un stade précoce, localement avancé ou métastatique. Ce guide pour les patients a été<br />

réalisé en collaboration avec l’ESMO et est diffusé avec son autorisation. Il a été écrit par un<br />

cancérologue et relu par deux cancérologues de l’ESMO, dont l’un est le responsable des<br />

recommandations de pratique clinique pour les professionnels. Il a également été relu par des<br />

représentants de patients appartenant au groupe de travail de patients de l’ESMO (ESMO Cancer<br />

Patient Working Group).<br />

Pour plus d’in<strong>for</strong>mations sur Reliable Cancer Therapies : www.reliable<strong>cancer</strong><strong>the</strong>rapies.com<br />

Pour plus d’in<strong>for</strong>mations sur la Société européenne d’oncologie médicale : www.esmo.org<br />

Une définition des termes marqués d’un astérisque est fournie à la fin du document.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 1<br />

Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


Table des matières<br />

Définition du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> ......................................................................... 3<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est‐il fréquent ? ................................................................ 4<br />

Quelles sont les causes du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>? .................................................. 5<br />

Comment le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est‐il diagnostiqué ? ......................................... 7<br />

Quels sont les éléments importants à connaître pour un traitement optimal ? .................................. 10<br />

Quelles sont les options de traitement ? .............................................................................................. 13<br />

Quels sont les effets indésirables éventuels du traitement ? ............................................................... 19<br />

Que se passe‐t‐il après le traitement ? ................................................................................................. 21<br />

Définitions des termes difficiles ............................................................................................................ 23<br />

Ce document a été rédigé par le Dr Giulio Metro (pour RCT) et relu par les docteurs Gauthier Bouche (RCT), Svetlana Jezdic<br />

(ESMO), Giannicola D’Addario (ESMO), Lucio Crinò (ESMO), Enriqueta Felip (ESMO), le professeur Gabriela Kornek (Cancer<br />

Patient Working Group de l’ESMO), le professeur Lorenz Jost (Cancer Patient Working Group de l’ESMO) et Mme Stefania<br />

Vallone (Women Against Lung Cancer in Europe et Global Lung Cancer Coalition).<br />

Le texte a été traduit de l’anglais par un professionnel en traduction scientifique et médicale puis a été relu par le Dr.<br />

Gauthier Bouche.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 2<br />

Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


DÉFINITION DU CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> (ou <strong>cancer</strong> bronchique) <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est le nom générique d’un<br />

groupe de <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong>. Ces <strong>cancer</strong>s sont qualifiés de « <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> », car les <strong>cellules</strong><br />

observées dans la tumeur ne semblent pas <strong>petites</strong> au microscope, par opposition à un autre type de<br />

<strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> moins commun appelé <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> qui est caractérisé par<br />

la petite taille des <strong>cellules</strong> qui le composent.<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> peut apparaître n’importe où dans les tissus qui tapissent<br />

les voies aériennes des <strong>poumon</strong>s. On distingue le <strong>cancer</strong> épidermoïde (carcinome épidermoïde) et le<br />

<strong>cancer</strong> <strong>non</strong> épidermoïde (principalement l’adénocarcinome) en se basant sur les caractéristiques<br />

anatomopathologiques* particulières (cf. type histologique* dans les résultats de la biopsie* et<br />

traitement systémique* dans le plan de traitement pour le <strong>cancer</strong> de stade IV). Cette distinction a<br />

d’importantes implications thérapeutiques.<br />

Ce guide se concentre exclusivement sur le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>, qui représente<br />

80 à 85 % de tous les cas de <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong>.<br />

Anatomie du système respiratoire montrant la trachée, les deux <strong>poumon</strong>s et leurs lobes*et les voies respiratoires. L’illustration montre<br />

également un ganglion lymphatique* et le diaphragme*. L’oxygène est inhalé dans les <strong>poumon</strong>s et traverse les fines membranes des<br />

alvéoles* pour s’intégrer dans la circulation sanguine (voir encadré).<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 3<br />

Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


LE CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES EST‐IL FRÉQUENT ?<br />

Dans les pays développés d’Amérique du Nord et d’Europe, le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> est le deuxième<br />

<strong>cancer</strong> le plus fréquent chez l’homme et le troisième chez la femme. En outre, le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong><br />

est la première cause de décès lié au <strong>cancer</strong> chez les hommes comme chez les femmes au niveau<br />

mondial.<br />

En Europe, un <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> a été diagnostiqué chez environ 291.000 hommes et 100 000<br />

femmes en 2008. Chaque année, un <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> est diagnostiqué chez environ 93 personnes<br />

sur 100 000.<br />

On constate des différences considérables entre les différents pays européens concernant le risque<br />

de développer un <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> au cours de sa vie. Entre la naissance et l’âge de 75 ans, moins<br />

de 3 hommes sur 100 en Suède et environ 4 hommes sur 100 au Portugal développeront un <strong>cancer</strong><br />

du <strong>poumon</strong>, ce qui représente les taux les plus bas en Europe. Ce chiffre s’élève à plus de 9 hommes<br />

sur 100 en Croatie et 10 hommes sur 100 dans certaines régions de Pologne. Ces écarts ne sont pas<br />

seulement observables entre les pays, mais aussi à l’intérieur de chaque pays. Chez les femmes, le<br />

risque de développer un <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> est plus faible et varie entre les pays. On constate moins<br />

d’écart à l’intérieur des pays. Ce sont les pays nordiques qui présentent les taux les plus élevés<br />

(jusqu’à quatre femmes sur 100 en Islande, au Danemark et au Royaume‐Uni) alors que l’on observe<br />

les taux les plus faibles en Espagne (avec moins d’une femme sur 100).<br />

Ces écarts trouvent leur explication principale dans les habitudes de tabagisme qui datent de<br />

plusieurs décennies. C’est pourquoi, dans la majorité des pays européens, l’incidence continue<br />

d’augmenter chez les femmes alors qu’elle diminue chez les hommes. Cette évolution semble<br />

apparaître plus tardivement dans les pays d’Europe du Sud et de l’Est que dans les pays du Nord. Ces<br />

variations reflètent les différentes habitudes tabagiques entre les régions.<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> représente 80 à 85 % des <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong>. Environ<br />

90 % des <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> chez l’homme et 80 % chez la femme sont liés au tabagisme.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 4<br />

Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

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être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


QUELLES SONT LES CAUSES DU CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES?<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est un <strong>cancer</strong> pour lequel le tabagisme actif représente<br />

un facteur de risque bien établi. Cependant, comme pour d’autres <strong>cancer</strong>s, son origine serait<br />

multifactorielle, d’autres facteurs étant susceptibles de contribuer à son développement de manière<br />

synergique. Une meilleure compréhension du mécanisme génétique du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à<br />

<strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> indique que des interactions entre les facteurs environnementaux et génétiques<br />

entrent en jeu dans l’apparition du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>.<br />

Avant d’examiner les principaux facteurs de risque du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>, il<br />

faut savoir qu’un facteur de risque augmente le risque d’apparition d’un <strong>cancer</strong>, mais n’est ni<br />

nécessaire, ni suffisant pour causer le <strong>cancer</strong>. En fait, un facteur de risque n’est pas une cause en soi.<br />

Par conséquent, certaines personnes présentant les facteurs de risque suivants ne développeront<br />

jamais de <strong>cancer</strong> alors que certaines personnes ne présentant aucun de ces facteurs de risque en<br />

développeront un tout de même.<br />

• Le tabagisme actif : le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est l’un des rares <strong>cancer</strong>s où<br />

un facteur de risque (le tabagisme) est reconnu<br />

de loin comme le principal facteur de risque.<br />

Des études épidémiologiques* ont montré que<br />

le tabagisme actif est responsable de près de<br />

90 % des <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong>. Fait important, la<br />

durée du tabagisme semble être beaucoup plus<br />

importante que le nombre de cigarettes fumées<br />

par jour. Par conséquent, l’arrêt du tabac à<br />

n’importe quel âge se traduit par une réduction plus importante du risque de <strong>cancer</strong> du<br />

<strong>poumon</strong> que la simple réduction du nombre de cigarettes fumées par jour.<br />

• Le tabagisme passif : l’exposition passive à la fumée de cigarettes augmente le risque de<br />

<strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>, mais de manière nettement moins marquée que<br />

par le tabagisme actif.<br />

• Le radon : le radon est un gaz radioactif produit par la désintégration naturelle de<br />

l’uranium*. Ce gaz est omniprésent à des niveaux très faibles dans l’air extérieur et peut<br />

s’accumuler à l’intérieur des bâtiments par des fissures dans les planchers, les murs ou les<br />

fondations. Cependant, l’exposition au radon domestique dépend beaucoup de la manière<br />

dont les maisons sont construites et ventilées. D’autre part, le radon joue un rôle<br />

particulièrement important dans le risque de <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> chez les mineurs de fond qui<br />

sont habituellement exposés à des taux élevés de ce gaz.<br />

• L’amiante : ce minéral est cancérigène pour les personnes exposées de part leur profession.<br />

Il a été utilisé dans une grande gamme de produits d’isolation <strong>the</strong>rmique, de protection anti‐<br />

incendie, d’isolation acoustique, de toiture, de sol et intégré dans d’autres matériaux de<br />

construction. L’association du tabagisme actif et de<br />

l’exposition à l’amiante multiplie le risque de <strong>cancer</strong> du<br />

<strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>. De nos jours, compte tenu de<br />

la <strong>for</strong>te relation existant entre l’exposition à l’amiante et le<br />

mésothéliome*, un autre <strong>cancer</strong> qui se loge dans la plèvre*,<br />

de nombreux pays (dont ceux de l’Union européenne) ont<br />

interdit, totalement ou partiellement, l’usage de ce minéral.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 5<br />

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On pense que d’autres facteurs sont associés à un risque accru de <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong><br />

<strong>cellules</strong> tel que la pollution atmosphérique, certaines maladies des <strong>poumon</strong>s, notamment celles qui<br />

se sont développées à la suite d’une exposition professionnelle à la poussière (par exemple, chez les<br />

mineurs), les habitudes alimentaires, les facteurs viraux et la sensibilité génétique. Cependant, il<br />

existe moins de preuves que ces facteurs influencent le risque de <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong>. Ils pourraient<br />

néanmoins jouer un rôle important dans les cas de <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> qui<br />

surviennent chez les personnes qui n’ont jamais fumé au cours de leur vie.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 6<br />

