24.06.2013 Views

Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Époque coloniale<br />

L’époque coloniale commença le 19 août 1498 avec <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong> <strong>la</strong> région appelée<br />

ultérieurement Venezue<strong>la</strong>. Lors <strong>de</strong> son troisième voyage, Colomb débarqua sur les<br />

côtes orientales, au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule <strong>de</strong> Paria, dans le port qu’il appe<strong>la</strong> Macuro, actuellement<br />

port Christophe Colomb, dans l’État <strong>de</strong> Sucre.<br />

Cette longue étape s’étendit <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> fin du XV e<br />

siècle jusqu’au 5 juillet 1810, jour <strong>de</strong><br />

l’indépendance du Venezue<strong>la</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong> République.<br />

L’arrivée <strong>de</strong>s conquistadors et <strong>de</strong>s colonisateurs européens en Amérique, notamment<br />

les Espagnols, entraîna une situation sociale, environnementale et culturelle difficile et<br />

compliquée. La confrontation <strong>de</strong> ces groupes d’êtres humains ayant <strong>de</strong>s origines, <strong>de</strong>s<br />

coutumes, <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues, <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong>s ressources très différentes, créa un<br />

grand problème ethnologique et <strong>de</strong> transculturation (NDT : <strong>la</strong> transculturation désigne<br />

le processus par lequel une communauté emprunte certains matériaux à <strong>la</strong> culture majoritaire<br />

pour se les approprier et les refaçonner à son propre usage).<br />

Les premiers professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine arrivèrent avec les conquistadors. Selon <strong>la</strong><br />

réglementation <strong>de</strong>s rois catholiques, les embarcations <strong>de</strong>vaient disposer <strong>de</strong> personnel<br />

consacré aux services sanitaires. C’est ainsi que les mé<strong>de</strong>cins venus d’Espagne et les guérisseurs<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> région se rencontrèrent, dont plusieurs jouissaient d’une certaine renommée.<br />

Vers 1585, les ma<strong>la</strong>dies les plus fréquentes étaient <strong>la</strong> variole, <strong>la</strong> rougeole, <strong>la</strong> dysenterie,<br />

les « chaleurs », les romadizos (rhinites), le paludisme, les ulcères et <strong>la</strong> bouba apportés<br />

par les Africains, que les indigènes traitaient avec le guayaco. La première<br />

épidémie <strong>de</strong> variole ou cumaragua se produisit en 1580, provenant <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves noirs<br />

originaires <strong>de</strong> Guinée.<br />

La culture aborigène se démembrait, mais pas <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine indigène, car étant donné<br />

le manque <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cins et le retard dans l’art <strong>de</strong> guérir <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule Ibérique, les envahisseurs<br />

étaient obligés <strong>de</strong> se plier aux critères et aux coutumes <strong>de</strong>s natifs et <strong>de</strong> se soumettre<br />

à <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine indigène <strong>de</strong>s guérisseurs et <strong>de</strong>s piaches.<br />

Cette situation est reflétée dans une lettre envoyée par Cortés à Charles Quint dans<br />

<strong>la</strong>quelle il dit « ne pas permettre aux mé<strong>de</strong>cins espagnols <strong>de</strong> passer au Mexique,<br />

l’adresse et les connaissances <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins aztèques les rendant inutiles1-5 .»<br />

Époque républicaine<br />

<strong>Histoire</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie au Venezue<strong>la</strong><br />

Le Venezue<strong>la</strong> ayant obtenu son indépendance du royaume espagnol en 1810, <strong>la</strong> République<br />

entreprit le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine.<br />

Certains mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> l’époque commencèrent à s’intéresser aux ma<strong>la</strong>dies cutanées;<br />

nous pouvons citer parmi eux le Dr José María Vargas, qui entama ses cours d’anatomie<br />

en 1826 et effectua les premières observations histologiques au Venezue<strong>la</strong> avec le microscope<br />

qu’il avait apporté d’Europe. Il fut le premier recteur <strong>de</strong> l’université centrale<br />

du Venezue<strong>la</strong> (élu en 1827), dont <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine fut créée le 23 juin <strong>de</strong> <strong>la</strong> même<br />

année par un décret signé par le libérateur Simón Bolívar. Ultérieurement José María<br />

Vargas fut le premier prési<strong>de</strong>nt civil du Venezue<strong>la</strong>.<br />

Divers travaux liés à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie parurent pendant cette époque, dont nous citerons :<br />

– Affections cutanées <strong>de</strong>s enfants, par José Félix Rivas A<strong>la</strong>s;<br />

– Gangrène, par A. F. Delgado;<br />

– Ma<strong>la</strong>dies vénériennes, par C. Arvelo, M. Porras et M.M. Ponte;<br />

– Teignes, par D. Armas;<br />

– Lèpre, par R. Lares Baralt, L.D. Beauperthuy et A. Dominici.<br />

Le Dr Louis Daniel Beauperthuy exerça <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine pendant <strong>la</strong> décennie 1850 et écrivit<br />

sur <strong>la</strong> lèpre, prouvant ses vastes connaissances sur les ma<strong>la</strong>dies tropicales.<br />

431

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!