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Histoire de la dermatologie latino-américaine - Bibliothèque ...

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LUIS DAVID PIERINI<br />

spécialité et <strong>de</strong> ses caractéristiques didactiques et encouragèrent ses a<strong>de</strong>ptes, tout<br />

comme l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> lèpre dans notre pays.<br />

Dans son analyse critique universelle <strong>de</strong> 1944, Nicolás V. Greco rapporte les avatars<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rmatologie, qui débuta lorsque Baldomero Sommer présenta sa thèse <strong>de</strong> doctorat<br />

en 1884. Sommer fut le premier professeur à se consacrer à l’enseignement <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies<br />

cutanées en Argentine (1892).<br />

Marcial Ignacio Quiroga, une personnalité éclectique, académicien <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et<br />

d’histoire, décrivit avec maturité l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> lèpre en Argentine.<br />

■ Les groupes indigènes : botanique médicale,<br />

géographie médicale, pathologies<br />

Les groupes indigènes: botanique médicale, géographie médicale, pathologies<br />

Le mot aborigène dérive du <strong>la</strong>tin aborigines, formé <strong>de</strong> ab : « <strong>de</strong>puis » et origo: «origines<br />

», et celui-ci <strong>de</strong> oriri : « naître ». Par conséquent, « <strong>de</strong>puis les origines » on appelle<br />

aborigènes les natifs du territoire que l’on habite.<br />

Le flot migratoire entraîna d’horribles épidémies au sein <strong>de</strong> ces groupes primitifs.<br />

La variole fut l’une <strong>de</strong>s premières ma<strong>la</strong>dies diffusées <strong>de</strong> façon épidémique. Les indigènes<br />

l’appelèrent mal ou ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong>s Espagnols, car selon leur tradition, peut-être bien fondée,<br />

ils ne connurent <strong>la</strong> variole qu’à partir <strong>de</strong> l’arrivée <strong>de</strong>s Espagnols en Amérique. « L’horreur<br />

<strong>de</strong> ces Indiens est indicible, et sans tort, car entrant dans leurs tentes, ils meurent aussi<br />

nombreux que leurs popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>viennent désertées », écrivait un chroniqueur.<br />

Selon les traditions orales, <strong>la</strong> variole, <strong>la</strong> lèpre et <strong>la</strong> tuberculose étaient <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies<br />

inconnues avant <strong>la</strong> conquête.<br />

Suivant Fiz Fernán<strong>de</strong>z, mais avec <strong>de</strong> légères modifications <strong>de</strong> notre part, les paragraphes<br />

suivants détaillent <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong> nos aborigènes:<br />

I. Brasilio-Guaranis et groupe Chaco littoral, membres <strong>de</strong> l’ensemble guarani. Il comprend,<br />

outre les propres Guaranis, les Guaycurus (Tobas, Mocobis ou Mocovis, Abipons,<br />

Pi<strong>la</strong>gas), Matacos, Wichis et Charruas, ces <strong>de</strong>rniers liés aux Pampas.<br />

II. Groupes du Nord-Ouest: ils comprennent les Omahuacas, les Apatamas <strong>de</strong> <strong>la</strong> Puna<br />

et les Diaguitas calchaqui, avec une gran<strong>de</strong> influence inca.<br />

III. Groupe andin et <strong>de</strong>s Sierras centrales: il comprend les Pehuenches, les Huarpes,<br />

les Comechingones <strong>de</strong> Córdoba, les Sanavirones du Río Dulce ou du Río Negro, les Tonocotés<br />

<strong>de</strong> Santiago <strong>de</strong>l Estero, les Lules et Vile<strong>la</strong>s <strong>de</strong> Tucumán et les péricordillérans,<br />

ayant tous une enculturation inca.<br />

IV. Pampas: le groupe comprend les Querandis, les Pampas et les Puelches.<br />

V. Patagons ou Tehuelches.<br />

VI. Extrême sud magel<strong>la</strong>nique: Onas, Yaganes et A<strong>la</strong>calufes.<br />

Grands naturalistes et excellents empiristes, guidés par <strong>de</strong>s herboristes reconnus,<br />

ces aborigènes appliquèrent aux besoins <strong>de</strong> leur époque <strong>la</strong> botanique locale. Nous exposerons<br />

ensuite <strong>de</strong> manière extrêmement succincte les caractéristiques <strong>de</strong> ces<br />

groupes.<br />

■ Les groupes Brasilio-Guaranis et Chaco Littoral et Chaco littoral<br />

20<br />

Ils formaient le groupe aborigène le plus nombreux du pays. L’historien Pedro <strong>de</strong><br />

Angelis croit que guaraní provient <strong>de</strong> gua: « peinture », ra: « taché » et ni: signe du<br />

pluriel. C’est-à-dire qu’ils étaient les tachés <strong>de</strong> peinture, ceux qui se peignent. Il écrit:<br />

« Ils couvrent leur corps avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> peinture noire, rouge et jaune, pour se protéger <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> rigueur du soleil, en guise <strong>de</strong> filtres et <strong>de</strong> protecteurs so<strong>la</strong>ires actuels. »

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