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COMMENT LE CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES EST‐IL<br />

DIAGNOSTIQUÉ ?<br />

À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode de dépistage 1 bien établie pour réaliser une détection<br />

précoce du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong>. Par conséquent, un <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est<br />

suspecté uniquement à partir des symptômes dont se plaint le patient. Nous n’avons listé ici que les<br />

symptômes les plus fréquents. Les symptômes <strong>non</strong> spécifiques (qui peuvent être le signe d’autres<br />

maladies) comprennent une perte d’appétit, une perte de poids et une fatigue, alors que des<br />

symptômes plus spécifiques comme la toux, l’augmentation des expectorations, l’essoufflement<br />

(dyspnée), l’enrouement (voix cassée), les douleurs thoraciques et la présence de sang dans les<br />

crachats sont liés à la présence de la tumeur. En outre, la propagation dans le thorax du <strong>cancer</strong> du<br />

<strong>poumon</strong> peut entraîner d’autres symptômes. Ceux‐ci peuvent être causés par l’atteinte des nerfs, de<br />

la paroi thoracique, de la plèvre* ou des structures viscérales* (par exemple, le péricarde* et<br />

l’œsophage). Par exemple, l’invasion de la plèvre et de la paroi thoracique par la tumeur provoque<br />

généralement des douleurs thoraciques ou un épanchement pleural*. D’autre part, l’invasion du<br />

péricarde et de l’œsophage peut provoquer pour l’une, un épanchement péricardique* et pour<br />

l’autre, des difficultés à avaler (dysphagie).<br />

Dans d’autres situations, le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> s’est déjà propagé à d’autres<br />

parties du corps. Dans ce cas, les premiers symptômes de la maladie peuvent refléter cette<br />

propagation métastatique* (par exemple, des douleurs osseuses dans le cas de métastases osseuses<br />

ou des migraines et/ou des symptômes neurologiques dans le cas de métastases cérébrales).<br />

Outre les symptômes et les signes mentionnés précédemment, le diagnostic du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong><br />

<strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> est basé sur des examens suivants.<br />

1. Un examen clinique : même si le diagnostic du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> ne<br />

peut pas se fonder uniquement sur les résultats de l’examen clinique<br />

respiratoire, ce dernier doit toujours être réalisé si des symptômes<br />

respiratoires sont signalés ou/et si les examens radiologiques* sont<br />

anormaux.<br />

L’examen clinique respiratoire comprend une inspection, une<br />

palpation, une percussion et une auscultation du thorax. Les<br />

résultats de l’auscultation des <strong>poumon</strong>s doivent être interprétés<br />

avec le plus grand soin et replacés dans le contexte des autres<br />

résultats cliniques et de l’histoire du patient. L’examen clinique doit<br />

inclure la palpation des ganglions lymphatiques*<br />

superficiels se trouvant dans le cou ainsi que ceux qui se<br />

trouvent juste au‐dessus de la clavicule (sus‐claviculaires*).<br />

2. Un examen radiologique* : les examens radiologiques sont<br />

cruciaux, <strong>non</strong> seulement pour confirmer le diagnostic, mais<br />

aussi pour définir son extension.<br />

1 Le dépistage consiste à pratiquer un examen afin de détecter le <strong>cancer</strong> à un stade* précoce, avant que tout signe de la<br />

maladie n’apparaisse. Un dépistage systématique est proposé si un examen sûr et acceptable peut être pratiqué et si cet<br />

examen permet de détecter le <strong>cancer</strong> dans la majorité des cas. Il doit aussi être prouvé que le traitement des <strong>cancer</strong>s<br />

dépistés est plus efficace que le traitement des <strong>cancer</strong>s diagnostiqués à la suite de la présence de signes du <strong>cancer</strong>.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 7<br />

Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


o Une radiographie thoracique* : il s’agit généralement du premier examen effectué.<br />

o Un scanner* du thorax et de la partie haute de l’abdomen : il s’agit d’un examen<br />

radiographique* nécessaire pour déterminer le stade* du <strong>cancer</strong>. En fait, il permet<br />

une évaluation précise de l’extension de la tumeur dans les <strong>poumon</strong>s et de confirmer<br />

la présence/l’absence de gonflement des ganglions lymphatiques* régionaux ainsi<br />

que la présence/l’absence d’autres nodules dans les <strong>poumon</strong>s et/ou de maladie<br />

métastatique* dans l’abdomen (par exemple, dans le foie).<br />

o Un scanner* du cerveau : cet examen est indispensable pour exclure la présence de<br />

métastases* cérébrales. Il est recommandé avant toute opération dans presque tous<br />

les cas de <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> résécable chirurgicalement ainsi que pour les patients<br />

atteints d’un <strong>cancer</strong> métastatique pour lequel des signes cliniques indiquent une<br />

possible propagation au cerveau.<br />

o Une IRM* du cerveau : cet examen est souvent préférable au scanner*, puisqu’il<br />

permet une étude plus précise du cerveau.<br />

o Une tomographie par émission de positons (TEP ou PET scan) : il s’agit d’un examen<br />

d’imagerie qui permet d’étudier à la fois la morphologie et l’activité métabolique* de<br />

la tumeur. Le PET scan est recommandé avant toute opération dans tous les cas de<br />

<strong>cancer</strong> résécable chirurgicalement.<br />

o Une scintigraphie osseuse : il s’agit d’un examen d’imagerie qui évalue si le <strong>cancer</strong><br />

s’est métastasé* dans les os. Cet examen est effectué en présence de douleurs<br />

osseuses, d’un taux de calcium sérique* élevé ou de résultats élevés au test de<br />

phosphatase alcaline*. Si une tomographie par émission de positons a déjà été<br />

effectuée, la scintigraphie osseuse est inutile.<br />

3. Un examen anatomopathologique* : c’est l’examen en<br />

laboratoire mené sur les <strong>cellules</strong> tumorales provenant<br />

d’un échantillon de la tumeur (prélevé lors d’une<br />

biopsie*) ayant été disséqué. Différents examens<br />

permettent de réaliser une biopsie et les examens les<br />

plus couramment utilisés sont :<br />

o La bronchoscopie : il s’agit d’une technique qui<br />

permet de visualiser l’intérieur des voies<br />

respiratoires au moyen d’un instrument inséré<br />

par le nez ou la bouche. Elle permet au praticien<br />

d’examiner les voies respiratoires du patient pour rechercher des anomalies telles<br />

que des tumeurs à partir desquelles on peut effectuer une biopsie*.<br />

o Biopsie* du <strong>poumon</strong> à l’aiguille guidée par le scanner : lorsque la bronchoscopie n’a<br />

pas permis d’effectuer une biopsie (par exemple, dans le cas d’un <strong>cancer</strong> à la<br />

périphérie du <strong>poumon</strong>), une aiguille est insérée dans le thorax jusqu’à la tumeur à<br />

l’aide des images du scanner*.<br />

o Médiastinoscopie/médiastinotomie : il s’agit d’une procédure qui permet de<br />

visualiser le contenu du médiastin* au moyen d’un instrument optique inséré dans<br />

une incision d’environ 1 cm pratiquée au‐dessus de la jonction du sternum et de la<br />

clavicule. Cet examen permet de réaliser une biopsie des ganglions lymphatiques*<br />

médiastinaux. La médiastinoscopie permet de prélever un échantillon de la tumeur<br />

nécessaire pour le diagnostic anatomopathologique* de l’invasion métastatique* des<br />

ganglions lymphatiques médiastinaux, dans le cas où une telle invasion est suspectée<br />

par les résultats des examens radiologiques*.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 8<br />

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o Si besoin, et afin de déterminer le type histologique*, une biopsie* de métastase*<br />

(hors métastase cérébrale) peut être réalisée, si la tumeur primitive n’est pas<br />

accessible pour réaliser une biopsie. Différentes techniques d’imagerie médicale (par<br />

exemple, l’échographie ou le scanner *) ou un simple examen clinique (dans le cas<br />

d’une lésion palpable en surface) peuvent guider la biopsie d’une métastase.<br />

4. L’examen cytologique : contrairement à l’examen anatomopathologique* effectué sur un<br />

échantillon de tissu de la tumeur, l’examen cytologique est l’examen en laboratoire des<br />

<strong>cellules</strong> cancéreuses qui se sont spontanément détachées de la tumeur.<br />

Même s’il peut être suffisant pour faire le diagnostic de <strong>cancer</strong> du<br />

<strong>poumon</strong>, l’examen cytologique peut présenter certaines limites dans la<br />

distinction entre les <strong>cancer</strong>s épidermoïdes ou <strong>non</strong> épidermoïdes en<br />

raison du faible nombre de <strong>cellules</strong> étudiées. En outre, un examen de la<br />

tumeur (voir le paragraphe suivant) peut être moins efficace s’il est<br />

effectué sur des <strong>cellules</strong> cancéreuses seules plutôt que sur des<br />

échantillons du tissu de la tumeur. Les procédures les plus courantes<br />

permettant d’effectuer un examen cytologique sont :<br />

o La bronchoscopie : lors d’une bronchoscopie, les sécrétions et<br />

le liquide de lavage broncho‐alvéolaire* sont généralement recueillis pour<br />

rechercher la présence de <strong>cellules</strong> cancéreuses.<br />

o Thoracocentèse et drainage<br />

pleural : cette technique permet d’aspirer le liquide de<br />

la cavité pleurale* en cas d’épanchement pleural*. Le liquide est ensuite analysé en<br />

laboratoire pour y détecter des <strong>cellules</strong> cancéreuses. Si nécessaire, on peut<br />

également effectuer une pleurodèse* chimique pour éviter la récidive* de<br />

l’épanchement pleural après l’aspiration totale du liquide.<br />

o La péricardiocentèse et drainage péricardique : cette technique<br />

permet d’aspirer le<br />

liquide de la cavité péricardique* en cas d’épanchement péricardique*. Le liquide<br />

retiré est ensuite analysé en laboratoire pour détecter les <strong>cellules</strong> cancéreuses.<br />

Cancer du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> : un guide pour les patients – Basé sur les recommandations de l’ESMO v.2012.2 Page 9<br />

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QUELS SONT LES ÉLÉMENTS IMPORTANTS À CONNAÎTRE POUR UN TRAITEMENT<br />

OPTIMAL ?<br />

Les médecins doivent prendre en compte différents aspects du patient et du <strong>cancer</strong> afin de décider<br />

du meilleur traitement.<br />

In<strong>for</strong>mations importantes concernant le patient<br />

• L’âge<br />

• L’indice de per<strong>for</strong>mance*, indice qui tient compte de la présence et de la gravité des<br />

symptômes liés à la tumeur<br />

• Les antécédents médicaux personnels, comme les maladies cardiaques, les maladies<br />

pulmonaires et le diabète*<br />

• Les antécédents de tabagisme<br />

• Les résultats des analyses de sang effectuées pour évaluer la numération des globules<br />

blancs*, des globules rouges* et des plaquettes*, et les fonctions hépatique et rénale<br />

• Si une intervention chirurgicale est envisagée pour traiter le <strong>cancer</strong>, d’autres examens seront<br />

effectués avant l’opération pour évaluer la fonction pulmonaire. L’objectif de ces examens<br />

est d’évaluer si la fonction pulmonaire résiduelle prévue après l’ablation chirurgicale du<br />

<strong>poumon</strong> (ou d’une partie de celui‐ci) sera suffisante pour éviter des difficultés respiratoires<br />

importantes par la suite.<br />

In<strong>for</strong>mations importantes concernant le <strong>cancer</strong><br />

• Le stade* du <strong>cancer</strong><br />

Les médecins utilisent le stade* pour estimer l’étendue du <strong>cancer</strong> et le pronostic* du patient. La<br />

classification TNM est couramment utilisée. La combinaison de T, taille de la tumeur et invasion des<br />

tissus avoisinants, de N, atteinte des ganglions lymphatiques* régionaux, et de M, métastases* ou<br />

propagation du <strong>cancer</strong> à distance ou à d’autres organes, classera le <strong>cancer</strong> dans l’un des stades<br />

décrits ci‐dessous.<br />

Le stade est un élément fondamental pour prendre une décision appropriée concernant le<br />

traitement. De manière générale, moins le stade est avancé, meilleur est le pronostic. La<br />

détermination du stade* est généralement effectuée à deux reprises : après les examens cliniques et<br />

radiologiques*, et après l’intervention dans le cas où la tumeur a été réséquée chirurgicalement. Si<br />

une opération chirurgicale est pratiquée, la détermination du stade est plus précise puisqu’elle<br />

comprend les résultats de l’examen en laboratoire de la tumeur retirée.<br />

Le tableau ci‐dessous présente les différents stades du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>. Les<br />

définitions étant plutôt techniques, il est recommandé de s’adresser à un médecin pour de plus<br />

amples explications.<br />

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Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


Stade I La tumeur mesure 5 cm ou moins dans sa plus grande dimension et n’a pas<br />

envahi les ganglions lymphatiques* régionaux.<br />

Stade IIA La tumeur mesure plus de 5 cm, mais moins de 7 cm dans sa plus grande<br />

dimension, sans invasion des ganglions lymphatiques* régionaux.<br />

ou<br />

La tumeur mesure 5 cm ou moins dans sa plus grande dimension et envahit<br />

les ganglions lymphatiques* régionaux homolatéraux* situés dans l’hile*.<br />

Stade IIB La tumeur mesure plus de 5 cm, mais moins de 7 cm dans sa plus grande<br />

dimension, et envahit les ganglions lymphatiques* régionaux<br />

homolatéraux* situés dans l’hile*.<br />

ou<br />

La tumeur mesure plus de 7 cm dans sa plus grande dimension (en restant<br />

toutefois limitée au <strong>poumon</strong>), ou un second nodule tumoral est présent<br />

dans le même lobe*, dans les 2 cas sans atteinte des ganglions<br />

lymphatiques régionaux.<br />

Stade IIIA La tumeur mesure moins de 7 cm dans sa plus grande dimension, et<br />

envahit les ganglions lymphatiques* régionaux homolatéraux* situés dans<br />

le médiastin*.<br />

ou<br />

La tumeur mesure plus de 7 cm dans sa plus grande dimension (en restant<br />

toutefois limitée au <strong>poumon</strong>), ou un second nodule tumoral est présent<br />

dans le même lobe*, dans les 2 cas avec atteinte des ganglions<br />

lymphatiques régionaux homolatéraux dans l’hile* ou le médiastin.<br />

ou<br />

La tumeur envahit, par extension directe, les tissus situés entre les<br />

<strong>poumon</strong>s (par exemple, le cœur ou l’œsophage), ou un second nodule<br />

tumoral est présent dans un autre lobe* du même <strong>poumon</strong>, dans les 2 cas<br />

avec ou sans atteinte des ganglions lymphatiques régionaux homolatéraux<br />

situés dans l’hile*.<br />

Stade IIIB La tumeur envahit, par extension directe, les tissus situés entre les<br />

<strong>poumon</strong>s (par exemple, le cœur ou l’œsophage), ou un second nodule<br />

tumoral est présent dans un autre lobe* du même <strong>poumon</strong>, dans les 2 cas<br />

avec atteinte des ganglions lymphatiques* régionaux homolatéraux* situés<br />

dans le médiastin*.<br />

ou<br />

Quelle que soit la taille de la tumeur, des ganglions lymphatiques<br />

régionaux controlatéraux* situés dans l’hile* ou le médiastin*, ou les<br />

ganglions situés sur les sites sus‐claviculaires* sont envahis.<br />

Stade IV Quelles que soient la dimension de la tumeur et l’invasion des ganglions<br />

lymphatiques* régionaux, la tumeur s’est propagée dans des sites ou des<br />

organes distants du corps. L’invasion de la plèvre* (dont épanchement<br />

pleural* contenant des <strong>cellules</strong> cancéreuses) et de l’autre <strong>poumon</strong> sont<br />

considérés comme des stades IV.<br />

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• Les résultats de la biopsie<br />

L’échantillon prélevé lors de la biopsie* est examiné en laboratoire. Cette étude est appelée<br />

anatomopathologie*. Le second examen anatomopathologique* implique l’analyse de la tumeur et<br />

des ganglions lymphatiques* après leur ablation chirurgicale. Les résultats de l’examen de la biopsie<br />

doivent inclure les éléments suivants :<br />

o Le type histologique<br />

Le type histologique* est basé sur le type des <strong>cellules</strong> qui composent la tumeur. En<br />

général, le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> se répartit entre les <strong>cancer</strong>s<br />

épidermoïdes, qui représentent environ un quart de tous les <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong><br />

à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> et qui naissent dans les tissus qui recouvrent les voies respiratoires<br />

les plus larges, et les <strong>cancer</strong>s <strong>non</strong> épidermoïdes (qui comprennent les<br />

adénocarcinomes et les carcinomes à grandes <strong>cellules</strong>), qui apparaissent<br />

habituellement dans les voies respiratoires les plus <strong>petites</strong> (ou distales). Cette<br />

distinction (<strong>cancer</strong>s épidermoïdes ou <strong>non</strong> épidermoïdes) peut être utile à des fins<br />

thérapeutiques. En fait, les <strong>cancer</strong>s <strong>non</strong> épidermoïdes peuvent bénéficier de certains<br />

traitements anticancéreux* systémiques qui se sont révélés efficaces uniquement<br />

chez les patients présentant ce sous‐type histologique (voir la section consacrée aux<br />

traitements systémiques dans le plan de traitement pour le stade IV).<br />

o Le grade<br />

Le grade est basé sur la différence d’aspect des <strong>cellules</strong> tumorales par rapport aux<br />

<strong>cellules</strong> normales du <strong>poumon</strong> et sur la vitesse à laquelle elles évoluent. Le grade<br />

présentera une valeur entre 1 et 3, bien que certaines <strong>cellules</strong> tumorales semblent si<br />

différentes des <strong>cellules</strong> pulmonaires normales qu’il est impossible de leur attribuer<br />

un grade. Ces tumeurs sont généralement qualifiées d’indifférenciées. Le grade<br />

reflète l’agressivité des <strong>cellules</strong> tumorales, de sorte que plus le grade est faible,<br />

meilleur est le pronostic*.<br />

o L’examen biologique de la tumeur<br />

L’étude des échantillons de tissus des <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> épidermoïdes<br />

métastatiques* permet de rechercher des mutations* spécifiques du gène du<br />

récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR* en anglais). Bien que ces<br />

mutations soient rares, la détection d’une mutation du gène EGFR a des<br />

conséquences sur le pronostic et le traitement lorsque le <strong>cancer</strong> est métastatique<br />

(voir la section consacrée aux traitements systémiques* dans le plan de traitement<br />

pour le stade IV). En outre, d’autres altérations moléculaires plus rares (tels que des<br />

réarrangements du gène ALK) peuvent aussi avoir des implications thérapeutiques.<br />

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QUELLES SONT LES OPTIONS DE TRAITEMENT ?<br />

La planification du traitement implique qu’une équipe de professionnels de<br />

santé de plusieurs disciplines médicales différentes se réunissent. Cette<br />

réunion entre différents spécialistes est appelée réunion de concertation<br />

pluridisciplinaire* ou consultation oncologique multidisciplinaire. Cette<br />

réunion permet de discuter du plan de traitement sur la base des<br />

in<strong>for</strong>mations mentionnées précédemment.<br />

Le traitement combinera généralement des thérapies qui :<br />

• agiront localement sur le <strong>cancer</strong>, comme la chirurgie ou la radiothérapie*<br />

• agiront sur les <strong>cellules</strong> cancéreuses dans tout le corps au moyen d’un traitement<br />

systémique* comme la chimiothérapie* ou la thérapie biologique*.<br />

Le type de traitement dépend généralement de l’état de santé et des préférences<br />

du patient, du<br />

stade du <strong>cancer</strong> et des caractéristiques de la tumeur.<br />

Les<br />

traitements énumérés ci‐dessous ont leurs avantages, leurs risques et leurs contre‐indications*.<br />

Nous recommandons aux patients de consulter leurs médecins pour connaître les avantages<br />

escomptés et les risques de chaque traitement afin d’être pleinement in<strong>for</strong>més de leurs<br />

conséquences. Dans certains cas, plusieurs options de traitement sont disponibles et leur choix doit<br />

être discuté en fonction des bénéfices et des risques de chaque option.<br />

À chaque étape du traitement, il est également possible de participer à un essai clinique. Il s’agit<br />

d’une étude scientifique menée chez des patients pour évaluer l’innocuité et l’efficacité d’un<br />

nouveau traitement. On réalise des essais cliniques pour tester l’efficacité des médicaments ou de<br />

traitement <strong>non</strong> médicamenteux comme la radiothérapie*, la chirurgie ou l’association de différents<br />

traitements.<br />

Il arrive que les<br />

médecins proposent aux patients de participer à un essai clinique. Vous avez le droit<br />

d’accepter ou de refuser d’y participer sans que votre décision n’influe sur la qualité de votre<br />

traitement. Si votre médecin ne vous propose pas d’essais cliniques, mais que vous souhaitez<br />

véritablement participer à l’un d’entre eux, le meilleur moyen est de demander à votre médecin ou à<br />

votre oncologue s’il existe un essai clinique mis en œuvre pour votre type de <strong>cancer</strong> près de chez<br />

vous ou dans votre pays.<br />

Plan<br />

de traitement pour les stades I‐II (précoce)<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> de stade I‐II reste<br />

localisé dans le <strong>poumon</strong> et par<br />

conséquent, il est curable avec une chirurgie radicale* dans la majorité des<br />

cas. A ces stades, seuls des facteurs tels qu’un âge avancé et la présence<br />

d’autres maladies graves peuvent représenter des contre‐indications* à la<br />

résection chirurgicale curative.<br />

L a chirurgie<br />

a chirurgie est le seul traitement offrant une chance de guérison à ces<br />

L<br />

stades. Par conséquent, la chirurgie radicale* (c’est‐à‐dire, une lobectomie,<br />

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l’ablation du lobe du <strong>poumon</strong> dans lequel se trouve la tumeur) est la prise en charge standard de ces<br />

patients.<br />

La radiothérapie<br />

La radiothérapie stéréotaxique con<strong>for</strong>mationnelle* est un type de radiothérapie externe qui utilise<br />

un équipement spécial dans le but de positionner le patient et d’envoyer les radiations de manière<br />

très précise sur la tumeur. Ce type de radiothérapie constitue une option raisonnable pour les<br />

patients qui ne peuvent pas être opérés en raison de contre‐indications* médicales ou d’un refus de<br />

leur part.<br />

Les traitements systémiques*<br />

Une chimiothérapie* adjuvante* par voie intraveineuse* est une option de traitement pour les<br />

<strong>cancer</strong>s de stade II, notamment en cas d’invasion des ganglions lymphatiques*. Une chimiothérapie<br />

comportant quatre cycles (environ trois mois de traitement) d’une association de deux médicaments<br />

comprenant un agent à base de platine permet de réduire significativement le risque de récidive* de<br />

la maladie et d’améliorer la survie de manière substantielle. En pratique, les meilleurs candidats pour<br />

une chimiothérapie adjuvante sont les patients en bonne condition physique, sans autre maladie<br />

importante et qui se sont rétablis rapidement après l’intervention chirurgicale.<br />

Plan de traitement pour le stade III (localement avancé)<br />

Bien qu’il soit encore localisé dans le <strong>poumon</strong>, le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> de stade III<br />

ne peut généralement pas être traité par chirurgie radicale* en raison de son extension locale, du<br />

moins, pas en premier lieu. Néanmoins, il convient de souligner que le <strong>cancer</strong> de stade III est une<br />

maladie très hétérogène où il est impossible de recommander une stratégie unique, puisque les<br />

modalités de traitement peuvent varier d’un cas à l’autre. C’est pourquoi la réunion de concertation<br />

pluridisciplinaire * de différents spécialistes est essentielle pour la réussite du traitement du <strong>cancer</strong> de<br />

stade III. Cette réunion permet aux patients atteints d’un <strong>cancer</strong> localement avancé d’être pris en<br />

charge de manière optimale avec une association de toutes les modalités de traitement de la<br />

chirurgie, de la radiothérapie* et de la chimiothérapie*.<br />

L’intervention chirurgicale<br />

Le résultat à long terme de la chirurgie comme traitement du <strong>cancer</strong> de stade III dépend étroitement<br />

de l’étendue de la tumeur, en prenant en compte l’invasion des ganglions lymphatiques* situés dans<br />

le médiastin* : il faut distinguer alors les <strong>cancer</strong>s de stade III résécables (la plupart des cas de maladie<br />

au stade IIIA) et <strong>non</strong> résécables (tous les patients au stade IIIB).<br />

La chirurgie est généralement mise en œuvre comme traitement initial uniquement chez les patients<br />

pour lesquels l’invasion des ganglions lymphatiques médiastinaux n’a pas été identifiée avant la<br />

chirurgie. D’autre part, quand l’atteinte des ganglions lymphatiques médiastinaux a été détectée<br />

avant l’opération, lors de la détermination du stade*, la chirurgie peut être employée après<br />

l’administration d’une chimiothérapie* préalable (néo‐adjuvante) chez les patients atteints d’un<br />

<strong>cancer</strong> résécable de stade III.<br />

Les tests de la fonction pulmonaire résiduelle (la fonction pulmonaire qui sera disponible après<br />

l’intervention chirurgicale) sont très importants pour décider si l’opération est techniquement<br />

envisageable. La fonction pulmonaire résiduelle doit être suffisante pour éviter des troubles<br />

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importants de la respiration après l’opération. Si la fonction pulmonaire résiduelle est estimée<br />

insuffisante, une opération n’est pas possible.<br />

La radiothérapie<br />

La radiothérapie* est mise en œuvre dans le but d’éviter une propagation locale de la maladie. Elle<br />

peut être administrée comme traitement postopératoire après l’intervention chirurgicale ou dans un<br />

but curatif, en remplacement de la chirurgie pour les <strong>cancer</strong>s <strong>non</strong> résécables de stade III.<br />

Les traitements systémiques*<br />

Une chimiothérapie* intraveineuse* associant deux médicaments, dont un agent à base de platine,<br />

peut être administrée comme traitement avant (néoadjuvant) ou après (adjuvant*) l’opération pour<br />

les patients atteints d’un <strong>cancer</strong> résécable de stade III. Pour les patients souffrants d’un <strong>cancer</strong> <strong>non</strong><br />

résécable de stade III, il est préférable que la chimiothérapie soit administrée en même temps que la<br />

radiothérapie (chimioradiothérapie concomitante). Toutefois, la chimioradiothérapie concomitante<br />

est généralement plus toxique par rapport à l’approche séquentielle d’une chimiothérapie suivie<br />

d’une radiothérapie. Ce schéma thérapeutique doit donc être réservé à certains patients, tels que les<br />

patients les plus jeunes et ceux présentant un bon indice de per<strong>for</strong>mance*.<br />

Plan de traitement pour un <strong>cancer</strong> de stade IV (métastatique*)<br />

Le <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> de stade IV s’est propagé à des sites ou des organes à<br />

distance du <strong>poumon</strong> ; il s’est métastasé. Les sites les plus courants de métastases* sont les os, le<br />

cerveau, le foie, les glandes surrénales, la plèvre* et l’autre <strong>poumon</strong>. Puisque les métastases se<br />

propagent par la circulation sanguine, elles peuvent être présentes au moment du diagnostic (chez<br />

presque 40 % des patients) ou apparaître plus tardivement au cours du suivi d’un <strong>cancer</strong> ayant été<br />

traité par résection radicale.<br />

La chirurgie<br />

Puisque le <strong>cancer</strong> de stade IV s’est propagé au‐delà du <strong>poumon</strong>, il est considéré comme inopérable :<br />

la chirurgie ne permettrait pas de retirer toute la tumeur et d’offrir une chance de guérison.<br />

L’exception à cette règle concerne les cas où le patient ne présente qu’une seule métastase* dans le<br />

cerveau, le <strong>poumon</strong> ou les glandes surrénales, et qu’on ne détecte aucun autre signe de métastase.<br />

La radiothérapie :<br />

La radiothérapie* peut être indiquée comme traitement palliatif chez les patients qui souffrent de<br />

symptômes spécifiques liés aux métastases* dans certains organes. Par exemple, la radiothérapie est<br />

très utile pour contrôler les douleurs osseuses dues à la propagation du <strong>cancer</strong> dans les os ou pour<br />

traiter les migraines et/ou la sensation de faiblesse associées à la présence de métastases cérébrales.<br />

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Les traitements systémiques*<br />

Les thérapies systémiques <strong>for</strong>ment la base du traitement du <strong>cancer</strong> de stade IV. Les principaux<br />

objectifs des traitements systémiques sont les suivants :<br />

o Améliorer la qualité de vie<br />

o Prolonger la survie<br />

Le choix du traitement systémique doit prendre en compte différents éléments,<br />

parmi lesquels le type histologique*, l’âge, l’indice de per<strong>for</strong>mance*, la présence<br />

d’autres maladies, les préférences du patient, et certaines caractéristiques biologiques telles que la présence d’une mutation* du gène EGFR*.<br />

Le traitement<br />

initial proposé est appelé traitement de première ligne. Des<br />

traitements de seconde et de troisième lignes pourront être proposés par la<br />

suite, en fonction de la réponse au traitement et de l’état général du patient.<br />

Traitement(s)<br />

de première ligne<br />

• Traitement de première ligne : chimiothérapie*<br />

o Une chimiothérapie intraveineuse* associant<br />

deux médicaments, dont un agent à<br />

base de platine (cisplatine* ou carboplatine*) et un agent de troisième génération<br />

telle que la gemcitabine*, des taxanes *, la vinorelbine* ou le pemetrexed* (ce<br />

dernier étant réservé aux <strong>cancer</strong>s <strong>non</strong> épidermoïdes) est recommandée chez les<br />

patients présentant un bon indice de per<strong>for</strong>mance* (0 ou 1). Le carboplatine est<br />

préférable au cisplatine chez les patients présentant des contre‐indications* à<br />

l’hydratation par voie intraveineuse (par exemple, en cas d’insuffisance cardiaque ou<br />

rénale).<br />

o Le pemetrexed* doit être utilisé en association avec un agent à base de platine<br />

uniquement chez les patients présentant un <strong>cancer</strong> de type <strong>non</strong> épidermoïde. Dans<br />

cette situation, il doit être préféré à l’option citée précédemment.<br />

o Les patients âgés (plus de 70 ans) ainsi que ceux ne présentant pas un bon état<br />

général (indice de per<strong>for</strong>mance* de 2 ou plus) pourront bénéficier d’une<br />

chimiothérapie avec une seule molécule. Toutefois, dans certains cas chez ces<br />

patients, une association fondée sur un doublet à base de platine peut être<br />

envisagée en fonction des autres maladies. Cela doit être discuté avec votre<br />

médecin.<br />

• Traitement de première ligne* : thérapie biologique*<br />

o Le bevacizumab* est un anticorps* monoclonal<br />

qui se lie au facteur de croissance de<br />

l’endothélium vasculaire (VEGF*), une protéine qui circule dans le sang et qui permet<br />

la croissance des vaisseaux sanguins. Le bevacizumab empêche le VEGF d’activer les<br />

récepteurs VEGF à la surface des <strong>cellules</strong> et donc, inhibe la croissance des vaisseaux<br />

sanguins dans la tumeur. Le bevacizumab par voie intraveineuse* peut‐être ajouté à<br />

une chimiothérapie associant carboplatine* et paclitaxel*, ou cisplatine* et<br />

gemcitabine* uniquement chez les patients atteints de tumeurs <strong>non</strong> épidermoïdes<br />

qui ont un bon indice de per<strong>for</strong>mance* (0 ou 1). Le schéma carboplatine‐paclitaxel<br />

est préféré en cas d’association avec le bevacizumab, car cette association montre<br />

une prolongation significative de la survie. Pour des raisons de sécurité, il est<br />

essentiel de faire une sélection rigoureuse des patients pour limiter les effets<br />

indésirables potentiels du bevacizumab. Une histologie épidermoïde représente une<br />

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contre‐indication* majeure d’un traitement par bevacizumab. De plus, les patients<br />

qui souffrent d’une hémoptysie* sévère ainsi que ceux qui présentent des tumeurs<br />

localisées centralement ou excavées sont généralement écartés des traitements par<br />

bevacizumab.<br />

o Un traitement par un inhibiteur de tyrosine kinase* de l’EGFR*, administré par voie<br />

L es autres thérapies<br />

orale, comme le gefitinib* ou l’erlotinib*, est l’option de préférence chez les patients<br />

dont la tumeur présente une mutation du gène EGFR* lors de l’examen biologique<br />

(environ 15 % de tous les <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>). Toutes les<br />

tumeurs d’histologie* <strong>non</strong> épidermoïde doivent faire l’objet d’un test de détection<br />

de mutation du gène EGFR, notamment les patients <strong>non</strong>‐fumeurs ou qui ont fumé<br />

modérément par le passé. Etant bien tolérés et d’administration orale, les inhibiteurs<br />

d’EGFR peuvent également être proposés aux patients avec un très faible indice de<br />

per<strong>for</strong>mance* (3), à condition que la mutation du gène EGFR soit retrouvée dans la<br />

tumeur.<br />

• Calendrier, durée et traitement d’entretien du traitement de première ligne*<br />

o Les traitements de première intention* doivent toujours être commencés<br />

lorsque les<br />

patients présentent un bon indice de per<strong>for</strong>mance*, c’est‐à‐dire, au moment où ils<br />

sont capables de tolérer au mieux les effets indésirables potentiels des traitements<br />

systémiques*.<br />

o La chimiothérapie*<br />

doit être administrée pendant au moins quatre cycles (environ<br />

trois mois) chez la majorité des patients. Néanmoins, chez les patients qui montrent<br />

un rétrécissement de leurs tumeurs, un maximum de six cycles est généralement<br />

administré.<br />

o La thérapie biologique* administrée en association avec la chimiothérapie (comme<br />

pour le bevacizumab) ou en monothérapie (comme pour le gefitinib* ou l’erlotinib*)<br />

n’est généralement pas arrêtée (si elle est bien tolérée) à moins que les examens<br />

radiographiques montrent que la maladie a progressé.<br />

o La chimiothérapie d’entretien administrée après les 4 à 6 cycles de chimiothérapie<br />

de première intention a pour objectif de prévenir ou retarder la progression de la<br />

maladie. Cependant, le rôle de la chimiothérapie d’entretien n’est pas établi<br />

définitivement et les décisions de traitement doivent être prises au cas par cas.<br />

Traitement de seconde et de troisième intention*<br />

Ces traitements peuvent être administrés en cas de progression de la maladie après le traitement de<br />

première intention* chez les patients qui sont encore aptes à recevoir un traitement supplémentaire<br />

(avec un indice de per<strong>for</strong>mance* de 0 à 2).<br />

Une monochimiothérapie par docétaxel ou pemetrexed* (ce dernier pour les <strong>cancer</strong>s <strong>non</strong><br />

épidermoïdes uniquement) ou une thérapie ciblée par gefitinib* (pour les tumeurs avec mutation du<br />

gène EGFR* uniquement) améliorent les symptômes et la survie. Il en est de même pour l’erlotinib*<br />

administré seul comme traitement de seconde intention* (chez les patients ne pouvant pas tolérer la<br />

chimiothérapie) ou en traitement de troisième intention*, indépendamment du statut concernant la<br />

mutation du gène EGFR*.<br />

Des<br />

essais cliniques évaluant de nouveaux médicaments sont souvent proposés aux patients atteints<br />

d’un <strong>cancer</strong> de stade IV. La participation à des essais cliniques doit être encouragée.<br />

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L’évaluation de la réponse au traitement<br />

La réponse au traitement doit être évaluée afin de vérifier s’il existe un quelconque bénéfice du<br />

traitement<br />

par rapport aux effets indésirables rencontrés. L’évaluation de la réponse est<br />

recommandée après 2‐3 mois de traitement systémique* du <strong>cancer</strong> de stade IV. Cette évaluation<br />

repose sur la répétition de l’examen radiographique initial montrant les lésions tumorales.<br />

Dans le cas d’une radiothérapie* curative du <strong>cancer</strong> de stade III, un minimum de 2 mois doit s’être<br />

écoulé entre la fin du traitement et l’évaluation de la réponse afin de déterminer les effets<br />

bénéfiques de la radiothérapie.<br />

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QUELS SONT LES EFFETS INDÉSIRABLES ÉVENTUELS DU TRAITEMENT ?<br />

Cette section présente les effets secondaires les plus courants de la chirurgie, de la radiothérapie* et<br />

de la chimiothérapie. Toutefois, cette liste n’est pas exhaustive. Par conséquent, les patients doivent<br />

discuter longuement avec leur médecin des effets secondaires potentiels liés aux traitements<br />

proposés.<br />

• Effets indésirables possibles de la chirurgie<br />

− L’hémothorax, un épanchement de sang dans la cavité pleurale*.<br />

− La contusion pulmonaire, une contusion du tissu pulmonaire, généralement<br />

provoquée par un traumatisme lors de l’intervention chirurgicale<br />

− Une pneumonie postopératoire<br />

− Une fuite d’air persistante, un trouble dans lequel le <strong>poumon</strong> est incapable de se<br />

regonfler correctement après l’intervention chirurgicale en raison de dommages<br />

subis par le tissu pulmonaire<br />

• Effets indésirables possibles de la radiothérapie*<br />

− Effets secondaires apparaissant de manière précoce : ces effets secondaires<br />

surviennent généralement dans les six mois après la fin de la radiothérapie. Ils<br />

incluent notamment une œsophagite, c’est‐à‐dire une inflammation de l’œsophage,<br />

une pneumonie, une toux et un enrouement prolongé.<br />

− Effets secondaires apparaissant de manière tardive : ces effets secondaires<br />

surviennent généralement plus de 6 mois après la fin de la radiothérapie. Les plus<br />

courants comprennent un essoufflement, qui est causé par une perte d’élasticité des<br />

<strong>poumon</strong>s, et une pneumonie.<br />

• Effets indésirables possibles des traitements systémiques*<br />

− Chimiothérapie* : la fréquence et la gravité des effets secondaires de la<br />

chimiothérapie varient en fonction du type d’agents ou des associations mises en<br />

œuvre. Par conséquent, les patients sont encouragés à discuter de manière<br />

approfondie avec leur médecin des principaux effets secondaires liés à la<br />

chimiothérapie qui leur a été proposée. De manière générale, les effets secondaires<br />

de la chimiothérapie comprennent souvent une perte d’appétit, une fatigue, une<br />

perte des cheveux, des nausées ou des vomissements, une sensibilité accrue aux<br />

infections et aux hémorragies, une anémie*et des diarrhées.<br />

En plus de ces effets secondaires, chaque médicament peut également provoquer<br />

différents effets indésirables. Les plus courants sont répertoriés ci‐dessous, bien que<br />

personne ne subisse les mêmes effets secondaires ou ne les rencontre dans la même<br />

mesure.<br />

o Le cisplatine* peut provoquer une perte auditive et des lésions rénales. La<br />

fonction rénale est donc évaluée avant de commencer le traitement. Pour<br />

éviter toute lésion, il est très important de boire beaucoup d’eau pendant le<br />

traitement avec ce médicament.<br />

o Le paclitaxel* peut causer une neuropathie périphérique* en fonction de<br />

la dose administrée, de la durée de la perfusion et du schéma<br />

d’administration. Les symptômes révélateurs incluent un<br />

engourdissement, des paresthésies* et des sensations de brûlure dans<br />

les pieds et les mains. Les symptômes sont souvent symétriques et<br />

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Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

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débutent généralement au niveau des pieds. Les patients signalent<br />

souvent l’apparition simultanée de symptômes dans les orteils et les<br />

doigts, mais des présentations asymétriques ont aussi été observées. Le<br />

visage est moins fréquemment touché. Même si l’on a observé que les<br />

symptômes s’amélioraient ou disparaissaient complètement dans un<br />

délai de quelques mois après l’arrêt du traitement, il a été signalé que les<br />

symptômes et les déficiences persistaient plus longtemps chez les<br />

patients qui avaient développé une neuropathie* sévère.<br />

− Thérapie biologique* : ces effets secondaires sont spécifiques de l’agent biologique<br />

administré.<br />

o Le bevacizumab* peut donner lieu à une hypertension*, à la présence de protéines<br />

dans l’urine* et à un risque accru de troubles thrombo‐emboliques* ou<br />

hémorragiques*.<br />

o Le gefitinib* ou l’erlotinib* peuvent provoquer des éruptions cutanées et des<br />

diarrhées.<br />

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QUE SE PASSE‐T‐IL APRÈS LE TRAITEMENT ?<br />

Des visites de suivi régulières sont importantes pour les patients<br />

qui ont subi un traitement chirurgical radical*.<br />

Le suivi avec les médecins<br />

Une fois que le traitement est terminé, les médecins proposeront un programme de suivi dont les<br />

objectifs sont les suivants :<br />

• Évaluer les complications du traitement :<br />

Les complications du traitement liées à la chirurgie, à la chimiothérapie* adjuvante* ou la<br />

radiothérapie (voir la section consacrée aux effets secondaires des traitements) doivent être<br />

évaluées soigneusement tous les trois à six mois.<br />

• Détecter une éventuelle récidive* :<br />

À l’heure actuelle, il n’existe pas de consensus sur la fréquence et le type des examens<br />

radiographiques à réaliser dans le cadre du programme de surveillance des patients qui ont subi une<br />

chirurgie radicale* comme traitement. Il n’existe pas de preuves que la détection précoce d’une<br />

récidive* (et donc, la mise en place plus précoce d’un traitement spécifique) conduise à de meilleurs<br />

résultats.<br />

Cependant, en règle générale, un examen clinique (comprenant l’évaluation de tous les symptômes)<br />

et un scanner sont recommandés tous les six mois pendant deux ans, puis annuellement.<br />

• Détecter de nouvelles tumeurs primitives éventuelles dans le <strong>poumon</strong> :<br />

Les patients ayant subi une chirurgie radicale* présentent un risque plus élevé de développer une<br />

deuxième tumeur au niveau du <strong>poumon</strong>. Il est parfois difficile de faire la distinction entre la récidive<br />

de la tumeur initiale et la survenue d’une nouvelle tumeur primitive en se basant uniquement sur des<br />

examens radiographiques. La discussion au sein d’une équipe pluridisciplinaire peut aider à<br />

différencier les deux scénarios et, par conséquent, à choisir l’option de traitement la plus appropriée.<br />

Le retour à la vie normale<br />

Il peut s’avérer difficile de vivre avec l’idée que le <strong>cancer</strong> peut resurgir. D’après les connaissances<br />

actuelles, on ne peut recommander aucun moyen spécifique qui permette de diminuer le risque de<br />

récidive* une fois le traitement terminé, en dehors de l’arrêt du tabac (les patients sont encouragés à<br />

prendre part à un programme adéquat pour arrêter de fumer). Les patients ayant des difficultés à<br />

retrouver une vie normale peuvent bénéficier d’un soutien psychologique. D’autres personnes<br />

peuvent trouver du soutien auprès d’association de patients.<br />

Et si le <strong>cancer</strong> réapparaît ?<br />

Si le <strong>cancer</strong> revient, cela s’appelle une récidive* et le traitement dépendra de l’étendue de celle‐ci.<br />

Certains patients chez qui la tumeur récidive à un seul endroit peuvent profiter d’une approche<br />

locale comme l’ablation chirurgicale ou la radiothérapie*. Néanmoins, cette approche est réservée à<br />

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un très petit nombre de patients. Les tumeurs récidivantes doivent normalement être considérées<br />

comme des <strong>cancer</strong>s métastatiques* et donc être prises en charge comme un <strong>cancer</strong> de stade IV (cf.<br />

chapitre consacré au traitement des <strong>cancer</strong>s de stade IV).<br />

Dans certains cas, réaliser une biopsie de la métastase* peut être indiqué, car elle peut influencer le<br />

choix du traitement. Cela est particulièrement vrai pour les patients ayant profité d’un long intervalle<br />

sans maladie* depuis la résection chirurgicale. Une nouvelle biopsie effectuée chez ces patients peut<br />

permettre de faire la distinction entre une maladie récidivante et une nouvelle tumeur du <strong>poumon</strong>,<br />

de confirmer le type histologique* de la tumeur pulmonaire (épidermoïde, <strong>non</strong> épidermoïde ou<br />

autre) et de refaire un test de mutation* du gène EGFR* si l’on détecte un <strong>cancer</strong> <strong>non</strong> épidermoïde.<br />

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DÉFINITIONS DES TERMES DIFFICILES<br />

Activité métabolique/métabolisme<br />

Réactions chimiques qui se produisent dans une cellule ou un organisme. Ces réactions produisent<br />

l’énergie et les matériaux dont les <strong>cellules</strong> et les organismes ont besoin pour grandir, se reproduire et<br />

fonctionner normalement. Le métabolisme contribue également à éliminer les substances toxiques.<br />

Adjuvant<br />

En matière de <strong>cancer</strong>, il s'agit d'une thérapie qui aide une autre thérapie à atteindre son objectif<br />

ultime et ren<strong>for</strong>ce son effet. Par exemple, la radiothérapie ou la chimiothérapie aide la chirurgie à<br />

atteindre son objectif d'élimination d'une tumeur. Dans un contexte différent du contexte<br />

oncologique, il peut également s'agir d'un agent ajouté aux vaccins pour stimuler la réponse du<br />

système immunitaire à l'antigène.<br />

Alvéoles<br />

Dans les <strong>poumon</strong>s, <strong>petites</strong> poches d’air situées à l’extrémité des bronchioles (<strong>petites</strong> branches des<br />

voies respiratoires). Les alvéoles sont les lieux d’échange du dioxyde de carbone et de l’oxygène<br />

entre les <strong>poumon</strong>s et la circulation sanguine. Le dioxyde de carbone passe du sang vers les <strong>poumon</strong>s<br />

en traversant les parois des alvéoles. L’oxygène passe des <strong>poumon</strong>s vers le sang en traversant lui<br />

aussi les parois des alvéoles.<br />

Anatomopathologie<br />

Étude des <strong>cellules</strong> et tissus malades à l’aide d’un microscope.<br />

Anémie<br />

Affection caractérisée par une réduction du nombre de globules rouges ou de la quantité<br />

d'hémoglobine. Le fer contenu dans l'hémoglobine transporte de l'oxygène des <strong>poumon</strong>s vers le<br />

reste de l'organisme. Ce processus est diminué en cas d’anémie.<br />

Anticorps monoclonal<br />

Des anticorps monoclonaux sont des anticorps qui sont exactement identiques entre eux, car ils sont<br />

fabriqués par des clones de la même cellule mère.<br />

Bévacizumab<br />

Le bévacizumab est un anticorps monoclonal, qui a été conçu pour reconnaître et s’attacher à une<br />

structure spécifique (appelée antigène) qui se trouve dans certaines <strong>cellules</strong> de l’organisme ou qui<br />

circule dans l’organisme. Le bévacizumab a été conçu pour s’attacher au facteur de croissance<br />

endothélial vasculaire (VEGF), une protéine circulant dans le sang et faisant croître le nombre de<br />

vaisseaux sanguins. En s’attachant au VEGF, le bévacizumab stoppe son effet. Par conséquent, les<br />

<strong>cellules</strong> cancéreuses ne peuvent pas développer leur propre apport sanguin et sont privées<br />

d’oxygène et de nutriments, ce qui favorise le ralentissement de la croissance des tumeurs.<br />

Biopsie<br />

Prélèvement de <strong>cellules</strong> ou de tissus pour examen par un anatomopathologiste*. Celui‐ci étudie le<br />

tissu au microscope ou réaliser d'autres tests sur les <strong>cellules</strong> ou tissus. Il existe de nombreux types de<br />

procédures de biopsie. Les types les plus courants sont : (1) la biopsie par incision: seul un échantillon<br />

de tissu est prélevé ; (2) la biopsie‐exérèse : la totalité de la lésion ou de la zone suspecte est<br />

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prélevée ; et (3) la ponction‐biopsie : à l'aide d'une aiguille un échantillon de tissu ou de liquide est<br />

prélevé. Lorsqu'une grosse aiguille est utilisée, on parle de biopsie au trocart. Lorsque l'aiguille<br />

utilisée est fine, la procédure est appelée ponction à l'aiguille fine ou cytoponction.<br />

Calcium sérique<br />

Niveau de calcium que l’on trouve dans le sang, qui est mesuré grâce à un examen spécifique du sang<br />

au laboratoire.<br />

Carboplatine<br />

Le carboplatine est un médicament utilisé pour traiter les <strong>cancer</strong>s de l’ovaire avancés qui n’ont<br />

jamais été traités ou les symptômes des <strong>cancer</strong>s de l’ovaire qui ont récidivé après un traitement par<br />

d’autres médicaments anticancéreux. Il est également utilisé en association avec d’autres<br />

médicaments pour traiter les <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> à un stade avancé, à un stade<br />

métastatiques ou à la suite d’une récidive. Son utilisation dans le traitement d’autres types de <strong>cancer</strong><br />

fait l’objet d’études. Le carboplatine est une <strong>for</strong>me de cisplatine (un médicament anticancéreux)<br />

mais provoque moins d’effets secondaires chez les patients. Il se fixe à l’ADN dans les <strong>cellules</strong> et peut<br />

tuer les <strong>cellules</strong> cancéreuses. Il s’agit d’un type de composé du platine.<br />

Cavité péricardique<br />

Espace situé entre la couche de tissu qui enveloppe le cœur et le tissu qui tapisse la cavité où se<br />

trouve le cœur, appelés respectivement péricarde* viscéral* et péricarde pariétal. Cet espace<br />

contient un liquide qui lubrifie la surface des deux couches de tissu et facilite les mouvements du<br />

cœur.<br />

Cavité pleurale<br />

Espace enfermé par la plèvre*, une mince couche de tissu qui recouvre les <strong>poumon</strong>s et tapisse la<br />

paroi intérieure de la cavité thoracique.<br />

Chimiothérapie<br />

Type de traitement médicamenteux contre le <strong>cancer</strong> qui tue les <strong>cellules</strong> cancéreuses et/ou limite leur<br />

croissance. Ces médicaments sont généralement administrés au patient par perfusion lente dans les<br />

veines (intraveineuse). Toutefois, ils peuvent également être administrés oralement, par perfusion<br />

directe dans le membre ou par perfusion dans le foie, selon la localisation du <strong>cancer</strong>.<br />

Cisplatine<br />

Médicament utilisé pour traiter de nombreux types de <strong>cancer</strong>s. Le cisplatine contient du platine. Il<br />

tue les <strong>cellules</strong> cancéreuses en détériorant leur ADN et en les empêchant de se diviser. Le cisplatine<br />

est un type d’agent alkylant.<br />

Contre‐indication<br />

Maladie ou symptôme qui empêche l'administration d'un traitement ou d’une procédure chez un<br />

patient. Les contre‐indications sont soit absolues, ce qui signifie que le traitement ne doit jamais être<br />

administré aux patients présentant cette maladie ou ce symptôme, soit relatives, ce qui signifie que<br />

le risque peut être compensé par les avantages apportés aux patients souffrants de cette maladie ou<br />

de ce symptôme.<br />

Controlatéral<br />

Relatif au côté opposé du corps.<br />

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Détermination du stade<br />

Réalisation d’examens et de tests en vue d’évaluer l’étendue du <strong>cancer</strong> dans l’organisme, et plus<br />

particulièrement, de déterminer si la maladie s’est propagée de sa région d’origine vers d’autres<br />

parties du corps. Il est important de connaître le stade de la maladie afin de déterminer le meilleur<br />

plan de traitement.<br />

Diabète<br />

Toute maladie qui oblige les reins à fabriquer une grande quantité d’urine. Le diabète se réfère<br />

généralement au diabète sucré qui présente un taux élevé de glucose dans le sang.<br />

Diaphragme<br />

Muscle situé en dessous des <strong>poumon</strong>s et du cœur et qui sépare le thorax de l'abdomen.<br />

EGFR<br />

Protéine se trouvant à la surface de certaines <strong>cellules</strong> et à laquelle se lie le facteur de croissance<br />

épidermique (EGF), ce qui amène les <strong>cellules</strong> à se diviser. Cette protéine se trouve à des niveaux<br />

anormalement élevés à la surface de nombreux types de <strong>cellules</strong> cancéreuses, de sorte que ces<br />

<strong>cellules</strong> peuvent se diviser de manière excessive en présence du facteur de croissance épidermique.<br />

Autres noms : récepteur du facteur de croissance épidermique, récepteur EGF, ErbB1, HER1.<br />

Épanchement péricardique<br />

Accumulation anormale de liquide dans la poche qui recouvre le cœur (cavité péricardique*).<br />

Épanchement pleural<br />

Accumulation anormale de liquide entre les couches minces de tissu (plèvre*) recouvrant le <strong>poumon</strong><br />

et la paroi de la cavité thoracique.<br />

Erlotinib<br />

L’erlotinib est un médicament anticancéreux appartenant au groupe des « inhibiteurs d’EGFR ».<br />

L’erlotinib bloque les EGFR, que l’on peut trouver à la surface de certaines <strong>cellules</strong> tumorales. Par<br />

conséquent, les <strong>cellules</strong> tumorales ne peuvent plus recevoir les messages nécessaires à leur<br />

croissance, à leur progression et à leur propagation (métastase*), ce qui aide à arrêter la croissance,<br />

la multiplication et la propagation du <strong>cancer</strong> dans l’organisme.<br />

Étude épidémiologique<br />

Recherches menées au sein des populations humaines, dans lesquelles les chercheurs étudient les<br />

liens entre la présence d’un problème de santé, par exemple le <strong>cancer</strong>, et un facteur dont on<br />

suppose qu’il en constitue la cause, par exemple un produit chimique.<br />

Examen radiologique<br />

Examen qui utilise des technologies d'imagerie médicale (telles que la radiographie, l'échographie, le<br />

scanner et la médecine nucléaire) pour visualiser les organes, les structures et les tissus à l’intérieur<br />

du corps à la fois pour diagnostiquer et parfois traiter des maladies.<br />

Facteur de croissance de l’endothélium vasculaire<br />

Voir définition donnée pour « VEGF »<br />

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Ganglion lymphatique<br />

Une masse arrondie de tissu lymphatique qui est entourée d’une capsule de tissu conjonctif. Les<br />

ganglions lymphatiques filtrent la lymphe et abritent des lymphocytes. Ils sont placés le long des<br />

vaisseaux lymphatiques.<br />

Gefitinib<br />

Le gefinitib est un inhibiteur de la protéine tyrosine‐kinase. Cela signifie qu’il bloque des enzymes<br />

spécifiques appelées tyrosines kinases. Ces enzymes peuvent être trouvées à la surface des <strong>cellules</strong><br />

cancéreuses, comme l’EGFR sur la surface des <strong>cellules</strong> du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>.<br />

L’EGFR est impliqué dans la croissance et la propagation des <strong>cellules</strong> cancéreuses. En bloquant<br />

l’EGFR, le gefitinib aide à ralentir la croissance et la propagation du <strong>cancer</strong>. Le gefitinib fonctionne<br />

uniquement en cas de présence de <strong>cellules</strong> du <strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> présentant<br />

une mutation de leur EGFR.<br />

Gemcitabine<br />

La gemcitabine est l’ingrédient actif d’un médicament utilisé pour traiter le <strong>cancer</strong> du pancréas qui se<br />

trouve à un stade avancé ou qui s’est propagé. Elle est également utilisée en association avec<br />

d’autres médicaments pour traiter les <strong>cancer</strong>s du sein qui se sont propagés, les <strong>cancer</strong>s de l’ovaire à<br />

un stade avancé et les <strong>cancer</strong>s du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> qui se trouvent à un stade avancé ou<br />

qui se sont propagés. Elle fait par ailleurs l’objet d’études dans le traitement d’autres types de<br />

<strong>cancer</strong>. La gemcitabine est un antimétabolite qui empêche la cellule de fabriquer de l’ADN et peut<br />

tuer les <strong>cellules</strong> cancéreuses.<br />

Globule blanc<br />

Cellule du système immunitaire impliquée dans la défense du corps contre les infections.<br />

Globule rouge<br />

Type le plus courant de <strong>cellules</strong> sanguines. C'est la substance qui donne au sang sa coloration rouge.<br />

Sa fonction principale est le transport de l’oxygène.<br />

Hile<br />

Entaille ou dépression profonde dans un organe ou une glande à travers laquelle les nerfs, les canaux<br />

et/ou les vaisseaux sanguins entrent et sortent de l’organe ou de la glande.<br />

Homolatéral<br />

Relatif au même côté du corps.<br />

Hypertension<br />

Une pression artérielle supérieure ou égale à 140/90. L'hypertension ne s'accompagne<br />

habituellement d'aucun symptôme. Elle peut endommager les artères et entraîner une augmentation<br />

du risque d'accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque, d'insuffisance rénale et de cécité.<br />

Indice de per<strong>for</strong>mance<br />

Mesure qui vise à évaluer la capacité du patient à effectuer des tâches ordinaires et à effectuer des<br />

activités quotidiennes. Le système de notation le plus couramment utilisé pour mesurer le niveau de<br />

per<strong>for</strong>mance va de 0 à 5, 0 dénotant un état de parfaite santé et 5 la mort. Un autre système<br />

couramment utilisé étend sa notation de 0 à 100, 100 indiquant un état de parfaite santé et 0 la<br />

mort.<br />

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Intervalle sans maladie<br />

Dans le cas du <strong>cancer</strong>, période de temps qui s’est écoulée depuis la fin du traitement sans que le<br />

patient ne présente aucun signe ou symptôme du <strong>cancer</strong> ou d’un autre type de <strong>cancer</strong>. Dans un essai<br />

clinique, la mesure de l’intervalle sans maladie est un moyen d’évaluer l’efficacité d’un nouveau<br />

traitement.<br />

Intrathoracique<br />

Survenant, situé ou réalisé à l’intérieur de la cavité thoracique ou de la poitrine.<br />

Intraveineux<br />

Dans une veine. Le terme intraveineux fait généralement référence à une manière d'administrer un<br />

médicament ou une autre substance au moyen d'une aiguille ou d'un tube inséré dans une veine.<br />

Également appelé iv.<br />

Lavage broncho‐alvéolaire<br />

Procédure consistant à prélever des <strong>cellules</strong> présentes à l’intérieur des voies respiratoires qui<br />

mènent aux <strong>poumon</strong>s. Elle consiste à insérer un bronchoscope (un tube mince et fin équipé d’un<br />

dispositif lumineux et d’une caméra) dans les <strong>poumon</strong>s en passant par le nez ou la bouche. Une<br />

solution légèrement salée est alors injectée sur la surface des voies respiratoires puis ré‐aspirée pour<br />

recueillir des <strong>cellules</strong>, qui sont ensuite examinées au microscope. Le lavage broncho‐alvéolaire sert à<br />

trouver des infections. Il peut également servir à détecter un <strong>cancer</strong> ou des modifications survenues<br />

dans les <strong>cellules</strong> qui provoquent un <strong>cancer</strong>.<br />

Lobe<br />

Partie d’un organe, comme le foie, le <strong>poumon</strong>, le sein, la thyroïde ou le cerveau.<br />

Médiastin/médiastinal<br />

Zone située entre les <strong>poumon</strong>s. Les organes de cette zone comprennent le cœur, les gros vaisseaux,<br />

la trachée, l’œsophage, le thymus et les ganglions lymphatiques, mais pas les <strong>poumon</strong>s.<br />

Mésothéliome<br />

Tumeur bénigne (<strong>non</strong> cancéreuse) ou maligne (<strong>cancer</strong>) affectant le tissu qui recouvre l’intérieur de la<br />

poitrine ou l’abdomen. L’exposition aux particules d’amiante dans l’air augmente le risque de<br />

développer un mésothéliome malin.<br />

Métastase<br />

La propagation d'un <strong>cancer</strong> d'une partie de l'organisme à une autre. Une tumeur <strong>for</strong>mée par des<br />

<strong>cellules</strong> qui se sont propagées est appelée une “tumeur métastatique” ou une “métastase”. La<br />

tumeur métastatique contient des <strong>cellules</strong> semblables à celles présentes dans la tumeur (primitive)<br />

d'origine.<br />

Mutation<br />

Modification de la succession des paires de bases de l’ADN qui <strong>for</strong>me un gène. La mutation d’un gène<br />

ne modifie pas nécessairement la fonction du gène de façon définitive.<br />

Neuropathie périphérique<br />

Un problème neurologique qui provoque des douleurs, un engourdissement, des picotements, un<br />

gonflement ou une faiblesse musculaire dans différentes parties du corps. Ceci commence<br />

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habituellement aux mains ou aux pieds et s’étend au fil du temps. La neuropathie périphérique peut<br />

survenir à la suite d’un traumatisme, d’une infection, de certaines maladies (comme le <strong>cancer</strong>, le<br />

diabète, l'insuffisance rénale, ou la malnutrition), ou de l’exposition à des substances toxiques ou à<br />

des médicaments, dont les médicaments anticancéreux.<br />

Paclitaxel<br />

Un médicament utilisé pour traiter le <strong>cancer</strong> du sein, le <strong>cancer</strong> de l’ovaire et le sarcome de Kaposi<br />

associé au SIDA. Il est également utilisé en association avec un autre médicament pour traiter le<br />

<strong>cancer</strong> du <strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong>. Le paclitaxel fait en outre l’objet d’études dans le<br />

traitement d’autres types de <strong>cancer</strong>. Il inhibe la croissance cellulaire en arrêtant la division des<br />

<strong>cellules</strong> et peut tuer les <strong>cellules</strong> cancéreuses. Il s’agit d’un type d’agent antimitotique.<br />

Paresthésie<br />

Sensation anormale du toucher telle qu’une sensation de brûlure ou de picotement qui se produit<br />

sans stimulus extérieur.<br />

Pemetrexed<br />

Médicament utilisé seul ou avec un autre médicament pour traiter certains types de <strong>cancer</strong> du<br />

<strong>poumon</strong> <strong>non</strong> à <strong>petites</strong> <strong>cellules</strong> et le mésothéliome* pleural* malin. Il est également en cours d’étude<br />

pour le traitement d’autres types de <strong>cancer</strong>s. Le pemetrexed disodique bloque la synthèse de l’ADN<br />

et peut tuer les <strong>cellules</strong> cancéreuses. Il s’agit d’un antifolique.<br />

Péricarde<br />

Sac à double paroi qui entoure le cœur et l'origine des grands vaisseaux sanguins. Ce sac a plusieurs<br />

fonctions. Il maintient le cœur dans la cavité thoracique et il empêche également le cœur de se<br />

dilater de manière excessive lors de l'augmentation du volume du sang. La cavité péricardique se<br />

trouve à l'intérieur du péricarde. Cette cavité est remplie de liquide péricardique, qui réduit les<br />

frottements entre les membranes péricardiques.<br />

Phosphatase alcaline<br />

Enzyme normalement présente en hautes concentrations dans les os en pleine croissance et dans la<br />

bile. Des taux anormalement élevés de phosphatase alcaline dans le sang peuvent indiquer une<br />

maladie des os, du foie ou de la voie biliaire.<br />

Plaquette<br />

Les plaquettes sanguines sont de petits fragments cellulaires qui jouent un rôle fondamental dans la<br />

<strong>for</strong>mation de caillots. Les patients qui ont un taux trop bas de plaquettes courent le risque d'avoir de<br />

sévères hémorragies. Les patients qui ont un taux trop élevé risquent de faire une thrombose, c'est‐<br />

à‐dire la <strong>for</strong>mation de caillots de sang bloquant les vaisseaux sanguins et pouvant provoquer des<br />

accidents vasculaires cérébraux ou d'autres affections graves. Ces patients encourent aussi le risque<br />

d'avoir des hémorragies sévères dues à un dysfonctionnement des plaquettes sanguines.<br />

Pleurodèse<br />

Procédure médicale qui utilise des produits chimiques ou des médicaments pour provoquer<br />

l’inflammation et l’adhérence entre les couches de la plèvre* (une fine couche de tissu qui recouvre<br />

les <strong>poumon</strong>s et tapisse la paroi intérieure de la cavité thoracique). Cela empêche l’accumulation de<br />

liquide dans la cavité pleurale. Elle est utilisée pour le traitement de l’épanchement pleural grave.<br />

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Ce document est fourni par Reliable Cancer Therapies avec la permission de l'ESMO.<br />

Les in<strong>for</strong>mations contenues dans ce document ne remplacent pas un avis médical. Il est à usage personnel et ne peut pas<br />

être modifié, reproduit ou diffusé d'aucune manière sans l'autorisation écrite de l'ESMO et de Reliable Cancer Therapies.


Plèvre<br />

Fine couche de tissu qui entoure les <strong>poumon</strong>s et tapisse la paroi intérieure de la cavité thoracique.<br />

Elle protège et amortit les <strong>poumon</strong>s. Le tissu sécrète une petite quantité de liquide, qui agit comme<br />

un lubrifiant, en permettant aux <strong>poumon</strong>s de bouger harmonieusement dans la cavité thoracique<br />

lorsque l'on respire.<br />

Pronostic<br />

Résultat ou évolution probable de la maladie ; la probabilité de guérison ou de récidive*.<br />

Radiothérapie<br />

Thérapie utilisant des rayonnements pour traiter le <strong>cancer</strong>. Ces rayonnements sont toujours orientés<br />

vers une zone spécifique du <strong>cancer</strong>.<br />

Rayons‐X<br />

Rayonnement utilisé pour reproduire des images de l’intérieur des éléments. En médecine, les<br />

rayons X sont utilisés pour regarder l’intérieur du corps.<br />

Récepteur du facteur de croissance épidermique<br />

Voir « EGFR ».<br />

Récidive<br />

Se dit d'un <strong>cancer</strong> ou d'une maladie (souvent auto‐immune) qui réapparaît, généralement après une<br />

période durant laquelle le <strong>cancer</strong> ou la maladie était absent ou ne pouvait être détecté. Le <strong>cancer</strong> ou<br />

la maladie peut réapparaître au même endroit que la tumeur d'origine (primitive) ou à un autre<br />

endroit du corps. Egalement désigné sous le nom de <strong>cancer</strong> ou de maladie récidivant.<br />

Répartition en gants et chaussettes<br />

Terme pour décrire la structure des signes et des symptômes d’un trouble qui affecte les mains et les<br />

pieds de façon symétrique. Les signes et les symptômes de ce trouble enveloppent les mains et les<br />

pieds comme le feraient des gants et des chaussettes.<br />

Réunion de concertation pluridisciplinaire<br />

Méthode de planification du traitement dans laquelle un certain nombre de spécialistes appartenant<br />

à différentes disciplines examinent et discutent ensemble de l’état et des possibilités de traitement<br />

d’un patient. Dans le cas du traitement d’un <strong>cancer</strong>, la réunion de concertation pluridisciplinaire peut<br />

réunir l’expertise d’un oncologue médical (spécialiste du traitement médicamenteux des <strong>cancer</strong>s), un<br />

chirurgien oncologue (responsable du traitement chirurgical des <strong>cancer</strong>s), et un radiothérapeute<br />

(responsable du traitement par radiothérapie). Ce groupe d’experts est également appelé RCP,<br />

consultation oncologique multidisciplinaire ou COM.<br />

Scanner<br />

Forme de radiographie dans laquelle les organes du corps sont scannés avec des rayons X et les<br />

résultats sont synthétisés par un ordinateur, en vue de générer des images de parties du corps.<br />

Sus‐claviculaire<br />

Situé au‐dessus de la clavicule.<br />

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Taxane<br />

Type de médicaments qui bloque la croissance des <strong>cellules</strong> en arrêtant la mitose (division cellulaire).<br />

Les taxanes interfèrent avec les microtubules (structures cellulaires qui facilitent le déplacement des<br />

chromosomes durant la mitose). Ces agents sont utilisés pour traiter le <strong>cancer</strong>. Un taxane est un<br />

inhibiteur de la mitose et un agent antimicrotubules.<br />

Thérapie biologique<br />

Traitement qui stimule ou renouvelle la capacité du système immunitaire à combattre <strong>cancer</strong>s,<br />

infections et autres maladies. Ce traitement est également utilisé pour diminuer certains effets<br />

secondaires liés à des traitements anticancéreux. Également appelée immunothérapie, biothérapie<br />

ou modificateurs de la réponse biologique.<br />

Thérapie néo‐adjuvante<br />

Une thérapie néo‐adjuvante renvoie à l'administration d'un médicament avant le traitement<br />

principal. L'objectif de la thérapie néo‐adjuvante n'est pas de soigner la maladie, mais de réduire ses<br />

effets secondaires ou de ren<strong>for</strong>cer les effets de la thérapie principale et d'augmenter les chances de<br />

survie à long terme.<br />

Thérapie systémique<br />

Traitement utilisant des substances qui se déplacent dans le flux sanguin, atteignent et affectent les<br />

<strong>cellules</strong> de tout l'organisme. Exemples : la chimiothérapie et l'immunothérapie.<br />

Trouble hémorragique<br />

Un des troubles présents dans de nombreuses maladies dans lequel les saignements se produisent<br />

sans raison apparente ou dans lequel une hémorragie abondante et prolongée se produit après une<br />

blessure. Il a son origine dans un problème de coagulation ou dans un défaut dans la structure des<br />

vaisseaux sanguins.<br />

Trouble thrombo‐embolique<br />

Trouble dans lequel des caillots sanguins se <strong>for</strong>ment dans les vaisseaux sanguins (thrombus), que ce<br />

soit en raison d’anomalies dans le processus de la coagulation ou de défauts dans la structure des<br />

vaisseaux sanguins. Ces caillots sanguins peuvent se rompre et circuler dans le sang (trouble souvent<br />

appelé « embolie »), en endommageant un organe majeur ou en provoquant la mort par blocage de<br />

la circulation sanguine normale.<br />

Type histologique<br />

Catégorie de classification des tumeurs tenant compte des caractéristiques de leurs <strong>cellules</strong> et des<br />

autres structures observées au microscope.<br />

Uranium<br />

Élément métallique radioactif blanc argenté. Il se trouve à l’état naturel dans le sous‐sol du monde<br />

entier. Sa désintégration naturelle produit le radon, un gaz associé à l’apparition des <strong>cancer</strong>s du<br />

<strong>poumon</strong>.<br />

VEGF<br />

Substance produite par les <strong>cellules</strong> et qui stimule la <strong>for</strong>mation de nouveaux vaisseaux sanguins.<br />

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Vinorelbine<br />

Médicament anticancéreux qui appartient à la famille des médicaments appelés alcaloïdes de la<br />

pervenche.<br />

Viscéral<br />

Relatif aux viscères, autrement dit, les organes mous situés à l’intérieur du corps tel que les<br />

<strong>poumon</strong>s, le cœur, les organes de l’appareil digestif, de l’appareil urinaire, de l’appareil reproducteur<br />

et du système vasculaire.<br />

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